Dimanche 7 août 2022 : Aujourd’hui, les organisations de défense des droits humains Gisha, Adalah, Médecins pour les Droits humains– Israël et le Centre pour les droits humains Al Mezan….
Dimanche 7 août 2022 : Aujourd’hui, les organisations de défense des droits humains Gisha, Adalah, Médecins pour les Droits humains– Israël et le Centre pour les droits humains Al Mezan basé à Gaza ont envoyé une lettre urgente (en hébreu) au ministre israélien de la Défense, au Procureur général d’Israël et au Cooordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires, demandant qu’ils interviennent pour mettre fin immédiatement au meurtre de la population civile de Gaza et et aux préjudices qui lui sont causés. Les organisations ont aussi appelé les autorités israéliennes à ouvrir sans délai les points de passage d’Erez et de Kerem Shalom de façon à permettre au moins un accès humanitaire, y compris la sortie de patients ayant besoin d’un traitement médical urgent qui n’est pas disponible à Gaza, et l’entrée de carburant et d’autres produts essentiels. Dans la lettre, les organisations ont affirmé que la violation par Israël de ses obligations légales envers les résidents de Gaza peut constituer des crimes de guerre.
Depuis le 2 août, Israël a bloqué tous les déplacements et les accès par Erez et Kerem Shalom, ses points de passage avec Gaza. Les passages ont été fermés pendant trois jours pleins avant qu’Israël ne lance son attaque militaire contre la Bande de Gaza vendredi (5 août), qui a déjà entraîné un nombre élevé de morts, des centaines de blessures et le déplacement de dizaines de familles de leurs foyers. Israël bloque le passage via Erez même pour un traitement médical urgent et d’autres besoins humanitaires, et empêche tout transit de produits via Kerem Shalom, y compris l’entrée de carburant pour l’unique centrale électrique de Gaza, qui a fermé hier (6 août) par manque de combustible. En conséquence, la fourniture d’électricité déjà insuffisante de Gaza a été encore réduite, et se trouve maintenant à moins de 20% de la demande effective. Cette pénurie sévère signifie que l’électricité est maintenant disponible pour les résidents pendant 4 heures consécutives au plus, suivies d’au moins 16 heures d’interruption de service. L’infrastructure et les services pour les civils, comme les hôpitaux de Gaza, qui traitent un grand nombre de victimes, et les installations de traitement de l’eau et des eaux usées dans toute la Bande de Gaza, ont déjà été impactés.
La fermeture par Israël de ses points de passage avec Gaza cause un grave préjudice aux Palestiniens de la Bande, aggravant les dommages causés par ses attaques militaires répétées et la fermeture illégale qu’il impose régulièrement. « L’existence de menaces contre la sécurité, dont les risques posés pendant les hostilités, n’absout pas Israël de ses obligations humanitaires envers les résidents de la Bande de Gaza », ont souligné les organisations dans leur lettre.
Les organisations ont de plus souligné que les attaques d’Israël contre les civils et les maisons, l’interdiction du déplacement des personnes, y compris celui de patients ayant besoin de soins médicaux, et le blocage de la fourniture de produits essentiels sont illégaux selon les principes du droit international. « La violation de ces principes soulève de sérieux soupçons de violations flagrantes des lois du conflit armé qui peuvent constituer des crimes de guerre et vous êtes tenus de les arrêter immédiatement », a indiqué la lettre.
Pour lire la lettre en hébreu, cliquer ici.