Les soldats ‘n’ont rien fait pour mettre fin au pogrom’, a dit un haut responsable de la défense, ‘ils se sont simplement tenus là à côté d’eux, ont tout vu [de ce qui se passait] et n’ont rien fait’. Le corps du Palestinien qui a été tué a été emmené pour autopsie, mais les résultats ne sont pas concluants quant à qui l’a abattu.
Des réservistes des FDI n’ont pas bougé tandis que des colons juifs de Cisjordanie descendaient sur un village palestinien, brûlant bâtiments et véhicules et attaquant les résidents locaux, d’après une enquête préliminaire israélienne.
D’après les découvertes de l’enquête, des membres de l’unité de sécurité de Havat Gilad étaient également présents jeudi, en plus des réservistes des FDI, pendant ce qui se passait à Git.
Un haut responsable de la défense a dit que les soldats, bien que témoins des actions, « n’ont rien fait pour mettre fin au pogrom ». « Ils se tenaient simplement là, à côté d’eux, ont tout vu [de ce qui se passait] et n’ont rien fait. » Les responsables de la Défense ont également souligné que ni le Shin Bet, ni les FDI n’ont eu connaissance de l’incident avant qu’il ne se produise.
Des dizaines de colons masqués ont participé au raid sur le village, la plupart venant de la zone de l’avant-poste de Havat Gilad et de la colonie de Shilo. Les colons sont entrés à Git en voitures, ont mis le feu aux véhicules, vandalisé les propriétés et attaqué les résidents, dont l’un a été abattu.
Le corps du Palestinien qui a été tué a été emporté dans la ville de Naplouse en Cisjordanie pour être autopsié.Les Palestiniens ont refusé de transférer le corps en Israël. L’autopsie a montré qu’une balle était entrée et sortie du corps du Palestinien, ce qui rendait difficile la précision sur la cause de la mort.
D’après l’enquête, peu après le début du raid, des réservistes des FDI, très vraisemblablement du Commandement du Front Intérieur qui se trouvait dans le voisinage, sont arrivés dans le village. Selon des sources de la sécurité, le raid des colons a eu lieu ‘exactement en face’ des réservistes qui pouvaient voir ce qui se passait. Pourtant, aucun des transgresseurs de la loi – dont on estime qu’ils étaient entre 50 et 100 – n’a été arrêté. Plus tard, des membres armés de l’équipe de sécurité de Havat Gilad sont arrivés sur place.
L’enquête montre que les soldats et les membres de l’équipe de sécurité ont ouvert le feu pendant les raids et, selon eux, n’ont fait que tirer en l’air. On a retrouvé sur le sol du village des cartouches de différents types d’armes.
Au cours du raid, des forces du contrôle des frontières sont également arrivées sur place, mais ont surtout agi pour disperser les colons, sans arrêter personne – à l’exception d’un homme, arrêté parce qu’il dérangeait un policier à l’extérieur du territoire du village et qui a été relâché plus tard. Un haut fonctionnaire de la sécurité a critiqué la conduite des forces pendant le raid. « Nous n’allons pas traiter avec ceux qui transgressent la loi, mais les forces armées étaient censées arrêter les gens en temps réel jeudi », a-t-il dit.
Contrairement aux déclarations disant que le groupe de colons était entré dans le village pour se venger de pierres qui auraient été jetées sur une voiture près de la colonie de Shavel Shomron en Cisjordanie – selon un source de la sécurité, l’armée n’a reçu aucun rapport de jet de pierres sur des véhicules israéliens avant le raid.
- Photo : Propriété détruite après le raid de colons vendredi dans le village palestinien de Git. Photo : Nasser Nasser/AP