Le Secrétaire général a dit avoir « le cœur brisé » par les nouvelles, après que l’armée israélienne a déclaré avoir tiré sur « des véhicules suspects » dont on a découvert plus tard qu’ils incluaient des ambulances.
La Fédération de la Croix rouge a exprimé son indignation dimanche après que huit collègues du personnel médical ont été tués, alors qu’ils étaient en service dans la Bande de Gaza.
Le plus grand réseau humanitaire du monde a dit dans une déclaration : « La Fédération internationale des Sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge [IFRC] est indignée des morts de huit infirmiers de la Société palestinienne du Croissant rouge, tués en service à Gaza. »
L’IFRC a dit que les corps avaient été récupérés après « sept jours de silence » et que l’accès à la région de Rafah où ils avaient été vus pour la dernière fois lui avait été refusé. Elle a dit que c’était l’attaque la plus meurtrière sur ses collègues n’importe où dans le monde depuis 2017.
L’armée d’Israël a admis samedi avoir tiré sur des ambulances dans la Bande de Gaza après les avoir identifiées comme des « véhicules suspects », le Hamas condamnant l’action comme un crime de guerre.
« J’ai le cœur brisé », a dit dans une déclaration le Secrétaire général de l’IFRC Jagan Chapagain. « Ces ambulanciers dévoués répondaient aux appels des personnes blessées. C’étaient des humanitaires. Ils portaient des emblèmes qui auraient dû les protéger ; leurs ambulances étaient clairement marquées. Ils auraient dû pouvoir retourner dans leurs familles ; ils n’ont pas pu. »
La Société du Croissant rouge de Palestine (PRCS) a dit dimanche qu’elle avait récupéré les corps des infirmiers, tués une semaine plus tôt, et qu’ils aient été trouvés avec ceux de six membres de l’agence de défense civile de Gaza et d’un employé d’une agence des Nations Unies. Un responsable d’ambulance du Croissant rouge est encore porté disparu.
Samedi, les Forces de défense d’Israël ont dit dans une déclaration à l’Agence France-Presse que les troupes israéliennes avaient « ouvert le feu sur des véhicules du Hamas et éliminé plusieurs terroristes du Hamas ».
« Quelques minutes plus tard, des véhicules supplémentaires ont avancé de manière suspecte vers les troupes … Les troupes ont répondu en tirant sur les véhicules suspects, éliminant plusieurs terroristes du Hamas et du Jihad islamique. »
Elles ont ajouté que « après une enquête initiale, il a été déterminé que certains des véhicules suspects … étaient des ambulances et des camions de pompiers », et ont condamné ce qu’elles ont affirmé être « l’utilisation répétée » par « les organisations terroristes de la Bande de Gaza d’ambulances à des fins terroristes ».
L’incident s’est produit dans le quartier de Tel al-Sultan de la ville de Rafah quelques jours seulement après une nouvelle offensive israélienne dans la zone proche de la frontière égyptienne. L’armée a repris ses bombardements plus larges sur Gaza le 18 mars, brisant un cessez-le-feu qui avait duré presque deux mois.
Chapagain a souligné que selon le droit humanitaire international, les civils, les humanitaires et les services de santé doivent être protégés. « Au lieu d’un autre appel à toutes les parties pour protéger et respecter les humanitaires et les civils, je pose une question : quand cela s’arrêtera-t-il ? Toutes les parties doivent arrêter les assassinats », a-t-il dit.
Le nombre de volontaires et de membres du personnel de PRCS tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, s’élève maintenant à 30, a dit la fédération mondiale.
Avec Agence France-Presse