Les FDI disent qu’ils ont ciblé les militants du Hamas et du Jihad Islamique, mais des milliers de civils, y compris des enfants, ont été tués.
L’armée israélienne bombarde Gaza depuis plus de 15 jours dans une agression féroce et implacable sans précédent – en représailles contre l’offensive meurtrière du Hamas du 7 octobre.
Les forces de Défense Israéliennes (FDI) disent qu’elles ont ciblé les militants du Hamas et du Jihad Islamique, mais des milliers de civils, y compris des enfants, ont été tués dans les frappes qui ont écrasé des quartiers entiers. D’après les fonctionnaires de la santé de Gaza régi par le Hamas, plus de 4.600 personnes ont été tuées, faisant de ce conflit le plus mortel des cinq guerres qu’Israël y a menées contre les combattants depuis 2007.
Les informations qui sortent de Gaza – qui est sous blocus – sont difficiles à vérifier, mais nous donnons ci-dessus quelques noms et histoires de personnes dont on a rapporté qu’elles avaient été tuées.
Besan Helasa
Cette étudiante en médecine de 19 ans a été tuée chez elle, avec sa mère, sa sœur aînée Marah et son frère Omar. « J’ai des rêves que je n’ai pas encore réalisés. J’ai une vie que je n’ai pas encore complètement vécue. J’ai une famille que j’aime et pour laquelle j’ai peur », a-t-elle écrit sur X (anciennement Twitter) quelques jours avant sa mort. « Moi et mon peuple sommes assujettis, persécutés, tués et torturés dans une prison à ciel ouvert. »
Al-Shaima Saidam et sa famille
Saidam a été tuée avec des membres de sa famille quand des missiles ont frappé le camp de réfugiés d’al-Nuseirat dans la Bande de Gaza. En juillet, elle célébrait sa nomination comme meilleure lycéenne de Palestine après avoir obtenu une moyenne de 99,6 à l’examen général d’éducation secondaire de Palestine.
Yousef Maher Dawas
Dawas était un jeune poète et écrivain. Il est mort samedi 14 octobre avec des membres de sa famille dans la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza. We Are Not Numbers [Nous ne sommes pas des numéros], collectif auquel il appartenait, a annoncé sa mort sur Twitter.
Viola et Yara, membres de la famille Amash
Ces jeunes femmes ont été tuées à Gaza ville dans l’église orthodoxe de Saint Porphyrius, qui a été frappée par un missile alors que des centaines de personnes s’étaient entassées dans l’enceinte pour y chercher abri. Le membre du Congrès des États Unis Justin Amash a écrit sur X que plusieurs des membres de sa famille faisaient partie des au moins 16 personnes tuées dans l’église. « La communauté chrétienne palestinienne a tant souffert. Notre famille souffre énormément. Puisse Dieu veiller sur tous les Chrétiens de Gaza – et tous les Israéliens et Palestiniens qui souffrent, quelle que soit leur religion ou leur croyance. »
La famille Shaban
Les frères et sœurs Omar, 11 ans, Ghada, 10 ans, Batoul, 7 ans, et la petite Amal d’un an sont morts avec leurs parents, le 8 octobre au matin, après que des missiles aient frappé un immeuble résidentiel dans le quartier d’al-Nasr, au nord de la ville de Gaza, a confirmé Défense des Enfants Palestine.
Heba Zaqout
Cette artiste visuelle et professeure de 39 ans a été tuée avec ses deux très jeunes fils, Adam et Mahmoud, le 13 octobre lors de la frappe d’un missile. Elle était la seule de la famille à gagner sa vie et elle laisse son mari et deux enfants. Dans ses travaux artistiques, elle explorait la vie quotidienne et le patrimoine palestiniens.
La famille al-Kurd
Quinze membres de la famille al-Kurd ont été tués le 11 octobre, dont six enfants en dessous de 14 ans. Le plus âgé, Fatmeh Ahmad al-Kurd, avait 65 ans, et la plus jeune, Julya Fawzi al-Kurd, avait 18 mois. Six des morts avaient 14 ans ou moins.
La famille al-Qatani
Les frères et sœurs Basma, 16 ans, Mohammad, 13 ans, et Sally, 11 ans, sont morts avec leurs cousins Salma, 4 ans, et Jawan, 2 ans, après la destruction, le 9 octobre vers 3 H. du matin, d’un immeuble résidentiel à Beit Lahia au nord de la Bande de Gaza.
Iyad Abdel Aziz Asker
Ce petit garçon de 5 ans a été tué dans le camp de réfugiés de Jabalia au nord de Gaza, a rapporté Quds News Network.
Medhat Saidam
Ce chirurgien plasticien a été tué ainsi que 30 membres de sa famille le 14 octobre vers1 heure du matin. Après avoir terminé son travail à l’hôpital Shifa, lui et sa sœur avaient rejoint des parents dans une maison où la famille élargie avait trouvé refuge.
Les frères Abutair
Firas, 14 ans, et Ahmed, 11 ans, sont morts le 14 octobre dans le camp de réfugiés de Khan Younis. Leur père et leur frère Kamal leur ont survécu.
Salam Mema
Salam Mema, journaliste indépendante, a été retrouvée sous les décombres trois jours après que sa maison dans le camp de Jabalia au nord de Gaza ait été frappée le 10 octobre. Mema était à la tête du comité des femmes journalistes à l’Assemblée des Médias Palestiniens, organisation engagée à faire progresser le travail médiatique pour les journalistes palestiniens.
Mohammed al-Gharabli
Ce petit de deux ans a été tué par un missile qui a frappé le 9 octobre une mosquée dans le camp de réfugiés de Shati à Gaza ville, et qui a également blessé son frère de cinq ans, Lofti. Leur père, Muhammad al-Gharabi a dit qu’il avait vu des dizaines de voisins dans les ruines de leurs maisons. «Je ne peux plus dormir après cette horreur », a-t-il dit.
Raafat Abofoul
Ce médecin a été tué avec sa femme et la famille de son frère le 19 octobre dans le bombardement de Beit Lahia. La femme de son neveu a survécu, mais dans état critique étant donné qu’elle a perdu ses membres.
Luna Hosam AbuNada
La petite fille de cinq ans a été tuée dans le camp de réfugiés d’al-Shati à Gaza.
Alma al-Majayda
Cette petite fille de trois ans a été tuée dans une frappe à Khan Younis. Son père lui a survécu.
Hiam Musa
La belle-sœur du photojournaliste de l’Associated Press Adel Han est morte ainsi que sa famille. Son corps a été retrouvé le 18 octobre à Deir al-Balah.
La famille al-’Azayzeh
Vingt-six membres de la famille al-’Azayzeh ont été tués le 12 octobre. Le plus âgé était Sa’id Ysef al-’Azayzeh, 75 ans, et le plus jeune était le petit de deux ans Abd al-Aziz Abd a-Nasser al-Halisi. Douze enfants de la famille âgés de moins de 12 ans ont été tués.
La famille Shamallakh
Dix membres de la famille Shamallakh ont été tués lorsque leur maison de Sheikh Eljeen au sud-ouest de Gaza a été frappée le 8 octobre. « Une frappe aérienne a atteint la maison de mon oncle dans laquelle se trouvait toute sa famille. Mon oncle, sa femme, ses cinq fils, sa belle-fille, et ses deux petits-enfants », a dit à Sky News un interprète de l’arabe qui travaille pour le conseil de Kingston. Le plus petit, Omar, avait deux mois.
Les enfants al-Zaanin
La famille al-Zaanin a perdu 11 de ses enfants quand un immeuble résidentiel près de la mosquée al-Azam à Beit Hanoun a été frappé le 8 octobre, a confirmé Défense des Enfants Palestine. Leurs noms étaient : Amr, 4 ans, Khaled, 7 ans, Obaida, 9 ans, Hassan, 12 ans, Noor, 9 ans, Zaina, 7 ans, Mays, 5 ans, Hala, 1 an, Salma, 5 ans, Balsam, 3 ans.
Muhammad al-Khayyat
Muhammad, âgé de deux mois, est mort à l’hôpital malgré les efforts des médecins, résultat de missiles sur Rafah, Gaza le 13 octobre.
Les frères Awni al-Dous
Quatre frères – Ibtisam, 17 ans, Rawand, 15 ans, Ahmad, 10 ans, et Zaid, 3 ans – ont été tués ainsi que leur cousin de quatre ans, Rakan, après que plusieurs missiles aient frappé un immeuble résidentiel du quartier d’al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza, vers 20 H.20 le 7 octobre, d’après Défense des Enfants Palestine.
La famille Shabat
Vers 3 H. du matin le 8 octobre, la maison de la famille Shabat à Beit Hanoun a été détruite, tuant 14 membres de la famille dont sept enfants. Les noms des enfants étaient : Hassan, 9 ans, Bayan, 13 ans, Mohammad, 3 ans, Ghaith, 3 ans, et Abdulkhaleq, 5 ans. Deux enfants dans les immeubles voisins ont également été tués : Mohammad Khater Malher al-Kafarneh de 11 ans, et Rula Nael Zakaria Naseer de 16 ans.
Mohammad Dabbour
Dabbour était le pathologiste en chef de l’Université Islamique de Gaza et de l’Hôpital al-Shifa. Sa famille et ses amis ont dit qu’il a été tué avec son fils et son père alors qu’il s’enfuyait de la ville de Gaza le 13 octobre. Dabbour faisait des recherches sur l’impact du conflit et du blocus de Gaza sur la gestion des cancers.