Des médias italiens ont décrit Stefania Costantini comme une défenseure des droits des Palestiniens, tandis que le service de sécurité d’Israël le Shin Bet disait qu’elle était arrêtée parce que soupçonnée d’appartenir au Front Populaire de Libération de la Palestine et de lui transférer des fonds.
Israël a expulsé une militante italienne vers l’Italie après que les forces de sécurité l’aient arrêtée au cours d’un raid en Cisjordanie, ont dit mardi les autorités israéliennes, l’accusant d’avoir des liens avec un groupe militant palestinien.
L’armée israélienne a arrêté Stefania Costantini au cours d’une incursion lundi avant l’aube dans le camp de réfugiés de Deisheh de la ville palestinienne de Bethléem.
D’après les rapports palestiniens, Costantini a été arrêtée chez Nidal Abu Aker, détenu administratif lié au Front Populaire de Libération de la Palestine.
Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre un soldat israélien attrapant Costantini et la balançant sur ses épaules alors qu’elle crie.
Les médias italiens ont décrit Costantini comme une défenseure des droits des Palestiniens. Le Shin Bet, service de sécurité d’Israël, a dit que Costantini avait été arrêtée parce que soupçonnée d’appartenir au Front Populaire de Libération de la Palestine et de lui transférer des fonds.
D’après le service de sécurité du ShinBet, Costantini est arrivée en Israël le 2 mai de l’année dernière avec un visa de touriste et a été convoquée pour interrogatoire en septembre dernier au sujet de sa prétendue implication avec le FPLP. Costantini ne s’est pas présentée aux autorités « et a même poursuivi ses activités » pour le groupe militant, a dit l’agence de sécurité. Israël l’a expulsée lundi après midi, a dit le ministère de l’Intérieur.
Le COBAS, syndicat de gauche à Pise, en Italie, auquel appartient Costantini, a exprimé sa « consternation » en apprenant la nouvelle de son arrestation et de son expulsion. Le syndicat a dit qu’il était inquiet pour la santé et la sécurité de Costantini.
Il a décrit Costantini comme une spécialiste du travail avec des étudiants souffrant de handicaps et qui cherche depuis longtemps à défendre ‘ceux dont les droits sont niés’. Plusieurs mois plus tôt, a dit ce groupe, Costantini a quitté sa vie en Italie et est partie dans un camp de réfugiés palestiniens. Il n’a fait aucune mention des allégations de l’agence de sécurité israélienne.
Le consulat d’Italie à Jérusalem n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires. Les ministres israélien et italien des Affaires étrangères n’ont fait non plus aucun commentaire.
Mais lundi, jour de l’expulsion de Costantini, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a écrit sur Twitter qu’il avait eu une conversation téléphonique avec son homologue italien. La lecture de l’appel portait sur les ‘efforts conjoints’ des deux pays ‘pour « combattre le terrorisme » et renforcer leur « coopération politique »’. Il ne faisait absolument pas mention du cas de Costantini.
Israël a augmenté ces dernières années sa lutte contre les militants et les associations palestiniennes de défense des droits. L’été dernier, l’armée israélienne a fait une descente et a fermé les bureaux d’organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme qu’elle a qualifiées d’associations terroristes à cause de leurs liens prétendus avec le FPLP. Neuf pays européens ont rejeté les accusations d’Israël contre ces associations de défense des droits, en invoquant un manque de preuves.