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« Ils veulent me faire taire » : l’étudiant de Columbia Mohsen Mahdawi sur la prison de l’ICE, la Palestine, le militantisme, le bouddhisme

Dans sa première interview en direct depuis qu’il a été libéré de sa détention par l’ICE [Immigration and Customs Enforcement, agence de contrôle de l’immigration et les douanes aux États-Unis], l’étudiant de l’université Columbia et militant palestinien Mohsen Mahdawi raconte l’expérience traumatisante de son arrestation et de son incarcération. Mahdawi, un détenteur de carte verte [le permis de résident permanent légal aux États-Unis] qui est né et a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, a été arrêté dans le Vermont le 14 avril lorsqu’il s’est présenté pour ce qu’on lui avait dit être un entretien en vue de sa naturalisation, et il a passé plus de deux semaines emprisonné par les services de l’immigration des États-Unis, où il était retenu en représailles pour s’être exprimé en faveur des droits palestiniens. La détention de Mahdawi l’a conduit à réfléchir sur « l’interconnexion entre les injustices », étant donné que de nombreux membres de sa famille en Palestine ont été « injustement » incarcérés dans des prisons israéliennes. « Maintenant je peux ressentir leur douleur », dit Mahdawi. Malgré les tentatives du gouvernement des États-Unis et des groupes pro-Israël pour réduire au silence ses appels à mettre fin au génocide à Gaza, il ajoute : « Je partage ma douleur avec le monde. »

« Lauréats de Pause, un programme français d’accueil, des chercheurs et artistes palestiniens sont toujours bloqués à Gaza »

Dans une tribune au « Monde », un collectif de plus de 300 universitaires, parmi lesquels Patrick Boucheron, Didier Fassin et Edith Heard, demande au gouvernement français d’intervenir pour évacuer douze chercheurs et artistes gazaouis sélectionnés par le programme national d’accueil en urgence des scientifiques et artistes en exil (Pause), et de créer un fonds d’urgence.

Les mathématiques et la responsabilité morale : l’OIM et le génocide à Gaza

Plus de 700 mathématiciens ont signé une lettre ouverte exhortant le Comité de l’Olympiade internationale de mathématiques (OIM) à prendre une position de principe — en accord avec ses propres décisions passées — en réponse à la guerre génocidaire qu’Israël mène sans relâche à Gaza. Cette lettre demande la suspension de la participation d’Israël à l’OIM, tout en autorisant ses étudiants à participer en tant qu’individus, comme cela a été fait avec la Russie en 2022. Parmi les signataires figurent certains des mathématiciens les plus renommés du monde, notamment les lauréats de la médaille Fields Timothy Gowers, David Mumford et Cédric Villani, ainsi que de nombreux compétiteurs et chefs d’équipe de l’OIM. Malgré l’homicide de milliers d’enfants, la destruction des écoles de Gaza et le barrage subi par l’équipe palestinienne qui n’a pu participer à l’OIM de 2024, le Comité n’a pris aucune mesure. Deux étudiants de Gaza se préparent en ce moment en vue de la compétition de 2025— déplacés, affamés, subissant des bombardements incessants — alors que l’OIM a modifié son règlement l’an dernier pour empêcher toute discussion sur la situation.

Sept scientifiques renommés presque unanimes : Israël commet un génocide à Gaza

NRC a parlé de Gaza à sept chercheurs renommés et spécialistes des génocides. Ils ne sont pas aussi partagés que l’opinion publique : ils qualifient sans exception les actions israéliennes de « génocidaires ». Et d’après eux, presque tous leurs collègues sont d’accord là-dessus.