Catégorie : Tribunes

Israël et TPO. La libération attendue de longue date d’Ahmad Manasra marque le début d’un long et difficile chemin vers la guérison

La libération d’Ahmad Manasra intervient à un moment où des milliers de prisonniers·ères et de détenu·e·s palestiniens sont confrontés à des niveaux sans précédent de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi qu’au déni de leurs droits les plus fondamentaux, tels que les droits à l’alimentation et aux soins de santé. Les autorités israéliennes ont prétendu à plusieurs reprises que la détention à l’isolement prolongée et cruelle d’Ahmad Manasra visait à le protéger, alors qu’en réalité elles l’ont ainsi soumis à d’immenses souffrances.

Une inflation législative en France et en Europe. Prévenir un génocide, c’est aussi préserver la liberté d’expression à l’Université

Depuis quelques mois, les législateurs français s’emballent pour museler la liberté d’expression en voulant criminaliser toute critique de la politique israélienne et en particulier la lutte contre le génocide en cours à Gaza et ce en dépit du droit international (ordonnances, avis ou rapports). Le milieu universitaire est spécifiquement visé.

Le scolasticide continue : la destruction en cours par Israël du système d’éducation de Gaza met en péril l’avenir de toute une génération

L’impact grandissant de la malnutrition chez les enfants et les élèves de Gaza —entraînée par le blocus imposé par Israël et la politique délibérée de famine et de refus de l’aide humanitaire— est devenu un facteur clé qui dégrade les résultats scolaires. Les conditions humanitaires détériorées et l’insécurité alimentaire étendue ont conduit à une forte hausse des taux de malnutritions, nuisant au développement physique et cognitif des élèves et diminuant de manière significative leur capacité à se concentrer et à s’impliquer dans leurs études.

À Gaza, futuricide en cours – Entretien avec Stéphanie Latte Abdallah

Stéphanie Latte Abdallah est historienne et anthropologue du politique, spécialiste de la Palestine. Alors qu’Israël a repris son offensive à Gaza, nous l’avons interrogée sur la notion de futuricide, qui tente de saisir les conséquences de cette guerre sur la relation de la population gazaouie à son territoire. (Renaud Duterme et Manouk Borzakian)

Pierre Nicodème sur la complicité du ministère de l’Enseignement supérieur avec l’université Reichman: « dégoût et colère »

Pierre Nicodème, mathématicien-informaticien retraité au CNRS, rend la médaille d’honneur du CNRS, qu’il avait reçue en 2013, en réponse aux pressions du ministère de l’Enseignement supérieur sur l’IEP de Strasbourg pour maintenir le partenariat avec l’Université Reichman de Herzliya en Israël. Dans une lettre ouverte que nous publions, il exprime « dégoût et colère » à l’égard des choix politiques du ministère, mais c’est aussi pour lui l’occasion de livrer un témoignage personnel d’intellectuel engagé sur la façon dont la France, en l’espace d’une vingtaine d’années (depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007), a abandonné tout souci de justice et d’équilibre dans sa gestion du dossier palestinien.

Universitaires israéliens : l’attaque du gouvernement des États-Unis contre les universités ne nous protège pas

Nous nous déclarons solidaires de nos collègues basés aux États-Unis— qu’ils soient citoyens des États-Unis, résidents permanents ou détenteurs de visas universitaires. Nous considérons que les invocations de l’administration américaine à l’antisémitisme sont des attaques malhonnêtes, à peine voilées, contre les musulmans, les Palestiniens, les pro-palestiniens et les étudiants internationaux, servant de prétexte à la violente suppression d’une parole protégée et à l’abolition de l’université comme espace de recherche libre. Nous reconnaissons aussi que la même rhétorique peut rapidement se retourner contre nous ou d’autres groupes si, et quand, cela sert les intérêts du gouvernement. Nous soutenons nos collègues fermement dans cette offensive dangereuse contre l’université.