Dans une lettre adressée aux présidences d’université, Ivar Ekeland, vice-président de l’AURDIP, appelle les établissements français à rejoindre leurs homologues belges dans la demande de suspension de l’accord de coopération entre l’Union européenne et Israël. Cet accord, qui permet à Israël de participer à des programmes de recherche comme Horizon Europe, repose pourtant sur le respect des droits humains – une condition aujourd’hui bafouée au vu de la situation à Gaza.
Alors que la Cour Internationale de Justice juge plausible qu’un génocide soit en cours, et que les organisations humanitaires dénoncent des crimes de masse, l’inaction européenne devient moralement intenable. Les universités françaises, longtemps silencieuses sur le drame de Gaza, sont invitées à prendre enfin position. Il est temps que la communauté universitaire, si promptement mobilisée pour l’Ukraine, se montre à la hauteur des principes qu’elle affirme défendre.