Catégorie : Tribunes

Des organisations juridiques et de défense des droits humains mettent en garde les acteurs « humanitaires » privés à Gaza contre le risque de voir leur responsabilité juridique engagée pour complicité dans des violations graves du droit international

Nous, organisations juridiques et de défense des droits humains soussignées, sommes extrêmement préoccupées par le remplacement récent des agences impartiales des Nations Unies (« ONU ») et d’organisations humanitaires bien établies par la Gaza Humanitarian Foundation (« GHF »), laquelle travaille en collaboration avec le gouvernement israélien et des entreprises militaires et de sécurité privées américaines (« EMSP ») dans la bande de Gaza occupée actuellement ravagée par la famine. Ce nouveau modèle de distribution d’aide, privatisée et militarisée, constitue une rupture radicale et dangereuse avec les opérations internationales d’aide humanitaire[1] et qui, comme nous l’avons constaté au cours des trois semaines d’opérations de la GHF à Gaza, s’avère être un modèle déshumanisant, régulièrement meurtrier et contribuant au déplacement forcé de la population même qu’il prétend aider.

CNR, suspension des collaborations avec la recherche israélienne

APPEL
Au vu de la situation humanitaire dramatique en Palestine et considérant les déclarations des plus importantes institutions du droit international, de l’ONU et des clarifications récentes présentées au siège du CNR (Conseil National de la Recherche) par Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, nous demandons, dans le cadre du pouvoir de réexamen interne du CNR, la suspension immédiate conservatoire des collaborations scientifiques, techniques et technologiques avec les institutions académiques et de recherche israéliennes.

Chroniques d’une humanité en voie de disparition

À quoi bon écrire ? L’abondance des livres publiés à la hâte, depuis que la petite enclave palestinienne de Gaza subit jour après jour une guerre génocidaire, avec à l’horizon, tout comme en Cisjordanie, un nettoyage ethnique, c’est-à-dire le remplacement d’une population par une autre, nous confronte à une évidence douloureuse : l’impuissance des mots à infléchir une politique dictée par les intérêts des marchands d’armes boostées à l’intelligence artificielle. Autrices et auteurs tiennent cependant, qui à témoigner, qui à expliciter, alors que « les ennemis de l’humanité ont rapidement gagné en puissance », comme l’écrivait jadis Elias Canetti dans La conscience des mots.

GAZA: la famine ou les balles — ce n’est pas une réponse humanitaire

Oxfam et plus de 170 autres ONG opérant à Gaza appellent à une action immédiate pour mettre fin au plan israélien meurtrier de distribution humanitaire à Gaza (dont la prétendue « Fondation humanitaire pour Gaza »), revenir aux mécanismes de la coordination existante gérée par les Nations Unies et lever le blocus du gouvernement israélien sur l’aide humanitaire et les provisions commerciales. Les 400 points de distribution d’aide humanitaire opérant pendant le cessez-le-feu temporaire dans tout Gaza ont été maintenant remplacés par seulement quatre sites de distribution contrôlés par l’armée, forçant deux millions de personnes à aller vers des zones surpeuplées, militarisées, où elles sont confrontées chaque jour, en essayant d’atteindre la nourriture, à des tirs qui font des victimes en masse et où elles se voient refuser d’autres fournitures vitales.

Décision du Comité exécutif de l’Association sociologique internationale (International Sociological Association, ISA) sur la Société sociologique israélienne

L’ISA réitère sa déclaration selon laquelle, dans le cadre de sa position publique contre le génocide des Palestiniens à Gaza, elle n’a aucune relation institutionnelle avec les institutions publiques israéliennes…..

Omer Bartov et Rafaëlle Maison : « Il faudra des générations à Israël pour reconnaître le génocide de Gaza »

Pour eux, la qualification des crimes israéliens à Gaza ne fait plus de doute. L’historien israélien et spécialiste de la Shoah Omer Bartov dialogue avec la juriste française Rafaëlle Maison. Devant « la longue torture d’un peuple retenu dans un espace clos », ils appellent à ne pas détourner le regard.

Déclaration sur les boycotts académiques du Comité de BRISMES pour la liberté académique

La Société britannique des Études sur le Moyen-Orient [The British Society for Middle Eastern Studies, BRISMES] est fermement engagée dans la défense de la liberté académique. Dans la présente déclaration, le Comité de BRISMES pour la liberté académique explique sa position, à savoir que, contrairement aux affirmations courantes, les boycotts académiques peuvent être cohérents avec le respect de la liberté académique et des droits humains fondamentaux, — et même nécessaires à ce respect — particulièrement dans des contextes d’injustice systémique.