L’université de Manchester se désinvestit d’entreprises complices de l’occupation israélienne

L’université de Manchester a désinvesti plus de 5 millions de dollars de Caterpillar et de la maison mère de l’agence de voyage Booking.com. Lundi, les militants ont dit que c’était….

L’université de Manchester a désinvesti plus de 5 millions de dollars de Caterpillar et de la maison mère de l’agence de voyage Booking.com.

Lundi, les militants ont dit que c’était « une victoire colossale pour le mouvement de solidarité avec la Palestine en Grande Bretagne et « un tournant décisif ».

Cette université est une des cibles des militants depuis 2016 à cause de ses investissements dans des entreprises complices de l’occupation de la terre palestinienne par Israël.

L’année dernière, des étudiants ont déboulé dans une réunion du conseil d’administration pour réclamer le désinvestissement de Caterpillar.

Caterpillar fournit à l’armée israélienne des bulldozers qui sont militarisés pour détruire les maisons palestiniennes et accomplir des assassinats extrajudiciaires.

Booking Holdings Inc. est dans la base de données des Nations Unies des sociétés impliquées dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée qui a été publiée au début de cette année.

La maison mère et Booking.com figurent toutes les deux sur la liste noire à cause de leurs fichiers d’immeubles locatifs dans les colonies israéliennes construits sur la terre volée aux Palestiniens en violation du droit international.

La campagne continue

Les données qu’a vues The Electronic Intifada, fournies par l’université en réponse aux requêtes pour la liberté d’expression, confirment que le désinvestissement a eu lieu quelque part entre avril 2019 et le 31 mars 2020.

Dans un courriel du 23 juillet 2020 en réponse à la requête des militants de la campagne, la responsable de l’information de l’université a fourni ses derniers listings d’investissements.

Elle a dit que les directives d’investissement éthique de l’université excluent maintenant les sociétés en se fondant sur une série de facteurs, dont la fourniture d’ « armes controversées ».

Dans une déclaration envoyée immédiatement après la publication de cet article, un porte-parole de l’université de Manchester a nié que le désinvestissement ait quelque rapport que ce soit avec la campagne BDS. « Les décisions concernant notre portefeuille spécifique d’actions sont prises par nos gestionnaires de placements dans le but de réaliser la totalité de nos objectifs de placement », a-t-il dit.

Mais les militants sont provocants. « En premier lieu, les investissements dans des sociétés qui soutiennent le régime d’apartheid israélien n’auraient jamais dû exister », a dit la militante Huda Ammori. « Le désinvestissement de l’université de Manchester de sociétés complices démontre la puissance du mouvement populaire étudiant pour amener nos institutions à rendre compte. »

Ammori a lancé la campagne BDS à l’université de Manchester quand elle y était étudiante en 2016.

Dans une déclaration faite lundi, les militants de Pas d’Apartheid sur le Campus, nouveau réseau étudiant, ont dit que l’« on s’attendait à ce que la victoire du désinvestissement à Manchester, la plus grande université d’Europe, soit un tournant décisif pour le mouvement BDS sur les campus du Royaume Uni ».

Mais les militants ont dit qu’ils continueraient à cibler l’université de Manchester pour leurs campagnes BDS.

D’après Pas d’Apartheid sur le Campus, cette université « a encore beaucoup de liens avec le régime d’apartheid israélien, y compris son programme d’échanges avec l’université Hébraïque de Jérusalem qui envoie des étudiants faire leurs études sur la terre occupée et volée des Palestiniens ».

Leeds est devenue la première université anglaise à se désinvestir de l’apartheid israélien en 2018, lorsqu’elle a retiré plus de 1.2 millions $ de plusieurs entreprises impliquées dans le commerce des armes avec Israël.