Une saison amère en Cisjordanie

La guerre à Gaza a fourni aux colons israéliens une nouvelle opportunité, et l’impunité. Je vois des villages entiers fuir en panique.

Alors que la guerre fait rage à Gaza et que le Moyen-Orient dans son ensemble vacille à l’orée d’une plus large conflagration, le sort de milliers de bergers et de fermiers palestiniens en Cisjordanie semble sombre. Ni le gouvernement ni l’armée n’ont fait quoi que ce soit pour arrêter les colons israéliens déchaînés qui s’acharnent à expulser ces gens — dont quelques-uns sont mes amis — de leurs terres. À présent la situation a été largement diffusée au moins dans certains des médias israéliens ainsi que dans la presse internationale [1].

Le président Joe Biden et le Secrétaire d’État Anthony Blinken ont tous les deux averti que cette violence des colons devait être endiguée. Le 8 novembre le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait un geste public, vide : « Il y a une minuscule poignée de gens », a-t-il dit, « qui veulent faire justice eux-mêmes … Nous ne sommes pas prêts à le tolérer ». Pour l’instant, il semble capable de le tolérer très facilement. Le jour même il a rassuré ses supporters, y compris les centaines de milliers de colons dans les Territoires. « J’ai dit au président Biden que les accusations contre le mouvement des colons étaient sans fondement ».

S’il se trouve que vous êtes un berger palestinien dans les collines du sud d’Hébron ou dans la vallée du Jourdain, « cette minuscule poignée » représente des voyous terrifiants qui peuvent envahir villages et hameaux à n’importe quel moment (avec une certaine préférence pour le faire tard dans la nuit). Ils sont lourdement armés de fusils M16, de pistolets, de couteaux de boucher et souvent des trois à la fois, et ils prennent un plaisir évident à faire souffrir : en frappant les gens, en cassant tout ce qui est cassable ; en volant ; en incendiant voitures et maisons ; en détruisant la nourriture, les citernes d’eaux et les panneaux solaires ; et en tirant en l’air — et parfois pas en l’air. Ils ont une formule standard qui a été répétée village après village : « Vous avez vingt-quatre heures pour partir. Si vous ne le faites pas, nous serons de retour pour vous tuer tous ».

Le 13 novembre, les bergers de Wadi Tiran, dans l’extrême-sud de la Cisjordanie, ont été soumis à cette menace. Les Palestiniens de Umm al-Khair l’ont entendue le 29 octobre ; la population de Susya et des hameaux alentour quelques jours plus tôt ; Mu‘arrajat dans la vallée du Jourdain pendant plusieurs jours consécutifs mi-octobre ; Wadi a-Siq le 12 octobre. A At-Tuwani le 13 octobre, un Palestinien innocent a été tué de sang-froid par un colon pendant qu’un soldat israélien se contentait de regarder [2].

Bilal Muhammad Saleh, du village de As-Sawiya, récoltait des olives sur ses arbres quand un soldat-colon en congé a tiré sur lui et l’a tué le 28 octobre. La liste complète est plus longue. Selon les chiffres des Nations unies, il y a eu 591 attaques de colons dans des villages palestiniens de Cisjordanie rien que dans la première moitié de 2023, une moyenne de 95 par mois, la plus haute moyenne mensuelle enregistrée jusqu’à présent ; au cours des dernières semaines, ce nombre est sans nul doute monté en flèche et les attaques sont devenues encore plus vicieuses.

Qui sont ces colons violents ? Beaucoup d’entre eux sont de jeunes hommes, des adolescents mêmes qui, en premier lieu, ne devraient pas avoir de fusils ; ils n’ont eu aucun entrainement militaire, bien qu’ils portent souvent des uniformes. Ils ont été armés par Itamar Ben-Gvir, le ministre de la Sécurité nationale de Netanyahou, un homme sans vergogne, un adepte du raciste Meir Kahane et un pyromane qui n’aime rien davantage que de fomenter des troubles dans des cités mixtes arabo-juives comme Lod, Ramleh, Haifa, Jaffa, et Jerusalem. Ben-Gvir a distribué des fusils — environ huit mille dans les dernières semaines — à quiconque en veut (à condition que le bénéficiaire soit juif, bien sûr). Ils peuvent s’avérer utiles dans la guerre civile que Ben-Gvir s’emploie à provoquer. Certains de ces colons sont maintenant en train de s’organiser en unités paramilitaires supposées être sous l’égide de l’armée israélienne. En réalité il n’y a plus de distinction claire entre les milices des colons et les unités de l’armée, principalement composées de colons de la région, qui sont stationnées au sud d’Hébron et qui ne sont que trop avides de rejoindre la chasse.

Pendant des années, les colons des avant-postes illégaux qui jonchent maintenant toute la Zone C de Cisjordanie (les 62% sous contrôle israélien total) ont terrorisé leurs voisins palestiniens arabes. J’en ai rencontré un certain nombre — en fait beaucoup trop. Ils semblent souvent être troublés, désorientés, même perdus, bien qu’ils aient trouvé refuge dans les avant-postes et subi un lavage de cerveau idéologique de la part des plus anciens colons. Maintenant l’âge moyen des colons en maraude a augmenté ; les adolescents sont devenus des adultes de vingt ou trente ans. Leur idée directrice est que la terre d’Israël appartient exclusivement aux juifs ; tous les autres doivent être expulsés ou pire. Si ce plan se réalise, le Messie viendra — peut-être, ou même de préférence, dans le sillage d’une guerre apocalyptique — et installera un État théocratique au lieu de la démocratie corrompue et dangereuse actuelle. Ces colons sont maintenant dans un état d’extase messianique, la guerre de Gaza leur fournissant l’opportunité pour laquelle ils se sont préparés depuis longtemps. Ils volent en toute impunité de plus en plus de terres palestiniennes tout en perpétrant un nettoyage ethnique en Cisjordanie avec un succès considérable. Nous assistons au début de la deuxième Nakba, accélérant jour après jour.

Au cours des années, j’ai eu plusieurs conversations, si on peut les appeler ainsi, avec quelques-uns de ces hommes-garçons. Un jour, à Ein a-Rashash, un d’eux venait d’attaquer et de blesser un de nos militants de Ta’ayush, le groupe de défense des droits humains dans lequel j’ai été impliqué depuis de nombreuses années. Nous avons appelé la police — à cette période, ils venaient parfois en réponse à un appel d’urgence— et pendant que nous les attendions, le garçon a commencé à me maudire d’être là et bien sûr d’essayer de protéger un berger palestinien et son troupeau. Je lui ai dit, en parlant assez poliment: « Peut-être n’avez-vous pas entendu que Dieu a dit ‘Tu ne voleras pas’, puisque ce que vous faites ici est du vol pur et simple ». « Ce n’est pas si simple », a-t-il répliqué ; « il y a d’autres versets dans la Bible ». « Certes, il y en a », ai-je dit ; « peut-être devrions-nous faire un concours et voir qui peut réciter le plus nombre d’entre eux correctement ». Cela l’a décontenancé et pendant un moment il est resté muet. Puis il a dit « Vous autres, vous choisissez seulement les versets bibliques qui vous arrangent ». J’ai dit : « Il me semble que le commandement sur le fait de ne pas voler est sans équivoque et pour cette raison je pense que vous pourriez ne pas faire long feu sur cette terre ». Et alors un policier est arrivé et j’ai emmené mon ami à l’hôpital.

Mais bien sûr le jeune colon avait raison, en un sens. Il y a assez de versets dans la Bible pour prouver beaucoup de choses. Il se trouve que je pense que les Dix commandements ont un certain statut privilégié, par exemple les commandements dans Lévitique 19 à aimer votre voisin comme vous-même et à respecter les étrangers parmi vous. Mais voici un autre exemple révélateur. Un jour trois autres militants de Ta‘ayush et moi-même grimpions une colline dans la vallée du Jourdain pour atteindre les bergers quand nous avons été interceptés par un groupe de quatre ou cinq de ces colons d’avant-postes, tous sauf un très jeunes (le plus âgé avait peut-être vingt ans). Heureusement, ils n’étaient pas dans un état d’esprit violent. Ils étaient curieux à notre propos, nous ces juifs israéliens qui, mystérieusement, descendaient dans la vallée pour aider des bergers palestiniens. Donc nous avons expliqué, en ne leur épargnant aucun de nos sentiments sur qui ils étaient et ce qu’ils faisaient. Ils ont écouté. Après à peu près une quinzaine de minutes, le plus âgé des colons m’a surpris. « Vous savez », a-t-il dit, « ce que vous dites est vrai. Ce que nous faisons à ces gens est effectivement inhumain ». J’ai pensé en moi-même : « Pour l’instant, ça va ». Et puis il a continué. « Mais si vous y réfléchissez clairement, tout cela suit inévitablement du fait que Dieu a promis ce pays aux juifs, et seulement à eux ».

Les êtres humains ont besoin de rationalisations, si fragiles ou creuses qu’elles puissent être. Dans le cas des colons en Cisjordanie, ils ont tout ce dont ils ont besoin en l’occurrence. Ils font partie d’un système religieux qui a, selon moi, été cruellement distordu, et même perverti. Il est complètement éloigné de l’humanisme juif classique. Néanmoins il est important de reconnaître que beaucoup de ces colons — ceux des colonies anciennes, pas des nouveaux avant-postes — sont (ou étaient) des gens ordinaires, pas enclins à la violence, même si je suis désolé de dire que le mouvement colonial de peuplement comme un tout, à travers ses porte-parole officiels, n’a jamais, dans mon expérience, été capable de dénoncer la violence des colons des avant-postes dans des termes sans ambiguïté. Invariablement, ils se tortillent et trouvent des excuses. Il y a aussi ceux qui ont quitté le troupeau des colons et sont retournés chez eux (en Israël), pour ainsi dire. Une de mes étudiantes a grandi dans la plus toxique et la plus sadique de toutes les colonies de Cisjordanie mais, d’une façon ou d’une autre, lorsqu’elle était une jeune adolescente, elle s’est extirpée du monde mental de ses parents. Elle m’a dit : « Je ne traiterai jamais, jamais, un. être humain de la façon dont on m’a enseigné à voir et à traiter les Palestiniens. »

Mais maintenant nous sommes en guerre, une guerre provoquée par la violence meurtrière des terroristes du Hamas le 7 octobre. Et Israël a un gouvernement d’extrême-droite dirigé par un homme doué, par-dessus tout, pour la destruction. C’est lui qui, entre autres contributions, a réhabilité les Kahanistes et les suprémacistes juifs fous et assoiffés de sang et les a intégrés dans son gouvernement en tant que ministres. Ces ministres portent maintenant la responsabilité directe de soutenir, probablement aussi d’initier la violence des colons dans les Territoires. Au cours des derniers mois, et plus encore depuis que la guerre a commencé, nous avons vu des villages entiers fuir en panique devant les colons. Dans le dernier décompte, quelque vingt villages de Cisjordanie centrale ont été partiellement ou entièrement vidés de leurs habitants. Nous les militants de défense des droits humains israéliens faisons ce que nous pouvons pour soutenir ceux qui sont restés — nous avons des équipes en roulement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans certains des villages les plus menacés du sud d’Hébron et de la vallée du Jourdain — mais dans de nombreux cas les Palestiniens ne peuvent simplement plus supporter les menaces, la violence et le harcèlement. A Wadi a-Siq, en septembre, avant la guerre, les anciens du village m’ont dit : « Nous voulons rester sur nos terres, mais nos enfants pleurent tout le temps, ils sont terrifiés ». Wadi a-Siq n’existe plus. Et plus non plus ce qui fut autrefois le beau village de Ein a-Rashash.

Aggravant la terreur, il y a la quasi-complète passivité (dans le meilleur des cas) ou la collusion active (le plus souvent) de l’armée, de la police, de l’administration civile, en fait de tout l’appareil du gouvernement, avec le programme brutal des colons. Le commandement de l’armée est certainement conscient de la situation mais soit ne veut pas soit ne peut pas faire quoi que ce soit.

Occasionnellement un soldat apparaît et fait quelque chose de positif. Récemment, dans les collines au sud d’Hébron, un berger était dehors avec son grand troupeau (environ 140 moutons) quand deux colons adolescents, armés bien sûr, sont arrivés et ont simplement volé tout le troupeau sous la menace de leurs armes. Ils étaient en train de retourner à leur avant-poste avec le troupeau — le berger ne pouvait rien faire — quand une jeep de l’armée avec quatre soldats est arrivée et que les colons ont fui ; le troupeau a été restitué à son propriétaire. Les soldats n’ont jamais rêvé, bien sûr, d’essayer d’attraper les voleurs ou de les présenter à la justice. Il n’y a pas de justice dans les collines au sud d’Hébron. Je peux penser à une ou deux autres occasions, des exceptions à la norme. Voici un exemple de la norme : il y a une semaine, pendant une attaque d’un colon à Tuba, nos militants ont appelé la police sur la hotline nationale et on leur a répondu : « Ne nous appelez plus. Si vous le faites, nous viendrons et nous vous arrêterons pour avoir lancé de fausses alarmes ».

En plus de tout le reste, dont le harcèlement quotidien, heure après heure, des villageois palestiniens par les forces combinées et coordonnées de l’armée et des colons, beaucoup des villages des collines du sud d’Hébron et de la vallée du Jourdain sont au bord de la famine. Les soldats et les colons ont bloqué les routes d’accès à presque tous les villages et les Palestiniens qui travaillent en Israël — une source de revenu pour beaucoup de familles — ne peuvent plus atteindre leurs emplois. Les étagères dans les épiceries sont presque vides. C’est presque impossible pour les bergers d’amener leurs troupeaux paître dehors et pour rendre les choses encore pire, les colons ont menacé de tuer les fermiers et les bergers s’ils essaient de récolter leurs olives. C’est le moment de la récolte des olives, normalement une occasion de fêtes pour des familles entières, la principale célébration du cycle agricole — mais pas cette année. Beaucoup de Palestiniens indigents survivent principalement avec des olives.

J’aimerais que vous entendiez une voix palestinienne du village éloigné et extrêmement vulnérable de Tuba, situé à proximité de la colonie israélienne notoirement violente de Chavat Maon. Je l’appellerai D. Ses mots ont été enregistrés par des militants intrépides du Groupe des villages qui au cours des années ont forgé des amitiés étroites avec les Palestiniens des collines du sud d’Hébron. Ces jours-ci ils sont sur le terrain presque tout le temps ; chaque soir je reçois un rapport déchirant de Ehud Krinis ou Erella Dun. Voici une sélection au hasard du 30 octobre, écrite par Erella :

Nous sommes arrivés à la maison de D. à Tuba à 14h30. D., sa mère âgée et veuve et son fils A. nous attendaient. Avant hier les colons ont détruit le peu qu’ils n’avaient pas encore ruiné. La famille a essayé de ranger un peu le chaos, mais ils n’ont pas pu récupérer les quatre moutons volés par les colons. Il n’y a pas eu moyen d’empêcher le vol ; D., sa mère et son fils avaient des fusils chargés pointés sur leurs têtes. Ils ne pouvaient pas bouger. Les colons ont aussi pris le cartable de A. avec ses cahiers et ses livres. Ils ont brûlé son téléphone à l’acide et emporté le peu de nourriture qui restait dans la maison. Ils ont cassé les casseroles et les poêles, les cylindres pour la cuisson au gaz, les placards et les tiroirs et tout ce qui était cassable.

D. est la personne la plus courageuse, et la plus forte que nous ayons jamais rencontrée. Les colons arrivent, ils les frappent, brûlent, cassent, détruisent, se déchaînent et après cela elle range avec un sourire timide sur le visage. Elle parle d’ordinaire très peu. Mais après de longues minutes passées assis en silence, elle a dit brusquement : « Peut-être devrions-nous partir ? » Stupéfaite, je suis restée silencieuse. Elle a parlé dans mon silence : « Quand ils voleront le reste de notre troupeau, nous n’aurons plus de raison de vivre ici, et rien qui reste pour nous maintenir en vie. »

Plus tard dans la nuit, quand nous étions déjà à la maison, des soldats sont venus fouiller les maisons d’autres personnes de Tuba ; et à 11 heures du soir, les colons étaient de retour, saccageant toutes les maisons. Ils sont aussi revenus dans la maison de D., dans la cave, et ont coupé les cables électriques. Obscurité.

Parmi les messages du Groupe des villages, celui-ci est plutôt modéré. Je vous épargne les histoires de blessures sévères, d’hospitalisation, d’engins explosifs et d’attaques continues, ou répétées, sans relâche. Le miracle est que quelques-unes de ces communautés, enracinées dans ces collines depuis des générations, soient encore là.

Je n’ai pas encore perdu tout espoir. Nous avons du travail à faire, y compris sécuriser la récolte d’olives par notre présence pour les propriétaires qui sont assez courageux pour sortir dans leurs champs. Et il est important de raconter l’histoire de ces jours et de ces nuits. Mais pour moi, la pensée la plus horrible de toutes est celle-ci. Supposons qu’Israël réussisse à enlever au Hamas sa capacité à nuire et même à le chasser de Gaza. Et après ? Est-ce que nous n’allons pas continuer comme avant — avec le régime d’occupation, plus de colonies, plus de racisme, plus de suprémacisme juif, plus de violence mortelle, plus de corruption morale, plus de législation antidémocratique, plus de guerre civile, plus de Netanyahou, plus de haine ? Ce dont nous avons besoin c’est d’un règlement régional, y compris un accord négocié avec le courant principal modéré palestinien. C’est ce que veulent le plus les gens que je connais dans les villages de la vallée de Jourdain et en Cisjordanie. Ils méprisent le Hamas et détestent la violence. Ils veulent vivre une vie normale. Comme la plupart des Israéliens, croyez-le ou non, ils veulent la paix [3].

David Shulman

—22 novembre 2023

[1] Voir Emma Graham-Harrison and Quique Kierszenbaum, “‘The Most Successful Land-Grab Strategy Since 1967’ As Settlers Push Bedouins Off West Bank Territory,” The Guardian, 21 octobre 2023 ; Patrick Kingsley, Hiba Yazbek, et Gabby Sobelman, “Israeli Herders Spread Across West Bank, Displacing Palestinians,” The New York Times, 3 octobre 2023 ; Jeffrey Gettleman, Rami Nazzal, et Adam Sella, “How a Campaign of Extremist Violence Is Pushing the West Bank to the Brink,” The New York Times, 2 novembre 202 3; Louisa Loveluck, “Settler Violence Is Erasing Palestinian Communities in the West Bank,” The Washington Post, 9 novembre 2023 ; Mairav Zonstein, “Settler Violence Rises in the West Bank During the Gaza War,” crisisgroup.org, 6 novembre 2023 ; Hagar Shezaf, “Cigarette Burns, Beatings, Attempted Sexual Assualt: Settlers and Soldiers Abused Palestinians,” Haaretz, 21 octobre 2023 ; et Yaniv Kobovitz, “As Gaza War Wages On, Israeli Settlers Attack Palestinians and Create a New Reality in the West Bank,” Haaretz, 13 novembre 2023.

[2] Jeremy Sharon, “Video Shows Settler Shooting, Injuring Palestinian,” The Times of Israel, 13 octobre 2023.

[3] Ces mots sont dédiés à la mémoire de Vivian Silver, militante israélienne pour la paix et humaniste, assassinée par des terroristes du Hamas à Be’eri le 7 octobre 2023.
David Shulman est l’auteur de Tamil: A Biography, parmi d’autres ouvrages. Il est professeur émérite à l’université hébraïque de Jérusalem et il a reçu le prix Israël d’études religieuses en 2016. Il est depuis longtemps un militant de Ta’ayush, partenariat arabo-juif, dans les Territoires palestiniens occupés (décembre 2023).