Une Commission indépendante pour la défense des droits humains et des institutions de la société civile palestinienne dénoncent fermement la suspension de l’aide à l’UNRWA par divers pays

Les institutions palestiniennes soussignées dénoncent avec force l’annonce faite par plusieurs pays de suspendre leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient [United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees, UNRWA], sur la base de rapports des renseignements israéliens accusant quelques employés de l’UNRWA d’implication dans les attaques du 7 octobre 2023.

Les institutions palestiniennes soussignées dénoncent avec force l’annonce faite par plusieurs pays de suspendre leur aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient [United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees, UNRWA], sur la base de rapports des renseignements israéliens accusant quelques employés de l’UNRWA d’implication dans les attaques du 7 octobre 2023.

L’inaction de ces pays face à l’assassinat par les forces d’occupation de plus de 130 employés de l’UNRWA et la destruction de plus de 140 de ses établissements fait un contraste frappant avec la rapidité de leurs mesures pour refuser une aide essentielle à des centaines de milliers d’individus. Ces mesures sont basées sur des rapports des renseignements israéliens, qui n’ont pas été vérifiés indépendamment. Même en supposant que les allégations israéliennes soient valides, elles ne fournissent pas de raison valide pour cesser de soutenir une agence qui emploie plus de 13000 Palestiniens à Gaza et fournit des services à des millions de réfugiés.

Les actions récentes contre l’UNRWA, arrivant remarquablement un jour après la décision de la Cour internationale de justice, semblent être plus qu’une pure coïncidence. Ce timing semble révéler un motif politique visant à saper et à potentiellement démanteler l’UNRWA, une organisation emblématique de la question des réfugiés palestiniens. À Gaza, où le besoin d’assistance humanitaire est critique, l’UNRWA apparaît comme l’unique organisation supervisant la réception, le stockage et la distribution de cette aide. La décision d’arrêter le financement de l’UNRWA, dans ces circonstances, est une escalade supplémentaire dans le crime de génocide à Gaza.

Il est regrettable que l’UNRWA cède à la pression israélienne et décide hâtivement de licencier des employés sur la base d’allégations israéliennes non vérifiées sur leur implication dans les attaques du 7 octobre, sans écouter leur point de vue ni examiner les circonstances dans lesquelles leurs confessions ont été faites. Il est utile de noter que tous les prisonniers de la Bande de Gaza sont considérés comme disparus de force, étant donné que les autorités d’occupation empêchent toute communication avec eux et ne fournissent aucune information sur leurs lieux de détention. Cela se produit sur fond de rapports inquiétants à propos de tortures extrêmes et d’un nombre inconnu de décès résultant de ces traitements sévères.

Ce n’est pas une coïncidence que la plupart des pays se précipitant pour prendre cette mesure ont une histoire de crimes génocidaires. Alors que les besoins humanitaires à Gaza s’accroissent à cause de l’agression armée israélienne et que plusieurs de ces pays fournissent des armes et une couverture politique pour cette agression, ils choisissent d’abandonner leurs responsabilités juridiques internationales et d’imposer une punition collective basée sur des allégations israéliennes non prouvées. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, qui a lancé ces allégations, fait partie des responsables israéliens qui ont oeuvré pour empêcher toute entrée de nourriture, d’eau et d’énergie dans Gaza et qui ont fait des déclarations considérées par la Cour internationale de justice comme une incitation au génocide.

Nous demandons que ces pays reviennent sur leur décision et remplissent leurs obligations juridiques et humanitaires envers les réfugiés palestiniens et le peuple de Gaza qui sont confrontés au génocide et à la famine de la part des autorités d’occupation.

 Institution nationale des droits humains en Palestine

1. Palestine Independent Commission for Human Rights (PHROC Observer Member)

Conseil des organisations palestiniennes de défense des droits humains (PHROC)

2. Palestine Independent Commission for Human Rights (Membre observateur)

Addameer Prisoner Support and Human Rights Association

3. Al Mezan Center for Human Rights

4. Al-Haq, Law in the Service of Man

5. Center for Defense of Liberties and Civil Rights “Hurryyat”

6. Defense for Children International – Palestine

7. Jerusalem Legal Aid and Human Rights Center

8. Muwatin Institute for Democracy and Human Rights (Observer Member)

9. Palestinian Centre for Human Rights

Organisations de la société civile

10. Réseau des organisations non gouvernementales (PNGO) – Une coalition de 132 organisations de la société civile palestinienne

11. The Palestinian Youth Association for Leadership and Rights Activation (PYALARA)

12. The Palestinian Association for Empowerment and Local Development (REFORM)

13. The Palestinian Initiative for the Promotion of Global Dialogue and Democracy – MIFTAH

14. A.M. Qattan Foundation

15. AMAN: Coalition for Accountability and Integrity

16. The Civil Commission for the Independence of Judiciary and Rule of Law (ISTIQLAL)

17. Filastiniyat

18. Union of Palestinian Women Committees UPWC

19. Arab World Democracy and Electoral Monitor (AlMarsad)

20. Faisal Husseini Foundation

21. Women’s Centre for Legal Aid and Counseling WCLAC

22. MUSAWA- The Palestinian Center for the Independence of the Judiciary and the Legal Profession

23. Bisan Center for Research and Development

24. The Palestinian Center for Development and Media Freedoms (MADA)

25. Women’s Studies Centre

26. Sharek youth Forum

27. Women’s Affairs Technical Committee

28. Teacher Creativity Center

29. Union of Agricultural Work Committees (UAWC)

30. Human Rights and Democracy Media Center “SHAMS”