Dans un rapport publié lundi, l’institution souligne les graves conséquences pour la santé et l’économie palestiniennes qu’entraînent les restrictions administratives et économiques imposées par Israël, en particulier dans la bande….
Dans un rapport publié lundi, l’institution souligne les graves conséquences pour la santé et l’économie palestiniennes qu’entraînent les restrictions administratives et économiques imposées par Israël, en particulier dans la bande de Gaza.
Les restrictions imposées par Israël et les contraintes budgétaires croissantes qui frappent les territoires palestiniens ont de graves conséquences sur l’accès aux soins des Palestiniens, en particulier dans la bande de Gaza, a déclaré la Banque mondiale, lundi 18 septembre, dans un rapport publié sur la situation économique de ces territoires.
L’économie palestinienne souffre ainsi des restrictions imposées par Israël sur les déplacements et le commerce en Cisjordanie occupée, du blocus de la bande de Gaza ou encore de la division entre ces deux entités, relève ce rapport.
Par conséquent, elle fonctionne « bien en deçà de son potentiel »,tandis que le revenu par habitant devrait stagner en raison de l’accroissement de la population, souligne l’institution. La Banque mondiale prévoit également une progression de la pauvreté dans les territoires palestiniens, dont un habitant sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté.
« Un processus d’obtention des autorisations long et bureaucratique »
« Les contraintes budgétaires pèsent lourdement sur le système de santé palestinien, et en particulier sur sa capacité à faire face au fardeau croissant des maladies non transmissibles », a déclaré Stefan Emblad, le directeur de la Banque mondiale pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, dans un communiqué accompagnant le rapport.
Les restrictions, en particulier « un processus d’obtention des autorisations long et bureaucratique », rendent difficile l’accès aux soins pour les Palestiniens, et affectent la prise en charge de patients pour des cancers, des maladies cardiaques, des grossesses pathologiques ou des maladies infantiles, y est-il souligné.
Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza traversent chaque année la frontière pour être soignés en Israël. Néanmoins, de nombreux Palestiniens n’y parviennent pas, soit faute d’autorisation de sortie, soit parce que les autorités palestiniennes refusent de payer pour les traitements.
En 2022, Israël a accordé des permis d’entrée pour plus de 110 000 visites médicales aux habitants de la Cisjordanie occupée, où vivent près de trois millions de Palestiniens, selon le COGAT, l’organe du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens.
Une « situation particulièrement critique à Gaza »
Plus de 17 000 permis ont été délivrés la même année aux Palestiniens de la bande de Gaza, où 2,3 millions de personnes vivent sous le coup d’un blocus imposé par Israël depuis l’arrivée au pouvoir du mouvement islamiste Hamas, en 2007, ce qui a contribué aux difficultés d’approvisionnement en médicaments.
« Les chiffres du rapport montrent que le quasi-blocus de Gaza a un impact sur la mortalité », assure M. Emblad, expliquant que certains patients meurent avant d’obtenir leur autorisation. « La situation est particulièrement critique à Gaza, dont le système de santé est moins développé et où les patients ont du mal à obtenir à temps les autorisations de sortie à des fins médicales », abonde la Banque mondiale.
L’institution exhorte ainsi Israël et les autorités palestiniennes à mieux gérer ces cas et à assouplir le processus d’autorisation pour les malades et leurs accompagnants.