Dans la bande de Gaza, Israël assume sa stratégie de la faim
Dans la moitié nord de l’enclave palestinienne, où 300 000 personnes demeurent soumises à un siège quasi total dans les ruines de la métropole que fut Gaza, la famine menace.
Dans la moitié nord de l’enclave palestinienne, où 300 000 personnes demeurent soumises à un siège quasi total dans les ruines de la métropole que fut Gaza, la famine menace.
Le 29 février, 118 Palestiniens ont été tués et 760 autres, blessés en attendant un convoi d’aide humanitaire, selon le ministère de la santé local. Des rescapés racontent avoir été la cible de tirs israéliens.
Selon le patron de l’agence pour les réfugiés, de nombreux prisonniers palestiniens libérés par Israël sont revenus « traumatisés » dans la bande de Gaza après avoir subi « un calvaire ». Les autorités israéliennes rejettent ces accusations.
L’auto-immolation du militaire américain, le 25 février devant l’ambassade israélienne aux Etats-Unis, a eu un impact à ce stade limité. Elle s’inscrit dans un contexte de mobilisation persistante aux Etats-Unis contre le soutien jusqu’ici sans faille de l’administration Biden à Israël.
Les forces israéliennes, qui organisent une pénurie de nourriture dans l’enclave assiégée, ont suscité une émeute en tentant d’y faire entrer un convoi d’aide. Des soldats ont ouvert le feu sur la foule. Les autorités de santé de Gaza ont recensé une centaine de morts.
Une offensive militaire israélienne d’ampleur à Rafah créerait un « désastre absolu », alerte, dans un entretien au « Monde », le chef de mission du Comité international de la Croix-Rouge à Gaza, Pascal Hundt.
L’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne, censée punir le Hamas pour l’attaque du 7 octobre 2023, a fait plus de 28 000 morts, en quatre mois, dont 70 % de femmes et d’enfants. « Le Monde » retrace le parcours de neuf de ces victimes, âgées de 3 à 70 ans.
Des organisations de défense des droits humains avaient intenté l’action en justice, arguant que la fourniture de ces pièces contribue aux violations présumées du droit international par Israël dans sa guerre contre le Hamas.
L’année 2023 a vu les implantations israéliennes se déployer à un rythme sans précédent depuis la signature des accords d’Oslo en 1993. Et le mouvement s’accélère depuis le 7 octobre.
L’armée israélienne a lancé une vaste offensive contre cette ville, qu’elle accuse d’abriter des centres de commandement du Hamas. Ses frappes ont causé la mort de 190 Palestiniens entre dimanche et lundi selon le ministère de la santé du territoire côtier.