Résumé
• 630 camions d’aide dimanche [19 janvier 2025], 915 lundi [20 janvier 2025], 897 mardi [21 janvier 2025]
• Les problèmes rencontrés par l’aide incluent les dommages au réseau des routes, les personnes en déplacement
• Les Nations Unies disent que l’aide alimentaire, les soins et la réparation des abris sont les priorités
NATIONS UNIES, 21 janvier (Reuters) – Près de 900 camions d’aide humanitaire sont entrés dans la Bande de Gaza mardi, le troisième jour d’un cessez-le-feu entre Israël et les militants palestiniens du Hamas ; un haut responsable des Nations Unies dit que jusqu’à présent il n’y a pas eu de problèmes apparents d’ordre public.
Les derniers arrivages amènent à plus de 2400 le total sur trois jours des camions entrant dans l’enclave.
Pendant la guerre de 15 mois, les Nations Unies ont décrit leur opération humanitaire comme opportuniste, profitant des occasions – tout en étant confrontée à des problèmes dûs à l’opération militaire d’Israël, à des restrictions d’accès par Israël pour entrer et pour traverser Gaza et plus récemment à des pillages de gangs armés.
Muhannad Hadi, le responsable de l’aide des Nations Unies pour Gaza et la Cisjordanie, a dit qu’il y avait eu des incidents mineurs de pillage au cours des trois jours passés, mais « pas comme avant ».
« Ce n’est pas du crime organisé. Des gamins ont sauté sur certains camions pour essayer de prendre des paniers de nourriture. Il y a eu d’autres personnes (qui) ont essayé de prendre des bouteilles d’eau », a-t-il dit à des reporters après une visite de l’enclave palestinienne mardi.
« Nous espérons que d’ici quelques jours cela disparaîtra, une fois que la population de Gaza réalisera que nous avons assez d’aide pour tout le monde ».
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires [Office for Coordination of Humanitarian Affairs, OCHA] a dit que 897 camions d’aide sont entrés dans la Bande de Gaza mardi, citant l’information reçue d’Israël et des garants pour l’accord de cessez-le-feu — les États-Unis, l’Égypte et le Qatar.
Ce chiffre est à comparer à celui de 630 dimanche et de 915 lundi. L’accord de trêve requiert qu’au moins 600 chargements de camions d’aide soient autorisés à Gaza chaque jour du cessez-le-feu initial de six semaines, dont 50 apportant du combustible. La moitié de ces camions sont supposés aller au nord de Gaza, où des experts ont averti que la famine est imminente.
Hadi a averti que des problèmes allaient probablement naître : « Ne supposons pas que parce qu’il y a un cessez-le-feu, la vie va être rose et que notre travail sera une promenade dans un parc. »
Il a dit que l’opération d’aide était confrontée à des problèmes logistiques parce que le réseau de route à l’intérieur de Gaza était détruit, ajoutant que le déplacement des personnes dans l’enclave était aussi un facteur de complication.
OCHA a dit mardi que les priorités à Gaza incluent l’assistance alimentaire, l’ouverture des boulangeries, la fourniture des soins, le restockage des hôpitaux, la réparation des réseaux d’eau, la livraison de matériel pour réparer les abris et la réunification des familles.
Reportage par Michelle Nichols ; édité par Rami Ayyub et Rod Nickel