Source : Ghislain Poissonnier

Magistrat

L’étiquetage spécifique des produits des colonies israéliennes de Cisjordanie validée par la CJUE

– Les denrées alimentaires originaires d’un territoire occupé par l’État d’Israël doivent porter non seulement la mention de ce territoire, mais également, dans le cas où de telles denrées alimentaires proviennent d’une localité ou d’un ensemble de localités constituant une colonie israélienne à l’intérieur dudit territoire, la mention de cette provenance.

– La Cour valide ainsi la Communication interprétative adoptée en 2015 par la Commission européenne invitant les États membres, sur la base du règlement (UE) n° 1169/2011 du 25 octobre 2011, concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, à prévoir un étiquetage spécifique des produits des colonies israéliennes.

– La Cour – tout comme la Commission européenne – se fonde sur le droit international qui consacre l’illégalité des colonies israéliennes, sans en tirer toutes les conséquences, puisque l’étiquetage prévu par la Communication interprétative constitue une mesure a minima au regard des exigences du droit international, qui aura une portée économique limitée.

Commentaire par Éric PICHET professeur à Kedge Business School et Ghislain POISSONNIER magistrat

L’appel au boycott des produits israéliens est-il légal en France ?

Fondée en 2005 par la société civile palestinienne, la campagne BDS pour « Boycott Désinvestissement Sanctions » est active en France depuis 2009. Dans le cadre de cette campagne, une cinquantaine d’associations françaises appelle les consommat·rices à boycotter les produits israéliens, c’est-à-dire à ne plus en acheter dans les magasins. Mais cet appel au boycott des produits israéliens est-il légal ?