Sous le couvert de la guerre, Israël démolit une par une des maisons de Silwan
Le gouvernement a accéléré les plans de dépopulation de ce quartier de Jérusalem-Est, déplaçant cette année des dizaines d’habitants palestiniens.
Toutes les traductions par SM
Le gouvernement a accéléré les plans de dépopulation de ce quartier de Jérusalem-Est, déplaçant cette année des dizaines d’habitants palestiniens.
Cet été, des étudiants d’extrême droite ont protesté contre une de mes conférences. Leur discours rappelait certains des moments les plus sombres de l’histoire du 20e siècle – et correspondait de façon effrayante aux opinions israéliennes dominantes.
Un enfant palestinien attend qu’on lui donne de la nourriture à un lieu de distribution alimentaire à Beit Lahia, dans le nord de la Bande de Gaza, le 18 juillet 2024, dans le contexte du génocide israélien qui se poursuit (Photo : Omar AL-QATTAA / AFP)
Enterrés sous des décombres, perdus dans le chaos, décomposés au point d’être méconnaissables : la lutte désespérée pour retrouver des milliers de disparus pendant que la guerre menée par Israël continue.
Les humanitaires à Gaza continuent leur travail dans des conditions impossibles, parce qu’il n’existe pas d’autre choix.
L’Université de Valence persiste dans son engagement ferme envers ses valeurs : la paix, la justice, les droits humains et la démocratie. Elle condamne les actions militaires israéliennes qui ont fait des dizaines de milliers de morts, de blessés et de déplacés. Elle s’engage à ne signer aucun contrat ou accord de collaboration avec les institutions, universités et centres de recherche israéliens, tant que les crimes contre l’humanité infligés au peuple palestinien et la violation systématique et massive des droits humains ne cessent pas.
Depuis 7 mois, sous les yeux du monde, des travailleurs de la santé subissent des meurtres, sont enlevés, torturés, exécutés et jetés une fois morts dans des charniers [1]; des patients sont tués dans leur lit d’hôpital ; des hôpitaux et des dispensaires sont bombardés délibérément ; des infrastructures de santé et d’assainissement font l’objet de destructions ciblées ; la fourniture d’aide humanitaire et de médicaments essentiels est empêchée pendant une famine historique fabriquée pour servir d’arme de guerre ; et les Palestiniens de Gaza se voient infliger des conditions destinées à être incompatibles avec la vie.
La Cour internationale de justice a ordonné à Israël de cesser son attaque contre Rafah. Les États-Unis ont encore une chance d’empêcher le bain de sang.
M. Awartani est un étudiant palestino-américain de l’université Brown.
L’expérience de Gaza se poursuit, et elle entraîne le monde plus loin qu’aucun de nous ne l’aurait cru possible. Dans notre article, La nouvelle politique d’exclusion : Gaza comme prologue, publié il y a plus de deux ans, nous affirmions qu’Israël avait transformé Gaza en laboratoire humain où des conditions entièrement nouvelles étaient créées artificiellement.
Maintenant, nous savons. La finalité de l’expérience de Gaza est d’assurer, non plus la séparation ou la répudiation, mais l’élimination par le massacre génocidaire ou, par une forme d’euphémisme, une émigration “forcée” ou “volontaire” vers d’autres pays qui, dans l’ensemble, ne désirent pas accepter ceux qui sont chassés.
Ivar Ekeland et Sara Roy