Israël démolit une école à Masafer Yatta dans le cadre de ses efforts pour chasser les Palestiniens de cette zone

Aujourd’hui 23 novembre 2022 vers 9 H. du matin, Israël a démoli un école primaire construite dans la communauté de Khirbet a-Safai al-Foqa à Masafer Yatta, dans la partie des….

Aujourd’hui 23 novembre 2022 vers 9 H. du matin, Israël a démoli un école primaire construite dans la communauté de Khirbet a-Safai al-Foqa à Masafer Yatta, dans la partie des Collines du Sud d’Hébron que l’armée a déclarée Zone de Tirs 918. Les forces ont retiré des classes les tables et les chaises et les ont confisquées. La démolition a reçu le feu vert du Juge de la Cour Suprême Isaac Amit, qui a annulé l’ordre temporaire émis hier qui gelait la démolition.

L’école, financée par des dons, a été construite il y a environ trois ans. Trois professeurs enseignaient 23 élèves, du CP au CM, venant des communautés de a-Safai al-Foqa, a-Safai a-Tahta et Maghayir al-’Abid. Il était prévu que l’école s’agrandisse à l’avenir jusqu’à la 3ème. Jusqu’à sa création, les enfants allaient à l’école dans la communauté de Khirbet al-Fakhit. Cependant ces derniers mois, on a vu un harcèlement constant de la part des soldats, y compris la détention d’enfants et de professeurs aux checkpoints et la confiscation des voitures de ces derniers. La nouvelle école devait permettre aux enfants d’étudier sans perturbation.

Israël a également émis des ordres de démolition pour l’école de Khirbet al-Fakhit et pour les écoles des communautés voisines à Khirbet Jenbah, Khirbet al-Majaz et Khallet a-Dabe’, dans lesquelles 44 professeurs enseignaient un total de 172 enfants.

Au début de mai 2022, la Cour Suprême d’Israël a rejeté la requête présentée par les Palestiniens qui vivent dans la zone déclarée Zone de Tirs 918, donnant à l’État le feu vert pour les expulser. Ceci revient à permettre l’État de commettre un crime de guerre. Depuis lors, Israël a intensifié les mesures qu’il utilisait depuis des années pour rendre la vie des résidents si insupportable qu’ils s’en aillent. Cette politique consiste entre autres à empêcher les Palestiniens locaux de construire des logements et d’être reliés à l’eau, à l’électricité et au réseau routier, à restreindre leurs déplacements et à permettre la violence quotidienne des colons contre eux.

Il y a environ un mois, B’Tselem a requis l’intervention urgente de la Cour Pénale Internationale à La Haye afin d’obliger Israël à modifier sa politique dans la zone et de permettre aux résidents de vaquer à leurs occupations quotidiennes.