A Gaza, une guerre particulièrement dévastatrice pour les enfants
A la mi-mars, l’ONU a annoncé que plus d’enfants avaient été tués dans l’enclave palestinienne depuis octobre 2023 qu’en quatre ans de conflits à travers le monde.
Clothilde Mraffko
A la mi-mars, l’ONU a annoncé que plus d’enfants avaient été tués dans l’enclave palestinienne depuis octobre 2023 qu’en quatre ans de conflits à travers le monde.
En affirmant vouloir anéantir le Hamas, Israël détruit méthodiquement l’enclave et tout particulièrement la ville de Gaza, effaçant ses lieux de mémoire. À travers cet urbicide, l’État hébreu cherche à écraser la cité rebelle, bastion historique de la résistance palestinienne.
Un premier bateau affrété par une ONG a utilisé la voie maritime, vendredi. Une façon pour la communauté internationale de contourner les entraves posées par Israël à l’accès terrestre de l’enclave. Mais la portée de ces initiatives reste limitée face à l’urgence.
Le 29 février, 118 Palestiniens ont été tués et 760 autres, blessés en attendant un convoi d’aide humanitaire, selon le ministère de la santé local. Des rescapés racontent avoir été la cible de tirs israéliens.
Depuis une semaine, une vingtaine de personnes sont mortes de faim dans le territoire palestinien. Dans le Nord, quasiment plus aucune aide ne parvient. Après cinq mois de guerre, les civils, livrés à eux-mêmes, sont les premières victimes du siège israélien.
Les forces israéliennes, qui organisent une pénurie de nourriture dans l’enclave assiégée, ont suscité une émeute en tentant d’y faire entrer un convoi d’aide. Des soldats ont ouvert le feu sur la foule. Les autorités de santé de Gaza ont recensé une centaine de morts.
Une offensive militaire israélienne d’ampleur à Rafah créerait un « désastre absolu », alerte, dans un entretien au « Monde », le chef de mission du Comité international de la Croix-Rouge à Gaza, Pascal Hundt.
L’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne, censée punir le Hamas pour l’attaque du 7 octobre 2023, a fait plus de 28 000 morts, en quatre mois, dont 70 % de femmes et d’enfants. « Le Monde » retrace le parcours de neuf de ces victimes, âgées de 3 à 70 ans.
L’armée israélienne a lancé une vaste offensive contre cette ville, qu’elle accuse d’abriter des centres de commandement du Hamas. Ses frappes ont causé la mort de 190 Palestiniens entre dimanche et lundi selon le ministère de la santé du territoire côtier.
Les habitants des quartiers investis par les troupes israéliennes sont soumis à des campagnes d’arrestation de masse. Ceux qui ont été libérés affirment que les coups, les brimades et les traitements dégradants sont la règle.