Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme condamne la réponse militaire croissante des Forces de sécurité d’Israël (FSI) en Cisjordanie occupée, réponse qui viole le droit international et risque d’enflammer davantage une situation déjà explosive. À environ 22h30 le 26 août, les forces aériennes israéliennes ont déclenché au moins quatre attaques aériennes sur le camp de réfugiés Nur Shams de Tulkarem, tuant trois adultes palestiniens et deux garçons de 13 et 15 ans. Il n’y avait aucun affrontement ni confrontation à ce moment, mais les FSI ont affirmé que les frappes aériennes avaient ciblé « une salle d’opérations ». Selon l’information rassemblée à partir de multiples sources, trois des morts, dont les deux garçons, ont été tués alors qu’ils passaient à proximité de la maison ciblée qui était située dans une des petites ruelles encombrées du camp.
Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme condamne la réponse militaire croissante des Forces de sécurité d’Israël (FSI) en Cisjordanie occupée, réponse qui viole le droit international et risque d’enflammer davantage une situation déjà explosive. À environ 22h30 le 26 août, les forces aériennes israéliennes ont déclenché au moins quatre attaques aériennes sur le camp de réfugiés Nur Shams de Tulkarem, tuant trois adultes palestiniens et deux garçons de 13 et 15 ans. Il n’y avait aucun affrontement ni confrontation à ce moment, mais les FSI ont affirmé que les frappes aériennes avaient ciblé « une salle d’opérations ». Selon l’information rassemblée à partir de multiples sources, trois des morts, dont les deux garçons, ont été tués alors qu’ils passaient à proximité de la maison ciblée qui était située dans une des petites ruelles encombrées du camp.
Depuis le 7 octobre, et jusqu’au 27 août, 628 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est. Parmi eux, 609 Palestiniens ont été tués par les FSI, 11 ont été tués par des colons et 8 soit par les FSI soit par les colons au cours d’attaques conjointes. Par ailleurs, 159 parmi les personnes tuées, dont 29 garçons et 3 femmes, sont morts lors d’attaques aériennes.
La violence entre les FSI et des Palestiniens armés en Cisjordanie ne constitue pas un conflit armé selon le droit humanitaire international et à ce titre l’usage de la force en Cisjordanie doit respecter les normes et les standards concernant les droits humains applicables dans le maintien de l’ordre public. L’utilisation par les FSI de frappes aériennes et autres armes et tactiques militaires viole ces standards et a pour conséquences des exécutions extra-judiciaires et autres assassinats illégaux, ainsi que la destruction de maisons et d’infrastructures palestiniennes.
Les Palestiniens continuent aussi à être ciblés par d’autres violences. Le 26 août, à environ 23h30, des dizaines de colons israéliens armés ont attaqué le village de Wadi Rahal à Bethléem et soit des colons armés, soit des réservistes de l’armée, ont tiré dans le dos de Khalil Salem Khlawi, âgé de 37 ans, et l’ont tué. Des colons auraient tiré sur trois autres Palestiniens et les auraient blessés, puis auraient empêché les ambulances palestiniennes d’atteindre ces blessés. Selon certaines sources, les FSI se tenaient à proximité en observation, jusqu’à ce que l’homme ait été tué, et ils n’ont dispersé les colons que plus tard, sans en arrêter aucun. Selon les médias israéliens, les FSI ont affirmé que leurs réservistes avaient ouvert le feu et « touché plusieurs Palestiniens ».
L’assassinat de Khlawi n’est pas un incident isolé et il est une conséquence directe de la politique israélienne de colonisation de la Cisjordanie occupée, en violation du droit international, une colonisation encouragée par la complicité des FSI et l’environnement prévalent d’impunité. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies continue à documenter quotidiennement les attaques par des colons et le harcèlement des Palestiniens — des colons attaquant physiquement des Palestiniens, mettant le feu ou endommageant leurs propriétés et leurs récoltes, volant des moutons, les empêchant d’accéder à leurs terres, à l’eau ou aux zones de pâturage, et les contraignant à quitter leurs maisons et leurs terres. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, depuis le 7 octobre 2023, 259 foyers palestiniens, comprenant 1547 personnes, dont 753 enfants, ont été déplacés par la contrainte dans le contexte d’incidents de cette sorte liés aux colons israéliens.
Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme a rapporté depuis des années que les colons attaquaient en toute impunité les communautés palestiniennes sur leurs terres en Cisjordanie. Cette tendance de longue durée a connu une dramatique escalade depuis le 7 octobre : le mouvement des colons, avec le soutien politique des plus hauts niveaux du gouvernement israélien, a saisi cette opportunité pour augmenter les attaques contre les Palestiniens, les forçant à quitter leurs terres, et pour étendre les colonies et le contrôle d’Israël sur la Cisjordanie. Malgré l’annonce d’investigations, après plusieurs occurrences de cette violence des colons et des arrestations sporadiques des auteurs présumés, aucun colon n’a été inculpé depuis le 7 octobre pour des faits liés à la violence coloniale.
À Jérusalem-Est, les autorités israéliennes continuent à appliquer les lois israéliennes, y compris les lois et les politiques discriminatoires sur le zonage, pour démolir des maisons palestiniennes, en violation du droit international, et des milliers de Palestiniens risquent une éviction par la force de Silwan. Le 27 août, les autorités israéliennes ont démoli la maison de la famille Odeh dans la zone d’Al Bustan à Silwan, déplaçant 10 Palestiniens, y compris deux enfants. Six autres maisons palestiniennes ont été démolies dans cette zone depuis le 7 octobre. Les autorités israéliennes ont menacé de détruire tout le quartier, qui héberge 1550 Palestiniens, pour faire de l’espace une « zone verte » dans ce lieu stratégique au coeur de Jérusalem-Est.
Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme s’inquiète de ce que la situation en Cisjordanie occupée, qui s’est rapidement détériorée depuis le 7 octobre, pourrait s’aggraver dramatiquement si les FSI continuent à utiliser systématiquement une force meurtrière illégale et ignorent la violence perpétrée par les colons. Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme appelle Israël à respecter ses obligations selon le droit international pour mettre fin au projet illégal de colonisation, restaurer l’ordre et protéger les Palestiniens, y compris par l’évacuation de tous les colons comme il a été appelé à le faire par la Cour internationale de justice.
Pour plus d’information, merci de contacter :
Le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme à ohchr-opt@un.org
Twitter @OHCHR_Palestine