Source : AURDIP

Lettre de l’AURDIP relative à la suspension d’une enseignante dans l’académie de Dijon

L’AURDIP adresse cette lettre à la Rectrice de l’académie de Dijon pour contester la suspension d’une enseignante ayant encadré une minute de silence en hommage aux enfants tués à Gaza par l’armée israélienne. L’Association estime cette décision infondée, juridiquement et moralement, et s’alarme du signal qu’elle envoie à la jeunesse.

Stop au financement européen des institutions israéliennes, stop à la complicité avec l’Occupation, l’Apartheid et le Génocide

Cette pétition, signée par l’AURDIP et d’autres organisations académiques européennes, appelle l’Union européenne à mettre fin à sa complicité dans la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza et dans les violations du droit international. Elle dénonce le financement continu, par l’UE, des universités israéliennes étroitement liées à l’appareil militaire et à l’occupation, tandis que les universités palestiniennes sont systématiquement détruites.

La pétition demande à l’UE de :

  • Mettre fin à toute coopération académique et scientifique avec les institutions israéliennes

  • Résilier le statut d’Israël comme pays associé au programme Horizon Europe

  • Reconstruire les institutions académiques palestiniennes

  • Enquêter sur l’impact des financements européens passés et futurs sur les droits humains en Israël et dans les territoires occupés

Elle appelle également l’UE à imposer des sanctions, y compris un embargo sur les armes, et à utiliser tous les leviers à sa disposition pour faire respecter le droit international.
Elle est ouverte à la signature des chercheurs, personnels universitaires et étudiant·es en remplissant le formulaire ici.

Conférence de la professeure Rafaëlle Maison : « Gaza : génocide et droit des peuples »

Conférence de la professeure Rafaëlle Maison (Université Paris Saclay) portant sur la notion juridique de génocide et son application à la situation à Gaza. Elle a été délivrée à la faculté DEM de Sceaux (Université Paris Saclay). Elle s’inscrit dans un cycle « Palestine et droits fondamentaux » organisé par le Master 2 « Droit international et européen des droits fondamentaux » et soutenu par l’IEDP.

A propos d’un projet de loi contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur

Un projet de loi baptisé « projet de loi contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur » a été déposé en octobre 2024 au Sénat, et y a été discuté en séance publique fin février 2025. On trouvera ici la succession des textes. Il est maintenant discuté à l’Assemblée nationale et consiste principalement à expliciter l’antisémitisme (et parfois le racisme) parmi les discriminations susceptibles de poursuites dans le cadre de l’université. Si l’on ne peut qu’agréer avec la volonté de ne tolérer aucune discrimination, à l’université ou ailleurs, c’est le dispositif proposé https://www.senat.fr/rap/l24-335/l24-3353.html) pour atteindre cet objectif qui posait plusieurs problèmes graves, se référant par exemple pour définir l’antisémitisme aux exemples contestés de l’IHRA (Alliance internationale pur la mémoire de l’Holocauste) et à des associations dont le comportement à cette date pouvait faire douter de l’objectivité et de la hauteur de vues nécessaires. Soulignons aussi que les référents contre les discriminations (y compris antisémites) existent déjà dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur. À l’occasion de la discussion au Sénat, la lettre suivante a été adressée le 18 février par Catherine Goldstein, à titre personnel, à plusieurs sénateurs et sénatrices. Une seule a répondu.

A propos de l’arrêt du séminaire Palestine : lettre à la direction de l’ENS

Un séminaire consacré à différents aspects, en particulier éducatifs, géographiques, historiques et sociaux de la Palestine, est organisé à l’École normale supérieure (ENS) dans le cadre du dispositif des séminaires élèves, validé par plusieurs départements de l’École normale supérieure. Après de nombreuses séances qui se sont déroulées selon les modalités habituelles (exposés introductifs par des spécialistes, parfois autour d’un ouvrage récent, questions, réponses et discussion avec les auditeurs et auditrices), une séance a été interrompue, apparemment à la suite d’interventions houleuses extérieures. Le séminaire a alors été suspendu brutalement par la direction de l’ENS, sans information aux intervenants et intervenantes prévus pour la séance suivante. On trouvera ici un communiqué sur cette annulation et une information de la part de la direction de l’ENS.

La lettre suivante a été adressée à la direction de l’ENS, juste après la décision de reprise des séances, sous ce qui est annoncé comme de nouvelles règles, là encore sans information aux intervenants et intervenantes. Elle n’a pas obtenu de réponse de la direction de l’ENS.

Rapport du comité d’examen sur le partenariat entre l’IEP Strasbourg et l’Université Reichman

Le 8 avril 2025, le Conseil d’administration de l’IEP de Strasbourg a voté le maintien de son partenariat avec l’Université Reichman en Israël, en dépit d’une opposition massive des étudiants et enseignants, et en contradiction flagrante avec les conclusions d’un comité d’examen interne. Ce comité, composé de dix membres élus parmi les enseignants et les étudiants, avait mené un travail rigoureux, fondé sur des consultations nationales et internationales, et produit un rapport approfondi concluant, à l’unanimité, à l’obligation éthique et légale de mettre fin à ce partenariat. L’AURDIP rend aujourd’hui public ce rapport.

IEP Strasbourg: Un partenariat contre l’éthique, validé par procuration

Le 8 avril 2025, le Conseil d’administration de l’IEP de Strasbourg a voté le maintien de son partenariat avec l’Université Reichman en Israël, malgré une opposition massive des étudiants et enseignants, et en contradiction avec les recommandations d’un comité d’examen interne qui avait unanimement conclu à la nécessité de rompre ce partenariat pour des raisons éthiques et légales. Ce vote, survenu le jour même où le secrétaire général de l’ONU qualifiait Gaza de « champ de mort », s’est appuyé principalement sur les procurations de membres extérieurs absents du Conseil. Le ministre de l’Enseignement supérieur avait fait pression en amont, menaçant l’établissement de recours judiciaires si le partenariat était rompu. L’AURDIP dénonce une décision politique prise au mépris du droit international et de la volonté de la communauté universitaire, et salue le courage des étudiants et personnels de l’IEP qui défendent le droit international.