Un journaliste palestinien raconte viol et torture dans une prison israélienne
Le journaliste palestinien Sami al-Saai a décrit comment il a été torturé et violé pendant sa détention à la prison Meggido d’Israël
Le journaliste palestinien Sami al-Saai a décrit comment il a été torturé et violé pendant sa détention à la prison Meggido d’Israël
Rapporteuse spéciale de l’ONU pour la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese dénonçait dès mars 2024 un génocide à Gaza. Dans les pas de cette dernière, une plongée au coeur de la crise de l’institution, confrontée à son impuissance à empêcher le massacre de populations civiles.
Après la sidération quotidienne des informations et images médiatiques, après les batailles de mots, les décryptages à l’emporte-pièce et l’échantillon des manœuvres prescriptives qui ont occupé et miné les espaces de parole publics, arrivent les premières approches historiennes de ce qui se déroule à Gaza et en Cisjordanie depuis le 7 octobre, et les réflexions sur le monde qui a rendu cela possible, qui y assiste ou y participe, et qui y survivra. La parole des concernés, si elle a tardé à se faire entendre, commence d’émerger, faisant apparaître des visages et des noms. Parallèlement aux écrits poétiques issus de la Palestine et de sa diaspora, paraissent en volume des témoignages et textes de survivants de l’extermination en cours, qu’on n’avait pu lire jusqu’ici qu’au coup par coup, le plus souvent grâce aux réseaux sociaux et à des associations de militants. On appréhendait ces récits. On avait raison. Là où nous entendions parler de bombardements, de déplacements, d’évacuations d’hôpitaux, ils nous font saisir de l’intérieur les réalités vécues, et on tremble.
Les forces israéliennes ont kidnappé la semaine dernière plus de 500 militants de la paix qui naviguaient vers Gaza, dans une tentative pour livrer de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé. Les organisations de la Flottille internationale du SUMUD disent que la plupart des participants ont été envoyés à la prison Ktzi’ot, tristement célèbre pour ses conditions de détention difficiles et violentes. Plusieurs ont fait état de mauvais traitements physiques, d’humiliations et de traitements inhumains par les soldats israéliens.
Un an après son cri d’alarme sur le consentement à l’écrasement de Gaza, le professeur au Collège de France interroge ce que la violence dit du monde et de notre espèce, à l’ombre de la destruction de la Palestine.
Architecte israélo-britannique et professeur à l’Université Goldsmiths, Eyal Weizman est le fondateur et le directeur du collectif de recherche et d’enquêtes Forensic Architecture. Cet article présente notre entretien avec Eyal Weizman et dévoile un extrait du chapitre 5/12 : « Croisements : réalité matérielle et esprits coupables ».
L’ouvrage collectif dirigé par l’anthropologue Véronique Bontemps et l’historienne Stéphanie Latte Abdallah étudie, sous le prisme colonial, l’emprise israélienne sur l’enclave palestinienne.
À 18 ans, Mohamad Saleh a survécu à cinq guerres à Gaza, a perdu sa jambe à cause d’un tireur d’élite israélien et a subi plusieurs opérations chirurgicales. Mon nouveau film raconte son histoire.
Réalisé par Iyad Alasttal, le long-métrage dépeint, sans montrer directement, la violence des bombardements israéliens, la souffrance du quotidien des Gazaouis.
Dans son livre « Un historien à Gaza », à paraître mercredi 28 mai aux Arènes (224 pages, 19 euros), Jean-Pierre Filiu évoque son voyage de trente-deux jours, du 19 décembre 2024 au 21 janvier 2025, au sein du territoire palestinien. Un témoignage rare, dont « Le Monde » publie des extraits en avant-première.