Catégorie : Nos actions

Lettre conjointe au Secrétaire général de l’ONU António Guterres et au Secrétaire général adjoint Miguel Ángel Moratinos

(New York) – Les Nations Unies devraient respecter les droits de l’homme dans leurs efforts pour combattre l’antisémitisme, disent 60 organisations des droits de l’homme et des droits civiques, dont Human Rights Watch, dans une lettre ouverte au Secrétaire Général Antonio Guterres et au Haut Représentant pour l’Alliance des Civilisations de l’ONU Miguel Angel Moratinos.

Ces associations ont dit que l’antisémitisme est pernicieux, présente un réel danger pour les communautés juives à travers le monde, et exige une action significative pour le combattre. Pourtant, les responsables de l’ONU devraient s’assurer que leurs efforts pour combattre l’antisémitisme « ne renforcent pas ou n’approuvent pas par inadvertance une politique et des lois qui sapent les droits fondamentaux de l’être humain, dont le droit de s’exprimer et de s’organiser en soutien aux droits des Palestiniens et de critiquer la politique du gouvernement israélien », ont dit les associations. Les associations ont exhorté l’ONU à ne pas soutenir ni adopter la définition de travail de l’Alliance Internationale du Souvenir de l’Holocauste (IHRA) de l’antisémitisme. Comme également rapporté par l’ancien Rapporteur Spécial sur le Racisme E. Tendayl Achiume, cette définition a été détournée pour qualifier à tort d’antisémites certaines critiques de la politique du gouvernement israélien et/ou la défense des droits des Palestiniens, ont dit les associations. Elles ont fait remarquer qu’il existe au moins deux autres définitions dont de nombreux chercheurs ont dit qu’elles étaient moins susceptibles d’être utilisées à mauvais escient : la Déclaration de Jérusalem sur l’Antisémitisme et le Document Nexus.

A côté de Human Rights Watch, on trouve parmi les signataires l’association israélienne des droits de l’homme B’Tselem, l’Union Américaine pour les Libertés Civiles, l’association palestinienne des droits de l’homme Al Haq, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et des dizaines d’autres organisations.

Lettre de l’AURDIP au Président de l’Université de Lille concernant un projet commun de recherche entre les Universités de Lille et de Haïfa

L’AURDIP a écrit au Président de l’Université de Lille pour regretter vivement que l’Université de Lille ait choisi de conduire un projet commun de recherche avec l’Université de Haïfa sur le thème de l’égalité de genre. « A juste titre, l’Université de Lille n’accepterait surement pas dans le contexte actuel d’occupation de l’Ukraine d’organiser un tel projet avec une Université de Russie. Dès lors, nous ne comprenons pas pourquoi ce qui est valable pour la Russie ne l’est pas pour Israël qui occupe illégalement les territoires palestiniens depuis 1967 et s’est engagé dans la mise en œuvre d’un système d’apartheid, qui, selon le statut de la Cour pénale internationale, constitue un crime contre l’humanité. »