En marche vers une deuxième Nakba

Nathan Thrall soutient que l’accident dans lequel est mort le fils d’Abed Salama était prévisible, et même inéluctable, conséquence de l’occupation israélienne sous ses formes quotidiennes.

Par une journée d’hiver orageuse de février 2012, un bus palestinien qui transportait des écoliers pour une sortie est entré en collision avec un semi-remorque israélien sur la Route de Jaba notoirement dangereuse, près du village d’A-Ram, non loin de Ramallah. Le bus a pris feu ; six jeunes enfants et un professeur ont été tués et d’autres gravement blessés. Parmi les morts, il y avait Milad, le fils de cinq ans d’Abed Salama, de la ville d’Anata. Nathan Thrall a fait de l’histoire de cet accident et de cette famille le fil qui relie Un Jour dans la Vie d’Abed Salama, exploration pénétrante, vaste et déchirante de la vie en Palestine sous occupation israélienne. Je ne connais aucun écrit sur Israël et la Palestine qui atteigne cette profondeur de perception et de compréhension.

Il y a en vérité quelque chose d’emblématique dans cet accident. La Route de Jaba se trouve entièrement dans la Zone C, les 62 % de la Cisjordanie occupée qui est sous contrôle total d’Israël, où il y a aujourd’hui près de deux cents colonies et avant postes coloniaux. A cause du labyrinthe cauchemardesque des routes dans la région de Ramallah – dont certaines entièrement fermées aux Palestiniens, d’autres bloquées par les checkpoints de l’armée pour empêcher les Palestiniens sans permis spécial d’entrer en Israël – les secours ont mis du temps à atteindre le site de l’accident. Ils ont également mis du temps à évacuer les blessés, dont beaucoup étaient gravement brûlés, vers les hôpitaux de Ramallah ou à l’intérieur d’Israël. Les camions de pompiers, les médecins militaires et les ambulances n’étaient qu’à deux ou trois kilomètres, dans les colonies juives voisines, mais ne sont pas arrivées rapidement. Les ambulances israéliennes venant de Jérusalem ont été retenues quelques minutes critiques aux checkpoints. Et en plus, les quartiers palestiniens au voisinage de la Barrière de Séparation n’avaient (et certains n’ont toujours pas) presque aucun service d’urgence ou de police.

Comme l’un des secouristes palestiniens sur le lieu de l’accident l’a raconté plus tard : « S’il s’était agi de deux enfants palestiniens jetant des pierres sur la route, l’armée aurait été là en un rien de temps. Quand des Juifs sont en danger, Israël envoie ses hélicoptères. Mais un bus en feu plein d’enfants palestiniens … »

Thrall emmène ses lecteurs dans la biographie d’Abed Salama au cours des années qui ont précédé la tragédie et ses conséquences. Il s’agit d’une vie palestinienne, typique de bien des façons : l’amour d’enfance passionné de Salama et son incapacité à le réaliser à cause de l’opposition du père de sa future femme ; sa participation à la politique et à la résistance palestiniennes au niveau de son village, dont son engagement dans le Front Démocratique de Libération de la Palestine ; son arrestation consécutive et son emprisonnement ; la torture suivie de l’emprisonnement beaucoup plus dur et prolongé de son frère aîné Wa’el, qui avait été recruté par le Fatah pour livrer des explosifs cachés ; les nombreux mélodrames dans sa grande famille, telles que des tentatives désespérées pour trouver du travail et parfois de violents accrochages entre cousins et beaux-parents ; ses mariages ; la naissance de ses enfants ; et puis, à la fin, la désolation d’une perte qui aurait pu être évitée. Les Israéliens, certains issus des plus hauts échelons de l’armée et du gouvernement, figurent aussi dans l’histoire, leurs actions et leur décisions entremêlées dans celles des proches de Salama. Planant au-dessus de cette riche tapisserie, d’un moment à l’autre, comme dans n’importe quelle biographie palestinienne, se cache la sombre menace d’un danger mortel, l’offense sans fin et le désespoir.

On pourrait lire ce livre comme un aperçu de l’histoire moderne inscrite dans les souvenirs personnels de nombreux individus, chacun d’entre eux décrit avec des détails frappants et éloquents. Arriver à les connaître, même un petit peu, est un cadeau rare, bien plus utile que les nombreuses histoires standardisées et à distance de la Palestine. Des moments cruciaux tels que la première et la seconde intifadas, les années Oslo du début des années 1990 quand ont été signés des accords officiels entre Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine, et la construction de la Barrière de Séparation entre Israël et la Cisjordanie palestinienne prennent vie grâce aux expériences de ces gens apparemment ordinaires – dans certains cas vraiment extraordinaires. Thrall a régulièrement rendu visite à Salama chez lui au cours d’une période de trois ans. Il est la personne parfaite pour raconter leur histoire.

Personne ne voulait tuer ces enfants avec l’un de leurs professeurs. Les secouristes et les soldats israéliens qui sont finalement arrivés sur le lieu de l’accident ont fait de leur mieux pour sauver les blessés. Mais le point central du récit de Thrall, c’est que ce désastre, comme la violence continue d’aujourd’hui dans les territoires palestiniens en général, était prévisible, et même inéluctable, le résultat du régime d’occupation sous ses formes quotidiennes. C’est une régime de terrorisme d’État dont la raison d’être est le vol de la terre palestinienne et, chaque fois que possible, l’expulsion de ses propriétaires palestiniens. J’ai vu ce régime à l’œuvre tout au long de ces vingt dernières années.

L’un des mystères qui entourent les décennies d’occupation de la Cisjordanie palestinienne (et indirectement de Gaza), c’est que relativement peu de personnes connaissent la réalité telle qu’elle est. Dans l’ensemble, la plupart des Israéliens ne veulent pas savoir, bien que la Cisjordanie ne soit qu’à quelques kilomètres des grandes villes israéliennes. A l’extérieur d’Israël, un écran de fumée efficace, créé par le gouvernement israélien, a largement caché la réalité au monde. Ceux qui la connaissent vraiment bien, de l’intérieur, sont les Palestiniens qui vivent sous l’occupation et les militants des droits de l’homme et de la paix, Israéliens et Palestiniens, qui y sont régulièrement présents.

Au cours des dernières années, la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés a continuellement empiré ; sous le gouvernement actuel d’extrême droite en Israël, la violence d’État contre les Palestiniens s’est dramatiquement accrue. Pendant la seule première moitié de cette année, au moins trente quatre enfants palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Certains d’entre eux jetaient prétendument des pierres sur les soldats ; d’autres, comme Muhammad al-Tamimi, âgé de trois ans, ont été tués sans aucune raison intelligible.

La brutale occupation militaire génère ce genre de pertes, exactement comme elle génère la résistance de la part de l’occupé. Mais le changement le plus parlant en Cisjordanie, c’est la rapide prolifération de nouveaux « avant postes » coloniaux (ma’ahazim), comme on les appelle, généralement habités par de jeunes hommes et femmes imprégnés d’une idéologie messianique, d’une haine raciste enflammée des Palestiniens, et d’une propension à l’extrême violence. Nous militants rencontrons ces colons toutes les semaines (certains d’entre nous, presque tous les jours) dans les territoires. Les avant-postes, théoriquement illégaux selon le droit israélien, se sont révélés être un mécanisme efficace pour s’approprier de vastes étendues de terre ; les colons et leurs représentants au gouvernement n’ont pas une fois essayé de dissimuler le but explicite. L’armée et la police sont invariablement aux côtés des colons, parfois en acquiesçant passivement à leurs attaques, parfois en y prenant activement part.

Dernièrement, la violence des colons a pris la forme d’attaques prédatrices à grande échelle sur des villages palestiniens – ce que, à la lumière de l’histoire de ma propre famille, je ne peux qu’appeler des pogroms. (Mon grand-oncle a été assassiné en Ukraine par des Cosaques avant la Première Guerre Mondiale.) La nuit du 26 février au nord de la Cisjordanie, des centaines de colons armés sont descendus sur le village d’Hawara après que deux colons aient été descendus ce même jour par un Palestinien. Des maisons de Palestiniens ont été incendiées et réduites en cendres, des véhicules ont été brûlés, des civils innocents ont été attaqués, et un Palestinien – noble travailleur de la paix en l’occurrence – a été tué par balles. Une atrocité similaire a été perpétrée par des colons juifs le 21 juin dans le village de Turmus’ayya. Les attaques de ce genre, généralement accompagnées de tirs de mitrailleuse, sont maintenant courantes, bien qu’elles puissent varier quelque peu d’ampleur. Les villageois palestiniens de la Zone C en Cisjordanie, où se trouvent toutes les colonies et avant-postes juifs, vivent dans une peur constante.

Il est important de comprendre le programme politique qui sous-tend cette violence. Meir Blumkin, militant qui était à Turmus’ayya pendant l’attaque, a résumé cela sur Facebook le 24 juin :

La Palestine est en feu. Les avant-postes coloniaux grandissent quotidiennement

en nombre et en taille en Cisjordanie. Les colons prennent d’assaut les villages,

mettent le feu aux maisons et aux voitures, tirent à balles réelles. Voilà comment

vous préparez le terrain pour une expulsion forcée. Permis, bulldozers, incendies criminels,

fusils.

Le but – ouvertement défendu par des responsables tels que le ministre des Fiances, Bezalel Smotrich – est de préparer le terrain pour une seconde Nakba, ou catastrophe, comme on fait référence en arabe à l’exode des Palestiniens de leurs terres pendant la guerre de 1948. Si la vie dans les territoires devient insupportable pour les Palestiniens, ils vont, pensent les colons, tout simplement partir – peut-être en Jordanie, en Arabie Saoudite, ou quelque autre pays arabe. Ce fantasme maladif apparaît régulièrement sur les sites web des colons.

Cependant, aucune personne saine d’esprit ne croit qu’Israël pourra expulser à peu près huit millions de Palestiniens de la terre à l’ouest du Jourdain (y compris les à peu près deux millions de citoyens arabes d’Israël, un cinquième de la population de l’État). Ce qui serait possible, cependant, et qui est probablement le plan stratégique élaboré par certaines parties du système de sécurité israélien et poursuivi par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, c’est de se débarrasser de tous les Palestiniens qui habitent la Zone C et de les regrouper dans de petites enclaves, appauvries et discontinues, dans les Zones A, sous autorité palestinienne directe, et B, sous contrôle mixte palestinien-israélien. Voyez cela comme la Gazafication de ce qui reste de la Cisjordanie palestinienne. La Zone C serait officiellement, quoique bien sûr illégalement, annexée à Israël. De facto, ceci est déjà en place, comme peut en témoigner quiconque à une expérience directe de ces zones. En réalité, la seconde Nakba et déjà en cours.

Cela se fait lentement, morceau par morceau, et largement sous les radars. En voici un exemple. Le magnifique village d’Ein Samiya, pas loin de Ramallah, a été pendant des années soumis au harcèlement constant des colons. Tout d’abord, l’Administration Civile a émis un ordre de démolition de l’école du village – de loin le bâtiment le plus impressionnant et le plus important. Un ensemble de donateurs européens avaient fourni les fonds pour la construire. Les villageois sont allés au tribunal et, le 10 août 2022, le Tribunal du District de Jérusalem décréta, sans surprise, que l’école pouvait effectivement être démolie. En janvier, la Haute Cour de Justice a gelé l’exécution de cet arrêt ; mais, le 17 août 2023, l’armée a détruit l’école.

Entre temps, au cours des derniers mois, les attaques de colons se sont intensifiées. Ils ont fréquemment envahi le village, battu et caillassé ses résidents, et conduit leurs propres moutons dans les champs des Palestiniens, détruisant ainsi les cultures en cours de croissance – bref, ils terrorisaient régulièrement leurs voisins palestiniens. L’armée et la police, comme d’habitude, n’a rien fait pour mettre fin à tout cela. Ce qui a finalement brisé le courage des villageois s’est passé après une nuit où des colons armés sont entrés dans le village, soi-disant pour chercher des moutons dont ils prétendaient qu’ils avaient été volés. Ils n’en ont trouvé aucun. Le lendemain matin, un des villageois a emmené paître son troupeau. Un policier s’est amené, l’a arrêté, a annoncé que le troupeau tout entier, trente-sept moutons, avait été volé, et l’a livré aux colons. Pendant ce temps, les colons ont bloqué les routes d’accès au village et ont jeté des pierres sur les Palestiniens qui essayaient de rentrer chez eux. Cela a duré cinq jours de suite.

J’étais là le 24 mai 2023.

J’ai vu les derniers camions palestiniens partir avec les quelques biens que les villageois pouvaient sauver. Le village tout entier – vingt-sept familles étendues, plus de cent personnes – ont évacué leurs maisons et sont parties vers différents sites des territoires. La plupart d’entre eux vivent maintenant sur une colline aride en Zone B. Ils croient que là ils pourront échapper aux raids constants des colons, mais je n’en suis pas si sûr : à seulement quelques kilomètres, il y a des avant-postes pleins de colons notoirement cruels qui ne tiennent aucun compte de la frontière invisible entre les Zones B et C. J’ai été témoin de pas mal de scènes déchirantes au cours des années dans les territoires palestiniens, mais la fuite d’Ein Samiya fut l’une des plus dures à voir. Il va sans dire que les terres des villageois ont été accaparées par les colons, avec la complicité de l’armée, de la police, des tribunaux et, non des moindres, du gouvernement.

Le sort d’Ein Samiya est partagé par de nombreux autres sites palestiniens. Dans le Sud des Collines d’Hébron, treize villages sont en danger imminent d’expulsion, avec le soutien de la Haute Cour de Justice ; l’excuse est qu’ils sont situés dans une zone d’entraînement de l’armée arbitrairement imposée. Al-Khan al-Ahmar, légèrement à l’Est de Jérusalem, était sur le point d’être détruite – les bulldozers de l’armée avaient déjà commencé leur travail – quand la Cour Pénale de La Haye a déclaré qu’ils commettaient un crime de guerre. Cela a stoppé la destruction pour le moment, quoique des ministres du gouvernement aient exigé que l’armée finisse son travail. Le village de Ras al-Tin, pas loin d’Ein Samiya, a été vidé de la plupart de ses habitants après des actions sauvages de l’armée. (Entre autres choses, les soldats ont vidé et confisqué les grands réservoirs d’eau qui rendent la vie possible dans les collines caillouteuses du désert.) Interdire l’eau aux bergers palestiniens dans la Vallée du Jourdain, où la température dépasse les 48 degrés Celsius en été, est une tactique classique utilisée par l’armée. Vous ne pouvez pas survivre là sans eau. Ces noms sont choisis au hasard dans une liste plus longue.

Selon les mots de Thrall, un « univers caché de souffrance » touche « presque chaque foyer palestinien ». On ne peut justifier aucun d’entre eux, à moins de penser qu’assurer une suprématie juive éternelle sur toute la Palestine, assortie d’une version israélienne de l’apartheid, est un objectif louable. Le fondement moral de l’État d’Israël a été sévèrement compromis, peut-être de façon irréparable, et s’est transformé en l’horrible réalité de l’occupation, qui s’enracine un peu plus d’heure en heure.

Perpétuer cette réalité, c’est, dans une très large mesure, la véritable raison d’être de la législation antidémocratique qui limite le pouvoir de la Cour Suprême que le gouvernement de Netanyahou a fait voter le 24 juillet à la Knesset, malgré des semaines d’énormes manifestations pour la dénoncer. Les fanatiques de droite pensent, avec quelque raison, que la Cour Suprême est le dernier obstacle qui reste contre l’annexion des territoires (bien que son bilan concernant des questions palestiniennes soit loin d’être bon). D’où la tentative d’affaiblir la Cour, en réalité de saboter la totalité du système juridique de l’État et ainsi de donner au gouvernement un pouvoir presque illimité de faire ce qui lui plaît. Face à l’opposition massive à cette démarche de la part de secteurs essentiels de la société israélienne (notamment l’armée, les pilotes de réserve de l’armée de l’air, les principales organisations secrètes de sécurité, et l’industrie technologique) et de l’étranger, la législation abolit la clause dite de sagesse, qui donnait à la Cour Suprême le pouvoir d’annuler des décisions du gouvernement au motif qu’elles étaient manifestement déraisonnables – par exemple, quand le premier ministre nomme à un poste ministériel un politicien condamné à plusieurs reprises pour avoir accepté des pots-de-vin (il ne s’agit pas d’un exemple théorique).

La Cour Suprême se prononcera sur la légalité de la nouvelle loi ; des personnages importants du gouvernement, dont le Président de la Knesset, ont prévenu qu’ils n’honoreraient pas la décision du tribunal si elle invalidait la loi, et Netanyahou a plus que suggéré que lui aussi s’opposerait au tribunal. Israël est en proie à une crise constitutionnelle (en l’absence d’une constitution) et la menace sur la démocratie, issue du gouvernement et de l’étroite majorité de droite à la Knesset, est sans précédent dans l’histoire du pays.

Pour Abed Salama et sa famille, et pour tant d’autres qui ont souffert de pertes inimaginables, il n’y aura pas de soulagement à la douleur. Tant que l’occupation continue sur sa lancée autodestructrice, il y aura encore beaucoup plus de victimes innocentes comme Milad. Il est évident, quoique beaucoup refusent de le voir, que la seule façon pour qu’Israël survive sur le long terme, c’est d’arriver à s’entendre avec le mouvement national palestinien – c’est-à-dire, faire la paix, une paix honnête et généreuse.

Je suis certain qu’une forme d’accord mutuel est encore possible, bien que je puisse ne pas le voir de mon vivant. La Palestine est en plein désarroi, après des décennies d’occupation israélienne et l’érosion délibérée de la société civile palestinienne et de ses institutions par Israël ; mais il existe encore de sérieux partenaires palestiniens pour la paix, dont certains que beaucoup d’entre nous ont connus. (Certains personnages importants, comme Marwan Barghouti, l’un des meneurs de la deuxième intifada, sont dans les prisons israéliennes.) A la base, dans les villages, la plupart des Palestiniens veulent ce que la plupart des Israéliens veulent – une vie vivable, sans guerre. Ils veulent aussi légitimement, et ils y parviendront certainement un jour, l’égalité et une fin au régime actuel de discrimination, d’oppression et de menace permanente. Comme aime le dire mon ami berger Jamal : « Nous sommes nés pour vivre en paix les uns avec les autres. Nous pensons que l’enfer se trouve quelque part sous la terre, et que le ciel est au-dessus de nous. Mais dans la réalité, les gens créent leur propre enfer sur terre, quand le paradis, ici même, pourrait être le nôtre. »

– Le 20 septembre 2023

David Shulman est l’auteur, parmi d’autres livres, de Tamil : Une biographie. Il est Professeur Émérite à l’Université Hébraïque de Jérusalem et a reçu en 2016 le Prix d’Études Religieuses. Il est depuis longtemps un militant de Ta’ayush, Partenariat entre Arabes et Juifs, dans les territoires palestiniens occupés. (Octobre 2023)

Traduction : J. Ch. pour l’AURDIP