Communiqué émis par le Comité International pour la Paix, la Justice et la Dignité : Nous, soussignés, nous opposons à la campagne coordonnée pour dénier aux universitaires leur droit à la….
Communiqué émis par le Comité International pour la Paix, la Justice et la Dignité :
Nous, soussignés, nous opposons à la campagne coordonnée pour dénier aux universitaires leur droit à la liberté d’expression parce qu’ils défendent les droits des Palestiniens et critiquent la politique et les pratiques de l’État d’Israël. L’université de Temple à Philadelphie, Etats Unis, et l’université de Sydney, Australie, ont subi de fortes pressions pour renvoyer de leurs institutions, pour cette raison, respectivement, Marc Lamont Hill et Tim Anderson, tous deux universitaires de haut niveau. Steven Salaita et Norman Finkelstein ont déjà vu leur carrière brisée par ce genre d’attaques. Hatem Bazian, Ahlam Muhtaseb, William Robinson, Rabab Abdulhadi et d’autres ont eux aussi été menacés.
La justification avancée pour ce genre d’action est communément connue sous l’appellation d’ « exception palestinienne » au principe de la liberté d’expression. On peut librement critiquer et dénigrer les gouvernements – y compris le sien – les religions, les opinions politiques, l’apparence personnelle et presque tout autre chose, à l’exception des actions et de la politique de l’État d’Israël. Ceux qui osent le faire deviendront la cible de campagnes très bien financées et menées professionnellement pour les réduire au silence et/ou les détruire, eux et leur carrière.
Nous admettons qu’une grande partie de la liberté d’expression que l’on trouve dans un environnement universitaire, ou d’autres, offensera certains individus ou groupes d’individus. Pourtant, comme cela a été dit souvent auparavant, la réponse à une liberté d’expression à laquelle certains peuvent vouloir objecter, c’est plus de liberté d’expression, pas moins. Nous appelons donc toutes les institutions universitaires, leurs enseignants et leurs étudiants, ainsi que le grand public, à résister à ces manœuvres d’intimidation et à défendre les principes de liberté d’expression sur lesquels ils sont fondés, eux et toutes les sociétés libres et leurs institutions.