Catégorie : Tribunes

A propos de l’arrêt du séminaire Palestine : lettre à la direction de l’ENS

Un séminaire consacré à différents aspects, en particulier éducatifs, géographiques, historiques et sociaux de la Palestine, est organisé à l’École normale supérieure (ENS) dans le cadre du dispositif des séminaires élèves, validé par plusieurs départements de l’École normale supérieure. Après de nombreuses séances qui se sont déroulées selon les modalités habituelles (exposés introductifs par des spécialistes, parfois autour d’un ouvrage récent, questions, réponses et discussion avec les auditeurs et auditrices), une séance a été interrompue, apparemment à la suite d’interventions houleuses extérieures. Le séminaire a alors été suspendu brutalement par la direction de l’ENS, sans information aux intervenants et intervenantes prévus pour la séance suivante. On trouvera ici un communiqué sur cette annulation et une information de la part de la direction de l’ENS.

La lettre suivante a été adressée à la direction de l’ENS, juste après la décision de reprise des séances, sous ce qui est annoncé comme de nouvelles règles, là encore sans information aux intervenants et intervenantes. Elle n’a pas obtenu de réponse de la direction de l’ENS.

L’université colonisée : entre la destruction du savoir en Palestine et déni de la colonialité en France

Une vision idéalisée de l’École, et en particulier de l’Université, en fait une sorte de sanctuaire hors du monde et de son fracas. Le génocide à Gaza sonne comme un rappel terrible à la réalité, tant l’une de ses dimensions majeures est la destruction du système éducatif palestinien. Le sociologue Sbeih Sbeih – chercheur associé à l’IREMAM – revient sur cet aspect et interroge en outre le déni de la colonialité, en particulier le refus du paradigme colonial pour penser Israël, si frappant dans les universités occidentales, et notamment françaises.

Déclaration sur Gaza par Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence

À l’intention des autorités israéliennes, et de ceux qui peuvent encore les raisonner, nous disons encore une fois : Levez ce blocus brutal. Laissez les humanitaires sauver des vies.

Aux civils laissés sans protection, aucune excuse ne peut suffire. Mais je regrette sincèrement que nous ne soyons pas en mesure d’inciter la communauté internationale à empêcher cette injustice. Nous ne nous découragerons pas, même si le monde vous a donné toutes les raisons possibles de nous trouver décourageants.

Mohsen Mahdawi — l’étudiant de Columbia arrêté à son rendez-vous de citoyenneté — s’exprime

L’arrestation le 14 avril de l’étudiant de l’université Columbia Mohsen Mahdawi a été filmée en vidéo, le montrant en train de faire un signe de paix tout en étant emmené hors d’un bureau de l’immigration à Colchester, Vermont. Il a dit à NPR qu’il y était arrivé en pensant que son interview serait la dernière étape avant de devenir citoyen des États-Unis, le pays où il vit et étudie depuis 10 ans.

Non à la dissolution d’Urgence Palestine

Nous apprenons que l’État français sur proposition du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau veut prononcer la dissolution de l’organisation « Urgence Palestine », une des associations actives du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. L’AFPS dénonce avec fermeté et indignation cette décision inspirée par certains députés du Rassemblement national et les soutiens inconditionnels du gouvernement israélien. Elle porte atteinte à la liberté d’expression et d’association dans notre pays. Elle est extrêmement grave de conséquences pour nos libertés individuelles et collectives.

Israël et TPO. La libération attendue de longue date d’Ahmad Manasra marque le début d’un long et difficile chemin vers la guérison

La libération d’Ahmad Manasra intervient à un moment où des milliers de prisonniers·ères et de détenu·e·s palestiniens sont confrontés à des niveaux sans précédent de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi qu’au déni de leurs droits les plus fondamentaux, tels que les droits à l’alimentation et aux soins de santé. Les autorités israéliennes ont prétendu à plusieurs reprises que la détention à l’isolement prolongée et cruelle d’Ahmad Manasra visait à le protéger, alors qu’en réalité elles l’ont ainsi soumis à d’immenses souffrances.