Des soldats israéliens vandalisent la voiture d’une Palestinienne handicapée

L’armée prétend que les soldats avaient été informés qu’une arme avait été déposée dans la voiture et que les soldats n’avaient forcé les portières qu’après que le père ait refusé de leur donner les clefs. Le père dit cependant que les soldats ne l’ont pas contacté avant d’agir et qu’ils l’ont frappé après qu’il ait essayé de les faire cesser d’endommager la voiture qui sert à transporter sa fille handicapée.

Deux soldats israéliens ont vandalisé mercredi, dans la ville de Beit Ummar en Cisjordanie, une voiture qu’un couple palestinien utilise pour transporter leur fille handicapée.

Le père de cette femme, Mohammed Sabarna, a dit qu’après qu’il ait essayé de parler aux soldats, ils l’ont frappé avec leur arme et lui ont crié dessus, lui disant de rentrer chez lui – où il vit avec sa femme et sa fille.

En réponse à une enquête d’Haaretz, le porte-parole de l’armée a dit que les soldats étaient dans cette zone pour arrêter une personne recherchée et n’avaient forcé la voiture que parce qu’on les avait informés que cet homme y avait déposé une arme. Après avoir demandé au père les clefs de la voiture et qu’il ait refusé, ils ont forcé les portières de la voiture, mais n’y ont pas trouvé l’arme.

La famille Sabarna, à qui appartient la voiture, a dit à Haaretz qu’aucun membre de l’armée ne leur avait parlé et qu’aucun membre de la famille n’avait été arrêté. Le porte-parole des FDI n’a pas encore répondu à cette déclaration et Haaretz a pu confirmer que la voiture était enregistrée au nom de la femme, Yasmine.

Mohammed Sabarna a dit à Haaretz que l’incident s’était passé à 4 H.30 du matin, alors que la famille était assise pour le Suhur, repas pris avant le lever du soleil pendant le saint mois du Ramadan des musulmans. Et soudain, la famille a entendu l’alarme de la voiture et a vu les soldats en train de fracasser les vitres de la voiture.

Quand Mohammed est descendu dans la rue, ‘ils m’ont frappé avec leurs fusils et m’ont dit de la boucler et de rentrer’, a-t-il dit. Il a également fait remarquer que les soldats ne lui ont pas parlé avant de fracasser la voiture et qu’ils ne sont pas entrés dans la maison ni n’ont frappé à la porte.

Sabarna a dit que Yasmine, qui a 30 ans et est reconnue comme étant handicapée à 100 %, dépend de la voiture pour ses déplacements. ‘Nous la prenons et l’asseyons’, a-t-il dit. Sabarna a dit à Haaretz qu’il était allé au poste de police de la région à Etzion, mais qu’on lui avait dit de revenir la semaine suivante.