Source : The New York Review of Books

In 1978 I returned to Ramallah from my legal studies in London brimming with ideas about the importance of the rule of law and the possibilities for

Pourquoi Israël appelle « terrorisme » la défense des droits humains

Le gouvernement israélien, dans un geste qui a été largement condamné, a banni le groupe que j’ai fondé. C’est la manière dont il impose son impunité vis-à-vis de ses politiques illégales d’occupation.

Note de la rédaction :

Le 16 octobre, nous avons parlé à Raja Shehadeh de son travail comme écrivain et comme avocat et fondateur, en 1979, d’Al-Haq, qui est rapidement devenu le principal groupe palestinien surveillant les droits humains.

« Le monde de Ramallah qui m’était familier, avec ses collines à proximité, a été transformé inexorablement, d’une manière qui m’a consterné et effrayé », nous a-t-il dit. « Les changements qu’amène la conquête des terres par l’armée israélienne, en utilisant divers stratagèmes juridiques fallacieux, et où les noms des divers éléments du pays, villes et villages, sont remplacés par des noms hébreux, ainsi que les changements dans le récit qui a accompagné tout ce processus, ont tous été précédés par des modifications qui ont eu lieu dans les lois locales.

Mon projet juridique était de faire une chronique de ces changements et d’alerter sur leurs conséquences. J’ai poursuivi ce projet avec l’espoir de susciter une prise de conscience, afin d’exercer une pression pour arrêter la colonisation de notre pays par Israël. »

Ce projet, vieux de quarante ans, pour faire rendre des comptes juridiquement, a été verrouillé la semaine dernière quand, le 22 octobre, le gouvernement israélien a déclaré qu’Al-Haq et cinq autres ONG étaient des « organisations terroristes », les mettant de fait hors la loi. Shedadeh nous a écrit la réponse qui suit.