Conférence Yoliswa Dwane : La guerre contre les enfants palestiniens
« Une puissance nucléaire considère un bébé malade comme un problème de sécurité. »
« Une puissance nucléaire considère un bébé malade comme un problème de sécurité. »
Harvard assimile l’identité juive avec la loyauté politique à Israël. C’est une erreur dangereuse.
Alors que l’isolement mondial d’Israël grandit, Berlin approfondit son alliance avec Tel Aviv — criminalisant la dissension, récompensant des groupes de pression et érodant les droits sous prétexte de combattre l’antisémitisme.
Les États-Unis et les alliés européens devraient faire davantage pour restreindre Benjamin Netanyahou
Oxfam et 54 autres organisations opérant en Israël et dans le territoire palestinien occupé (TPO) appellent à une action urgente de la communauté internationale contre les nouvelles règles israéliennes d’enregistrement des ONG internationales. Basées sur des critères vagues, larges, politisés et sujets à interprétation, ces règles semblent conçues pour affirmer un contrôle sur des opérations humanitaires, de développement et de construction de la paix a priori indépendantes, pour réduire au silence le plaidoyer fondé sur le droit international humanitaire et les droits humains et pour enraciner encore davantage le contrôle israélien et l’annexion de facto du territoire palestinien occupé.
GENÈVE – Les atrocités croissantes à Gaza représentent un tournant moral à prendre d’urgence et les États doivent agir maintenant pour mettre fin à la violence, sans quoi ils seront témoins de l’anéantissement de la population palestinienne de Gaza, une issue qui aurait des conséquences irréversibles pour notre humanité commune et l’ordre multilatéral, ont averti aujourd’hui des experts de l’ONU, qui ont exigé une intervention internationale immédiate.
Je ne reconnais plus de nombreux endroits de mon pays. Seuls mes souvenirs subsistent.
[Note de l’AURDIP : Le poète palestinien Mosab Abu Toha vient de recevoir le prix Pulitzer pour cet article publié le 7 octobre 2024 dans le New Yorker.]
Un projet de loi baptisé « projet de loi contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur » a été déposé en octobre 2024 au Sénat, et y a été discuté en séance publique fin février 2025. On trouvera ici la succession des textes. Il est maintenant discuté à l’Assemblée nationale et consiste principalement à expliciter l’antisémitisme (et parfois le racisme) parmi les discriminations susceptibles de poursuites dans le cadre de l’université. Si l’on ne peut qu’agréer avec la volonté de ne tolérer aucune discrimination, à l’université ou ailleurs, c’est le dispositif proposé https://www.senat.fr/rap/l24-335/l24-3353.html) pour atteindre cet objectif qui posait plusieurs problèmes graves, se référant par exemple pour définir l’antisémitisme aux exemples contestés de l’IHRA (Alliance internationale pur la mémoire de l’Holocauste) et à des associations dont le comportement à cette date pouvait faire douter de l’objectivité et de la hauteur de vues nécessaires. Soulignons aussi que les référents contre les discriminations (y compris antisémites) existent déjà dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur. À l’occasion de la discussion au Sénat, la lettre suivante a été adressée le 18 février par Catherine Goldstein, à titre personnel, à plusieurs sénateurs et sénatrices. Une seule a répondu.
Un séminaire consacré à différents aspects, en particulier éducatifs, géographiques, historiques et sociaux de la Palestine, est organisé à l’École normale supérieure (ENS) dans le cadre du dispositif des séminaires élèves, validé par plusieurs départements de l’École normale supérieure. Après de nombreuses séances qui se sont déroulées selon les modalités habituelles (exposés introductifs par des spécialistes, parfois autour d’un ouvrage récent, questions, réponses et discussion avec les auditeurs et auditrices), une séance a été interrompue, apparemment à la suite d’interventions houleuses extérieures. Le séminaire a alors été suspendu brutalement par la direction de l’ENS, sans information aux intervenants et intervenantes prévus pour la séance suivante. On trouvera ici un communiqué sur cette annulation et là une information de la part de la direction de l’ENS.
La lettre suivante a été adressée à la direction de l’ENS, juste après la décision de reprise des séances, sous ce qui est annoncé comme de nouvelles règles, là encore sans information aux intervenants et intervenantes. Elle n’a pas obtenu de réponse de la direction de l’ENS.
Une vision idéalisée de l’École, et en particulier de l’Université, en fait une sorte de sanctuaire hors du monde et de son fracas. Le génocide à Gaza sonne comme un rappel terrible à la réalité, tant l’une de ses dimensions majeures est la destruction du système éducatif palestinien. Le sociologue Sbeih Sbeih – chercheur associé à l’IREMAM – revient sur cet aspect et interroge en outre le déni de la colonialité, en particulier le refus du paradigme colonial pour penser Israël, si frappant dans les universités occidentales, et notamment françaises.