Catégorie : Tribunes

Gaza. Alors que la famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent

Alors que le siège imposé par le gouvernement israélien affame la population de Gaza, c’est au tour des travailleurs et travailleuses humanitaires de rejoindre les files d’attente pour tenter d’obtenir de la nourriture, au risque d’être abattus simplement pour avoir cherché à nourrir leur famille. Les réserves sont maintenant complètement épuisées et les organisations humanitaires voient désormais leurs propres collègues et partenaires mourir de faim devant leurs yeux.

Je suis un spécialiste des génocides. Quand j’en vois un, je le reconnais.

Un mois après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, je croyais qu’il y avait des preuves que l’armée israélienne avait commis des crimes de guerre et potentiellement des crimes contre l’humanité. Mais contrairement aux clameurs des critiques les plus féroces d’Israël, les preuves ne me semblaient pas atteindre le crime de génocide.

Willy Beauvallet porte plainte en diffamation contre Florence Bergeaud-Blackler et le compte « SwordofSalomon » 

Willy Beauvallet annonce que ses avocats ont déposé des plaintes en diffamation contre Florence Bergeaud-Blackler et le compte « SwordofSalomon ». Début avril, ces deux comptes avaient lancé contre lui, depuis la plateforme X, des attaques publiques particulièrement agressives (un « doxing ») l’accusant rien de moins que « d’entrisme », « d’islamisme » et même de « soutien au terrorisme ».

États-Unis. Les sanctions contre la rapporteuse spéciale des Nations unies Francesca Albanese constituent un affront à la justice internationale

Réagissant à l’annonce par le secrétaire d’État américain Marco Rubio de sanctions contre la rapporteuse spéciale des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, Francesca Albanese, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré :

Des organisations juridiques et de défense des droits humains mettent en garde les acteurs « humanitaires » privés à Gaza contre le risque de voir leur responsabilité juridique engagée pour complicité dans des violations graves du droit international

Nous, organisations juridiques et de défense des droits humains soussignées, sommes extrêmement préoccupées par le remplacement récent des agences impartiales des Nations Unies (« ONU ») et d’organisations humanitaires bien établies par la Gaza Humanitarian Foundation (« GHF »), laquelle travaille en collaboration avec le gouvernement israélien et des entreprises militaires et de sécurité privées américaines (« EMSP ») dans la bande de Gaza occupée actuellement ravagée par la famine. Ce nouveau modèle de distribution d’aide, privatisée et militarisée, constitue une rupture radicale et dangereuse avec les opérations internationales d’aide humanitaire[1] et qui, comme nous l’avons constaté au cours des trois semaines d’opérations de la GHF à Gaza, s’avère être un modèle déshumanisant, régulièrement meurtrier et contribuant au déplacement forcé de la population même qu’il prétend aider.

CNR, suspension des collaborations avec la recherche israélienne

APPEL
Au vu de la situation humanitaire dramatique en Palestine et considérant les déclarations des plus importantes institutions du droit international, de l’ONU et des clarifications récentes présentées au siège du CNR (Conseil National de la Recherche) par Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, nous demandons, dans le cadre du pouvoir de réexamen interne du CNR, la suspension immédiate conservatoire des collaborations scientifiques, techniques et technologiques avec les institutions académiques et de recherche israéliennes.

Chroniques d’une humanité en voie de disparition

À quoi bon écrire ? L’abondance des livres publiés à la hâte, depuis que la petite enclave palestinienne de Gaza subit jour après jour une guerre génocidaire, avec à l’horizon, tout comme en Cisjordanie, un nettoyage ethnique, c’est-à-dire le remplacement d’une population par une autre, nous confronte à une évidence douloureuse : l’impuissance des mots à infléchir une politique dictée par les intérêts des marchands d’armes boostées à l’intelligence artificielle. Autrices et auteurs tiennent cependant, qui à témoigner, qui à expliciter, alors que « les ennemis de l’humanité ont rapidement gagné en puissance », comme l’écrivait jadis Elias Canetti dans La conscience des mots.