Dans une nouvelle attaque outrageante contre la vie universitaire en Palestine, le 1er septembre 2019 à l’aube, l’armée israélienne a fait une descente au domicile de la professeure de l’Université….
Dans une nouvelle attaque outrageante contre la vie universitaire en Palestine, le 1er septembre 2019 à l’aube, l’armée israélienne a fait une descente au domicile de la professeure de l’Université de Birzeit (BZU), Widad Barghouti. Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Barghouti, qui enseigne l’étude des médias à BZU, quelques heures seulement après que son fils Carmel ait été arrêté à un checkpoint militaire alors qu’il revenait d’un mariage à Hébron. Son deuxième fils, Qasam, avait été arrêté quelques jours plus tôt au cours de l’incursion israélienne dans la ville de Kobar, au nord-ouest de Ramallah. Carmel, âgé de 30 ans, sorti de BZU avec un diplôme de comptabilité, est marié, a deux jeunes enfants et travaille au ministère de la Culture. Qassam (âgé de 25 ans) est sorti de l’université d’Al Quds avec un diplôme de journalisme et d’études médiatiques et travaille au Musée de l’Université de Birzeit. Tous les deux sont encore soumis à des interrogatoires par les Israéliens.
La Campagne Américaine pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël (USACBI) condamne cette façon de cibler des professeurs et des étudiants palestiniens, et la société palestinienne dans son ensemble. Les soldats qui ont fait cette descente au domicile de la Professeure Barghouti ont détruit ses affaires personnelles, ont battu son fils Qassam et ont lancé un chien d’attaque sur son mari, Abdul Karim, le blessant à la jambe. Les invasions de ce genre à domicile par des soldats israéliens lourdement armés sont habituelles et pratiquées sous prétexte de rechercher des « objets interdits ».
Dans une interview, juste après le raid et avant son arrestation, la professeure Barghouti a dit : « Notre domicile n’est pas la seule maison qui ait été régulièrement vandalisée et fouillée [par les forces israéliennes]. C’est leur habitude. J’ai maintenant 61 ans et ma maison a été fouillée régulièrement depuis 40 ans, à commencer avec mon père, puis avec mon mari et pour finir avec le fils. Dieu sait quand ceci prendra fin ! Ils nous ont enfermés dans une pièce ; un grand nombre de soldats ont emmené [mon fils] Qassam dans le salon (le séjour) et ont fermé la porte. Nous avons entendu le bruit de leurs coups sur lui. »
Ce genre de brutalités contre ceux qui essaient de maintenir l’éducation supérieure en Palestine, tout en vivant sous l’occupation militaire de leur terre natale, c’est scandaleux, et pourtant elles persistent avec le soutien inconditionnel et bipartite des Etats Unis.
Bien sûr, la Professeure Barghouti n’a pas été accusée de crime, et pourtant, elle est enfermée dans une prison israélienne comme un fait habituel de la « détention administrative » par le régime pénitentiaire israélien. Fait typique de ce genre de détention de Palestiniens, elle subira vraisemblablement de multiples auditions et ajournements aux mains du régime israélien de tribunaux militaires, qui la garderont derrière les barreaux, sans charge ni procès, pour de longues périodes et loin de son travail et de sa famille
L’USACBI demande la libération de Barghouti et des membres de sa famille, et la fin de l’incarcération, de la torture et de l’enlèvement de professeurs et d’étudiants palestiniens, ainsi que la fin des violations quotidiennes des droits de l’Homme en Palestine.
Que pouvons nous faire dans les universités américaines pour protester contre le siège de l’éducation en Palestine ? Nous pouvons refuser de coopérer avec les institutions académiques israéliennes qui soutiennent l’échafaudage de l’occupation et fournissent de la recherche au régime militarisé et carcéral d’Israël. L’USACBI appelle aussi les gens de conscience à rejoindre le boycott des institutions académiques d’Israël, demandé par nos collègues palestiniens, jusqu’à ce qu’Israël adhère au droit international et aux normes de la décence humaine.
Veuillez partager l’histoire de Barghouti avec vos collègues et vos étudiants et, s’ils ne l’ont pas déjà fait, demandez leur SVP de soutenir USACBI à www.usacbi.org. Si votre campus a un programme d’Etudes à l’Etranger en Israël, veuillez vous engager à ne pas participer à ces programmes et à honorer le boycott académique.