Les FDI sanctionneront mais ne jugeront pas pénalement les soldats impliqués dans l’assassinat d’un vieux Palestinien de 80 ans

Une enquête militaire a prétendu qu’il n’y avait aucun lien de causalité entre les actes des soldats et la mort d’Omar Abdel-Majid As’ad et qu’ils n’écoperaient donc que de mesures disciplinaires ultérieures.

Le bureau du procureur de l’armée israélienne a annoncé mardi que les soldats impliqués l’année dernière dans la mort d’un vieux Palestinien ne seraient pas pénalement inculpés pour leurs actes – ils affronteraient cependant ultérieurement des mesures disciplinaires.

La décision a été prise après l’examen des allégations au cours d’audiences qui n’ont apparemment trouvé aucun lien de causalité entre les manquements dans la conduite des soldats lorsqu’ils détenaient Omar Abdel-Majid As’ad, et le rapport prétendant que les soldats ‘n’avaient décelé aucun signe de détresse’ avant qu’Asa’ad ne meure.

As’ad vivait à Jiljilya, village au nord de Ramallah, et est mort le 12 janvier après avoir été détenu et menotté par les soldats à un checkpoint improvisé en Cisjordanie.

As’ad était un citoyen américain et, à l ‘époque, les députés américains ont demandé une enquête approfondie sur les circonstances de sa mort. Les responsables palestiniens avaient dit que les soldats, qui étaient des membres du Bataillon Netzah Yehuda de la Brigade Kfir, avaient provoqué sa crise cardiaque en le battant.

L’arrestation et la mort d’Omar Abdelmajid As’ad

3 H. du matin

Omar Abdelmajid As’ad est arrêté par des soldats israéliens alors qu’il rentrait chez lui après avoir passé un certain temps avec des amis.

3 H.05

Les soldats exigent qu’As’ad sorte de son véhicule et argumentent avec lui pendant un quart d’heure.

3 H.20

Les soldats l’accompagnent jusqu’à une cour abandonnée, où ils le menottent, l’allongent par terre, le bâillonnent et lui bandent les yeux.

3 H.35

Les soldats amènent deux autres détenus dans la cour. L’un d’eux remarque qu’As’ad est couché immobile sur le ventre.

3 H.45

Deux autres détenus sont amenés dans la cour. Aucun n’est menotté à part As’ad.

4 H.00

Les soldats libèrent l’une des mains d’As’ad et quittent la cour.

4 H.09

L’un des détenus demande un médecin après avoir remarqué qu’As’ad est inconscient et que son visage a viré au bleu.

4 H.10

Un médecin arrive d’une clinique voisine dans la cour et tente de ranimer As’ad.

4 H.20

As’ad est emmené à la clinique et des infirmiers essaient de le maintenir en vie.

4 H.40

Le médecin prononce la mort d’As’ad.

Les soldats ont dit qu’As’ad avait commencé à leur crier dessus et à attirer l’attention, et ils l’ont menotté, lui ont bandé les yeux et l’ont arrêté en accord avec un ordre qu’ils avaient reçu. Ils ont dit qu’As’ad avait été arrêté avec d’autres Palestiniens de peur qu’ils aillent au village et révèlent qu’une inspection surprise se préparait.

Les résultats de l’enquête ont confirmé qu’As’ad avait été laissé menotté, les yeux bandés et bâillonné pendant plus d’une heure. Le bâillon peut l’avoir empêché de respirer et avoir rendu un appel à l’aide difficile, selon des sources au fait de l’enquête. Ils ont ajouté que l’état d’As’ad pouvait avoir été aggravé par un temps très froid et qu’il pouvait avoir commencé à souffrir d’hypothermie. On ne sait pas encore clairement qui a donné l’ordre d’arrêter ces hommes.

Les soldats ont dit aux enquêteurs que, lorsqu’ils en ont eu fini avec leurs inspections, ils ont enlevé les menottes d’As’ad et l’on laissé là, sans lui fournir d’assistance médicale et sans s’assurer qu’il allait bien.

Après le départ des soldats, les résidents ont appelé de l’aide et il a été transféré dans un hôpital de Ramallah, où il a été déclaré mort. Des sources de la défense qui ont eu connaissance de l’enquête ont qualifié l’incident de ‘pas bon’ et de ‘grave’.