Plus de 400 étudiants et membres du personnel universitaire ont été tués dans des attaques israéliennes lancées après le raid du Hamas sur le pays, d’après les autorités palestiniennes.
Le 31 octobre, le Ministère palestinien de l’Enseignement Supérieur – situé en Cisjordanie – a rapporté que 427 étudiants et une douzaine de membres du personnel ont été tués en représailles, dont 85 % dans la Bande de Gaza lourdement bombardée. Les autres le furent en Cisjordanie.
« Il est vraisemblable que le nombre réel soit supérieur à ce chiffre, étant donnée la présence d’un grand nombre de personnes encore sous les décombres dans la Bande de Gaza », a ajouté le ministère dans une déclaration.
Onze infrastructures universitaires ont été « complètement ou partiellement endommagées », neuf d’entre elles à Gaza et deux en Cisjordanie, d’après le rapport. Deux universités – l’Université Islamique de Gaza et l’Université Al-Azhar – ont subi de graves dommages la semaine dernière. Les Forces de Défense Israéliennes ont prétendu que ces dernières servaient de terrain d’entraînement au Hamas.
Un membre du conseil d’administration du ministère a dit au Times Higher Education que les activités avaient été interrompues dans 19 institutions à Gaza, 88.000 étudiants étant dans l’impossibilité de poursuivre leurs études.
En Cisjordanie, les activités universitaires sont également à l’arrêt. Près de 34 institutions y travaillent en ligne, en référence au danger de circuler pour les étudiants et les personnels à cause de la sécurité accrue entre les checkpoints et de la violence continue.
A l’Université Al-Quds, située à Jérusalem Est, un professeur a été détenu par les autorités israéliennes, d’après un chercheur de l’université. L’université a été quotidiennement bombardée aux gaz lacrymogènes, et au moins un incendie s’est déclenché à la suite de ces tirs, comprend THE.
Après que les attaques du Hamas aient tué 1.400 Israéliens, le nombre de morts côté palestinien dépasserait les 8.000.
Comme rapporté précédemment, les universitaires de Cisjordanie ont été dans l’impossibilité, jusqu’à récemment, de joindre leurs collègues et les étudiants à Gaza.
Le 11 octobre, la fourniture d’eau et d’électricité au territoire sous contrôle israélien a été coupée. Même maintenant, les civils de Gaza continuent de fuir de chez eux pour éviter les bombardements, des milliers d’entre eux étant considérés comme déplacés à l’intérieur du territoire.
« A la suite de l’incessante destruction due à la guerre continue à Gaza, aux coupures de courant, aux coupures de réseaux et au déplacement massif, les institutions d’enseignement supérieur de Gaza se trouvent non seulement physiquement détruites, mais aussi frappées de déconnexion entre l’administration, les professeurs et les étudiants, paralysant complètement ce semestre », a dit Elham Kateeb, doyen de la recherche scientifique à Al-Quds.
Pendant ce temps, les universités israéliennes ont suspendu quantité d’étudiants palestiniens dans un contexte d’informations faisant état de violence collective.