Auteurs Autrices : Amira Hass

Amira Hass

L’armée d’Israël presse les habitants de Gaza de s’en aller au sud, mais ils ont peur d’être bombardés en chemin

La famille de Manal choisit de rester dans un abri à Jabaliya ; la mère de Nadeem ne répond pas aux textos même lorsque les communications sont rétablies. Leurs maisons dans le nord de Gaza ont été détruites et elles savent qu’Israël a l’intention d’empêcher leur retour pour créer une zone de sécurité.

Retour au cycle de la vengeance

En quelques jours, les Israéliens ont traversé ce dont les Palestiniens ont fait l’expérience de façon routinière pendant des décennies, et dont ils font encore l’expérience – incursions militaires, mort, cruauté, enfants assassinés, cadavres empilés sur la route, siège, peur, anxiété pour les êtres chers, captivité, être la cible de la vengeance, de tirs mortels aveugles sur ceux qui sont impliqués dans le combat (les soldats) et ceux qui ne le sont pas (les civils), être en position d’infériorité, destruction de bâtiments, vacances ou fêtes gâchées, faiblesse et désespoir face à des hommes armés tout-puissants, et humiliation brûlante.

La grève solitaire d’Adnan a révélé les difficultés de la lutte palestinienne collective

La mission de Khader Adnan : dénoncer l’injustice foncière du système israélien de justice militaire et son déni désinvolte des libertés fondamentales, était logique, requise, et assurément courageuse – mais, une fois de plus, il a été forcé de suivre un chemin individuel, faisant passer un message sur l’absence d’une lutte palestinienne collective.