Les étudiants de l’université de Floride du Sud approuvent une résolution de désinvestissement d’Israël

Mardi soir, le conseil des étudiants de l’Université de Floride du Sud (USF) à Tampa a approuvé une résolution commune appelant le conseil d’administration de la Fondation de l’USF à….

Mardi soir, le conseil des étudiants de l’Université de Floride du Sud (USF) à Tampa a approuvé une résolution commune appelant le conseil d’administration de la Fondation de l’USF à se désinvestir des sociétés impliquées dans l’occupation israélienne et les violations des droits de l’Homme.

La résolution, votée massivement par 32 voix contre 12 et 5 abstentions, exige que l’université retire ses investissements des sociétés qui « sont sciemment et durablement complices » de violations des droits des Palestiniens.

Elle énumère les noms de Caterpillar, Hewlett-Packard, G4S, Boeing, Lockheed Martin et Northrop Grumman en tant qu’exemples de ces sociétés dont les parts sont dans le portefeuille de l’université.

Muhammad Imam, membre du conseil des étudiants qui a cautionné la résolution, a dit à l’Electronic Intifada qu’il était extrêmement heureux du soutien « retentissant » trouvé parmi ses collègues du conseil.

« Notre université s’est trouvée du mauvais côté de l’histoire lorsqu’elle a failli à se désinvestir des sociétés affiliées à l’Apartheid sud-africain », déclare la résolution. « Cette fois-ci, nous espérons être du bon côté de l’histoire. » Vous pouvez lire le texte entier ci-dessous.

Deux ans de campagne

Ce vote pour le désinvestissement arrive après plus de deux ans de campagne.

En 2013, un referendum étudiant sur le boycott et le désinvestissement s’était prononcé à une large majorité, mais avait été immédiatement annulé par l’administration de l’université dans ce que les experts juridiques ont appelé une censure catégorique de la liberté d’expression.

« Galvanisés par cette tentative de l’université de censurer leurs voix, les étudiants ont lancé une pétition dans toute l’université appelant directement au désinvestissement », déclarent les militants avec les Etudiants pour la Justice en Palestine à l’Université de Floride du Sud (SJP-USF).

En 2014, 10.000 étudiants ont signé la pétition, qui est devenue la plus importante de l’histoire des universités de Floride. « Cependant, le Comité d’Investissement de la Fondation USF a refusé d’entendre leurs voix. Et il les a rejetées », ajoute SJP-USF.

Le rabbin des chapitres Hillel de toute la région de Tampa a par ailleurs accusé SJP-USF d’ « antisémitisme », tactique courante pour réduire au silence et intimider les étudiants qui s’expriment en faveur de la justice pour les Palestiniens.

Courtisés

En 2014, le doyen de l’université Ralph Wilcox a été contacté par Echange de Projets – initiative du Comité Juif Américain, lobby israélien qui cherche à influencer les élites.

Wilcox est allé en Israël avec sept autres doyens qui avaient tous bruyamment condamné la résolution de boycott de 2013 de l’Association des Etudes Américaines.

Soutien croissant

Imam dit que, en dépit des tentatives pour censurer l’organisation des étudiants pour la solidarité avec la Palestine, le soutien à la liberté d’expression et à la justice pour les Palestiniens ne cesse de croître sur le campus.

« Les étudiants se retrouvent vraiment sur le sujet qui consiste à faire entendre la voix des étudiants », a-t-il dit. « Et ils se retrouvent vraiment dans l’idée que l’université ne devrait pas investir dans la ségrégation. »

Le referendum est maintenant dirigé vers le président de l’association des étudiants, à qui on va demander de le signer avant qu’il ne soit présenté aux conseils de la faculté et de ses équipes.

S’ils l’approuvent, il sera alors transmis aux administrateurs de l’université.

Imam a dit que la résolution de désinvestissement « a déjà fait écho » auprès des membres de la faculté.

L’administration de l’USF « a utilisé toutes les démarches pour pouvoir se mettre en travers des voix des étudiants », a dit Imam. Il est temps pour l’administration de l’USF de faire marche arrière et de permettre aux voix des étudiants d’être entendues, de mettre fin à l’ingérence dans la gestion des affaires des étudiants. »