La Convention nationale démocrate qui se tient cette semaine à Chicago a placé Brandon Johnson, le maire de la ville, sous les feux de la rampe. Johnson, un ancien enseignant et militant du Syndicat des enseignants de Chicago, a préparé la ville non seulement pour la Convention de cette semaine, mais aussi pour une semaine de manifestations à propos de la guerre à Gaza et du soutien continu, diplomatique, financier et militaire, de cette guerre par le gouvernement Biden.
La Convention nationale démocrate qui se tient cette semaine à Chicago a placé Brandon Johnson, le maire de la ville, sous les feux de la rampe. Johnson, un ancien enseignant et militant du Syndicat des enseignants de Chicago, a préparé la ville non seulement pour la Convention de cette semaine, mais aussi pour une semaine de manifestations à propos de la guerre à Gaza et du soutien continu, diplomatique, financier et militaire, de cette guerre par le gouvernement Biden.
Si cela a donné lieu à des comparaisons avec la Convention démocrate qui s’est tenue à Chicago en 1968 et qui a été marquée par la sévère répression par le maire d’alors, Richard Daley, des manifestations contre la Guerre du Vietnam — ce qu’une commission fédérale a décrit plus tard comme une « émeute de la police » —, le contraste entre les deux Conventions ne pourrait pas être plus grand. Contrairement à Daley, qui a déployé des troupes de la Garde nationale des forces armées de l’Illinois aux côtés de la police contre les manifestants au centre de Chicago, Johnson a rencontré les organisateurs de la manifestation et a promis que :
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir que le Premier Amendement de tous les habitants [qui inclut la garantie constitutionnelle de la liberté de réunion], citoyens de ce pays, reste intact ».
Dès janvier, Chicago est devenu la plus grande ville des États-Unis appelant à un cessez-le-feu permanent, à un moment où c’était en contradiction directe avec la politique étrangère du gouvernement Biden ; et la résolution a été approuvée par le Conseil municipal de Chicago grâce au vote décisif du maire Johnson. Plus récemment, dans une interview pour la revue Mother Jones, Johnson a explicitement dit ce que peu de politiciens aux États-Unis sont prêts à reconnaître :
« En janvier, lors d’une réunion conflictuelle du Conseil municipal marquée par des discours passionnés et un tel chahut qu’une suspension d’une heure a dû être demandée, le nouveau maire a usé de son vote prépondérant dans un blocage à 23 voix contre 23, pour faire approuver une résolution appelant à un cessez-le-feu permanent à Gaza. Plus de 100 gouvernements locaux ont fait de même, mais Chicago reste le plus grand de tous par sa population.
Si Johnson n’était pas englué avant la convention dans des réunions avec des législateurs locaux et nationaux et avec le personnel de maintien de l’ordre, il n’est pas fou d’imaginer une version plus jeune de lui parmi les militants peignant les pancartes pour défiler près du site de la Convention. Son soutien pour la résolution du Conseil municipal le met en désaccord avec le président Joe Biden et la majeure partie de la direction du Parti démocrate, qui a jusqu’à présent continué à fournir à Israël de l’aide militaire malgré plus de 40 000 morts palestiniens signalés depuis que le groupe terroriste du Hamas a lancé le 7 octobre des attaques contre Israël, tuant 1200 personnes et capturant plus de 240 otages.
La position de Johnson sur le conflit va aussi bien au-delà de celle de la toute nouvelle candidate démocrate à l’élection présidentielle, Kamala Harris, qui a témoigné sa sympathie pour la souffrance des Palestiniens mais a aussi exprimé un engagement ‘indéfectible‘ envers Israël et sa sécurité. ‘Ce qui se passe en ce moment même n’est pas seulement détestable, c’est génocidaire’, dit au contraire Johnson dans cette interview. ‘Nous devons le reconnaître et le nommer pour ce que c’est et avoir le courage moral d’exercer notre autorité’. »