Adnan Aysar Adnan Jaber, 15 ans (à droite), Mohammad Ahmad Mohammad Elian, 13 ans (au centre) et Mossab Hassan Ali Moqasqas, 17 ans (à gauche) ont été tués par les forces israéliennes dans deux incidents différents les 25 et 26 août en Cisjordanie occupée. (Photos : avec l’aimable autorisation des familles Jaber, Elian et Mogasgas)
Ramallah, le 29 août 2024 – Les forces israéliennes ont tué trois jeunes Palestiniens au début de la semaine en Cisjordanie occupée.
Adnan Aysar Adnan Jaber, 15 ans, Mohammad Ahmad Mohammad Elian, 13 ans, et Mosab Hassan Ali Moqasqas, 17 ans ont tous été ciblés et tués par les forces israéliennes dans deux incidents différents les 25 et 26 août en Cisjordanie occupée, d’après les renseignements collectés par Défense des Enfants International – Palestine. Les autorités israéliennes ont confisqué le corps de Mosab et ne l’ont pas rendu à sa famille.
« Alors que les forces israéliennes bombardent et affament les enfants palestiniens dans la Bande de Gaza, elles ciblent des enfants en Cisjordanie occupée avec une force létale », a dit Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilité à DCIP. « Des années d’impunité systémique ont créé une situation dans laquelle les forces israéliennes tuent des enfants palestiniens sans limite ni conséquence. »
Adnan Aysar Adnan Jaber, 15 ans, et Mohammad Ahmad Mohammad Elian, 13 ans, ont été frappés par un missile tiré par un drone israélien, le 20 août vers 22 H. au nord du quartier d’Al-Manshiya, dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie occupée, d’après les renseignements récoltés par DCIP. Adnan et Mohamad, qui se tenaient à côté d’hommes recherchés, ont subi des blessures de shrapnels sur tout le corps. On les a transportés en ambulance à l’hôpital Gouvernemental Thabet de Tulkarem, où on les a déclarés morts à leur arrivée.
Mossab Hassan Ali Moqasqas, 17 ans, a été frappé par balle et tué par les forces israéliennes le 25 août vers 22 H.30 près de l’entrée du village de Marda, au nord de Salfit, d’après les renseignements récoltés par DCIP. Mosab était dans une voiture avec un homme palestinien quand les forces israéliennes ont commencé à tirer sur la voiture, provoquant sa mort. Les autorités israéliennes retiennent le corps de Mosab.
On ne sait pas clairement combien de blessures par balles a subi Mosab ni sur quelles parties de son corps puisque les autorités ont confisqué son cadavre.
Les forces israéliennes et les colons ont tué 68 enfants palestiniens, dont deux citoyens des États-Unis, en 2024 en Cisjordanie occupée, d’après les renseignements récoltés par DCIP.
149 enfants palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, d’après les renseignements rassemblés par DCIP, quand l’armée israélienne a entamé une offensive militaire à grande échelle sur la Bande de Gaza.
En 2023, les forces israéliennes et les colons ont tué au moins 121 enfants palestiniens en Cisjordanie occupée, d’après les renseignements récoltés par DCIP. Les forces israéliennes et les colons ont tué à balles réelles 103 enfants palestiniens et 13 enfants palestiniens ont été tués par des frappes de drones, quatre enfants palestiniens ont été tués par des missiles tirés depuis un hélicoptère d’attaque Apache d’origine américaine, et un enfant a été tué dans une frappe aérienne depuis un avion de guerre israélien.
Les forces israéliennes ont retenu les corps d’au moins 42 enfants palestiniens depuis juin 2016, d’après les renseignements collectés par DCIP. Cinq des corps des enfants ont depuis été rendus à leur famille, tandis que 37 corps d’enfants palestiniens restent retenus par les autorités israéliennes.
La pratique des autorités israéliennes qui consiste à confisquer et à retenir les corps des Palestiniens est une violation du droit humanitaire international et du droit international sur les droits de l’homme, qui comporte des interdictions absolues de traitement cruel, inhumain et dégradant et qui stipule par ailleurs que les parties d’un conflit armé doivent enterrer les morts d’une façon honorable. Pour les familles, cette pratique équivaut à une punition collective en violation du droit humanitaire international.
En septembre 2019, la Cour Suprême israélienne a approuvé, après plusieurs contestations juridiques de cette politique, la pratique qui consiste à confisquer des restes humains. Le 27 novembre 2019, le ministre israélien de la Défense, Naftali Bennett, a ordonné que tous les corps de Palestiniens supposés avoir attaqué des citoyens ou des soldats israéliens soient retenus et pas rendus à leurs familles. D’après Adalah, Israël est le seul pays au monde qui pratique cette politique qui consiste à confisquer des restes humains.
Selon le droit international, une force létale intentionnelle ne se justifie qu’en présence d’une menace directe pour la vie ou par crainte de graves blessures. Pourtant, les enquêtes et les preuves collectées par DCIP suggèrent régulièrement que les forces israéliennes utilisent une force létale contre les enfants palestiniens dans des circonstances qui s’apparentent à des assassinats extrajudiciaires ou volontaires.