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Lettre commune de l’Association nord-américaine d’études du Moyen-Orient (MESA) condamnant le saccage du secteur de l’éducation à Gaza

Lettre commune du Conseil d’administration de l’Association nord-américaine d’études du Moyen-Orient (Middle East Studies Association of North America, MESA) et du Comité pour la liberté universitaire (Committee on Academic Freedom, CAF) condamnant le saccage du secteur de l’éducation à Gaza. « Différentes organisations ont recueilli des éléments sur  les meurtres commis par l’armée israélienne à l’encontre d’intellectuels palestiniens, chercheurs et professeurs d’université. Comme les attaques et l’insécurité incessante constituent des obstacles à un recensement précis, nous ne fournissons ci-après qu’une liste partielle des noms et, lorsque c’est possible, des appartenances universitaires des chercheurs et enseignants tués. Ces personnes représentent un pourcentage minime de ceux qui ont fait partie intégrante de l’enseignement supérieur et de la vie intellectuelle dans la Bande de Gaza et qui ont connu la souffrance et la mort à un degré catastrophique : les centaines d’enseignants et de membres du personnel, les milliers d’étudiants et de membres de leurs familles qui ont été tués lors d’offensives militaires, de bombardements, ou parce qu’ils se sont  trouvés exposés de façon prolongée à la famine et à la maladie depuis le 7 octobre 2023. »

Dévastation de Gaza à la Cisjordanie

Alors que l’attention du monde s’est majoritairement portée sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, les mêmes impératifs politiques israéliens à Gaza ont été suivis en Cisjordanie. Alors que le niveau de carnage y a été d’un moindre degré jusqu’à maintenant, les méthodes et la politique sont les mêmes. On a estimé que, depuis le 7 octobre, plus de 700 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie. Par ailleurs, les colons israéliens ont intensifié leurs attaques sur les fermiers palestiniens et le taux auquel ils s’emparent de leur terre par la force, tout en bénéficiant de l’impunité dont jouit Israël et du silence relatif du monde.

La réponse des enseignants juifs au rapport du Groupe de travail de l’université Columbia sur l’antisémitisme

« Nous écrivons en tant que membres juifs du corps enseignant de Columbia et de Barnard en réponse au deuxième rapport du Groupe de travail sur l’antisémitisme, qui documente un certain nombre d’incidents perturbants et d’expériences des étudiants. Nous rejoignons les auteurs du rapport en ce que nous détestons toutes les occurrences de harcèlement, d’intimidation et de violence contre des étudiants en tant qu’ils sont juifs, et nous sommes d’accord qu’à Columbia ‘personne ne devrait se sentir exclu, marginalisé, ni subir un manque de respect ou d’écoute’. Nous écrivons pour démontrer que le rapport ébranle ces valeurs fondamentales en soumettant les incidents décrits à une analyse et à un cadre qui ne représentent pas correctement leur signification et leurs implications. Nous sommes préoccupés par la façon dont ce rapport largement diffusé contribue à un récit hostile sur Columbia qui est utilisé pour justifier des ingérences dans la gouvernance et les activités de l’institution. »

Déclaration de presse du Haut Représentant / Vice-président Josep Borrell au Passage de la Frontière de Rafah

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est encore une horreur. Ce n’est pas qu’une question de défense. C’est, je pense, une violation massive des droits de l’Homme. L’Union Européenne continuera à soutenir les Palestiniens, mais en même temps, en sachant que nous devons chercher une solution politique. Parce que, donner à quelqu’un à dîner ce soir, afin qu’il soit tué demain, ce n’est pas vraiment la solution.

« Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza » par Didier Fassin

Cet acquiescement à la dévastation de Gaza et au massacre de sa population par l’État d’Israël, à quoi s’ajoute la persécution des habitants de Cisjordanie, a suscité l’indignation de celles et ceux qui, tout en condamnant les actes sanglants ayant déclenché l’offensive, rappelaient les décennies de spoliation, de violence et d’humiliation qui les avait précédés et refusaient la poursuite de l’écrasement d’un peuple et de l’effacement de sa mémoire. Mais on les a stigmatisés et réprimés. Une police de la pensée s’est imposée. Le détournement des mots et l’inversion des valeurs ont mis à l’épreuve l’intelligence politique et le discernement moral. Ce livre de Didier Fassin propose une archive et une analyse de cette abdication historique.