Une conférence sur « l’exception » israélienne se tiendra au printemps prochain en Irlande, ont déclaré mercredi avec insistance les organisateurs. Parmi les supporters de l’événement – organisé par les….
Une conférence sur « l’exception » israélienne se tiendra au printemps prochain en Irlande, ont déclaré mercredi avec insistance les organisateurs.
Parmi les supporters de l’événement – organisé par les professeurs du Collège universitaire de Cork – on trouve Ken Loach, réalisateur du film primé Moi, Daniel Blake, et Desmond Tutu, archevêque d’Afrique du Sud.
Le programme de la conférence a été révélé cette semaine. Richard Falk, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour la Cisjordanie et Gaza occupés, prononcera le discours liminaire.
Intitulée « Le Droit International et l’État d’Israël : Légitimité, Responsabilité et Exception », cette conférence avait d’abord été prévue en 2015 à l’université de Southampton au Royaume Uni.
Mais elle a été interdite pendant deux ans au Royaume Uni, après que l’université ait subi d’intenses pressions de la part de ministres du gouvernement et de lobbies israéliens.
James Bowen, professeur au Collège universitaire de Cork et l’un des organisateurs de la conférence, a dit à The Electronic Intifada qu’une salle avait été retenue.
Il a dit que les articles du Times irlandais annonçant que la conférence était annulée ou reportée étaient erronés. Plus tard->https://wayback.archive.org/web/20170120094551/http://www.irishtimes.com/news/ireland/irish-news/ucc-cancels-academic-conference-on-israel-1.2944559], un article sur cette conférence a été [remanié et le mot « annule » a été retiré du titre.
Parmi les autres orateurs prévus pour participer à des commissions, il y a l’historien israélien Ilan Pappe, l’auteur palestinien Ghada Karmi, Hatem Bazian de l’université de Californie à Berkeley, l’éminent cartographe palestinien Salman Abu-Sitta et l’avocate israélienne des droits de l’Homme Lea Tsemel.
Beaucoup de ces orateurs, dont Karmi et Pappe, sont d’éminents défenseurs d’un Etat démocratique unitaire pour les Palestiniens et les Israéliens.
Liberté académique
Mais cette conférence présentera aussi les orateurs pro-israéliens Geoffrey Alderman et Alan Johnson. Alderman est un historien sioniste de la droite dure alors que Johnson est maître de recherche pour un lobby israélien, le Centre israélo-britannique de Communication et de Recherches.
Des déclarations de soutien ont été postées sur le site des organisateurs de la part de Noam Chomsky, Desmond Tutu, la philosophe Judith Butler, l’ancienne ministre du gouvernement britannique Clare Short, le journaliste John Pilger, l’avocat militant Michael Mansfield et le réalisateur Ken Loach.
« Cette conférence est d’autant plus urgente qu’Israël a continuellement, et impunément, enfreint la législation internationale », a écrit Loach. « Les attaques contre les universités qui souhaitaient tenir cette conférence ont fait qu’il devenait d’autant plus impératif de la tenir. C’est le rôle des universités de défendre la liberté académique. »
Le Conseil des Représentants des Juifs britanniques avait porté cette accusation en 2015 pour faire interdire la conférence à Southampton en prétendant qu’il s’agissait « d’un rassemblement d’antisionistes qui utilisaient la couverture d’une université renommée pour promouvoir leur point de vue ».
Le directeur de la faculté de Droit de l’université a écrit à l’époque que l’annulation avait eu lieu à cause « des intimidations et des menaces du lobby israélien » et que la capitulation de l’université était « indigne ».
Les lobbyistes israéliens ont revendiqué la responsabilité de l’annulation de la première conférence, l’un d’entre eux disant à The Jewish Chronicle que la justification de « santé et sécurité » était un prétexte.
L’université de Southampton a refusé de dévoiler sa correspondance avec les associations pro-israéliennes et d’autres à propos de la conférence en vertu de la Loi sur la Liberté de l’Information par The Electronic Intifada.
L’université a déclaré que remettre des documents, même expurgés, à une publication sise aux Etats Unis violerait les clauses du droit britannique sur la protection des données.