Les universités et l’apartheid israélien : mettre fin à la complicité.
En tant que membres de la communauté universitaire, nous nous associons à l’appel conjoint de la société et des universités palestiniennes demandant à la société civile internationale d’adopter la campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) contre l’État d’Israël – forme la plus pacifique et efficace pour obliger l’État d’Israël à se plier à la Législation Internationale en vigueur [1]. La campagne BDS contre l’État d’Israël a été lancée en 2005 face aux violations constantes des droits humains par l’État israélien et au manque récurrent de volonté des États et acteurs internationaux pour faire que cet État se plie au droit international et aux résolutions des Nations Unies.
Cette campagne, qui s’appuie sur l’expérience réussie du mouvement international de boycott contre l’apartheid sudafricain et qui a reçu le soutien de militants importants comme le prix Nobel de la paix Desmond Tutu, d’organisations juives comme Jewish Voice for Peace (Voix Juive pour la Paix) et d’un nombre croissant d’universitaires israéliens, a prouvé son efficacité grandissante pour que la société civile internationale fasse pression par des actions non violentes, sur la communauté internationale, dans l’objectif de faire respecter les droits de la population palestinienne.
Au sein de la campagne BDS, le boycott universitaire se développe en réponse à l’appui institutionnel unanime des universités israéliennes aux politiques d’occupation et d’apartheid contre la population palestinienne. Cet appui se matérialise, entre autres, par une coopération étroite avec l’armée israélienne et par des politiques discriminatoires envers les étudiants palestiniens. Pour tout cela, nous demandons que, tant que l’État d’Israël ne respecte pas le droit international et les résolutions des Nations Unies, les mesures suivantes soient appliquées :
– Que les organismes officiels de Science et de Technologie (CyT) et le Secrétariat des Politiques Universitaires du Ministère de l’Éducation Nationale suspendent la coopération avec leurs homologues israéliens ainsi que les appels à propositions de coopération académique, scientifique, technologique de la part d’universités et d’instituts de recherche argentins à des Israéliens.
– Tant que cela ne se fait pas, nous demandons aux associations professionnelles, aux syndicats, aux centres étudiants, aux collectifs populaires, aux ONG des droits humains, aux partis politiques et autres collectifs de faire pression sur les dits organismes officiels pour qu’ils agissent ainsi et qu’ils prennent les mesures qui sont en leur pouvoir afin de mettre en oeuvre ce moratoire.
– En milieu universitaire, le meilleur moyen de pression à notre portée est le même que celui qui est employé par des universitaires partout dans le monde lorsqu’ils s’engagent en faveur de la justice pour les peuples de la région : c’est le boycott académique. Par conséquent nous demandons la suspension des relations entre nos institutions universitaires et celles d’Israël jusqu’à ce que l’État d’Israël respecte le droit international et les résolutions des Nations Unies, tout en nous déclarant solidaires de toutes les personnes – universitaires ou non – qui, en Israël luttent vaillamment pour la défense des droits humains, sociaux et politiques du peuple palestinien.
[1] L’appel a reçu l’appui de plus de 170 organisations de la société civile palestinienne et de toutes les universités de Palestine. Voir : http://bdsmovement.net et http://www.pacbi.org
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