Le Droit pour la Palestine, en partenariat avec l’université de Birzeit et la Commission Indépendante pour les Droits de l’Homme – Palestine, a conclu sa première conférence (en ligne) intitulée….
Le Droit pour la Palestine, en partenariat avec l’université de Birzeit et la Commission Indépendante pour les Droits de l’Homme – Palestine, a conclu sa première conférence (en ligne) intitulée « La Palestine et le Droit International : Efficacité et Perspectives », qui s’est tenue lundi 29 novembre 2021 à l’occasion de la Journée Internationale de Solidarité avec le Peuple Palestinien.
D’après Ihsan Adel, président de l’organisation Le Droit pour la Palestine, l’inscription à la conférence a atteint environ 1.050 experts en droit international, avocats, anciens députés, dirigeants d’ONG, chercheurs, universitaires et étudiants de différents domaines des sciences humaines venus du monde entier et dont 450 ont assisté physiquement à la conférence ; y compris des personnes comme William Schabas, célèbre avocat international et ancien Président de la Commission d’Enquête de l’ONU sur la guerre de 2014 à Gaza, Luisa Morgantini, ancienne Vice-Présidente de la Délégation du Parlement Européen en Palestine, et Clare Short, ancienne ministre et députée britannique.
Par ailleurs, la conférence a été diffusée dans quatre universités palestiniennes qui y accueillaient leurs étudiants : l’université de Birzeit, l’université d’Al Quds, l’université Islamique et l’université Al-Azhar.
La conférence a consisté en plusieurs sessions d’échanges dans lesquelles elle a accueilli des experts chevronnés, dont une session sans précédent pour les trois Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés au cours des 20 dernières années : le Professeur John Dugard, le Professeur Richard Falk et le Professeur Michael Lynk.
Dans la session des Rapporteurs Spéciaux, le Professeur Michael Lynk a souligné que l’ONU et son Assemblée Générale ont été principalement paralysées par le veto américain et a longuement parlé de la façon dont l’ONU peut jouer un rôle plus efficace, appelant les organes respectifs à demander un Avis Consultatif à la Cour Internationale de Justice pour renforcer l’obligation internationale de mettre fin à l’occupation israélienne qui se prolonge.
De son côté, le Professeur John Dugard, ancien Rapporteur Spécial de l’ONU et juge international, a redit que, alors que l’ONU avait efficacement contribué à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, le rôle de l’ONU en Palestine était décevant. Enfin, le Professeur Richard Falk a déclaré que le comportement d’Israël est un signe de faiblesse, pas de force, et a appelé à faire pression pour que l’AG de l’ONU utilise la fameuse résolution ‘Unis pour la Paix’ pour obtenir un embargo sur les armes avec Israël ; ce sur quoi les Professeurs Lynk et Dugard étaient d’accord.
La conférence a également accueilli des experts, palestiniens, Arabes et internationaux, en droit, en politique, en société civile et média, qui ont discuté du statut de la Palestine au sein des Nations Unies.
La conférence a consacré sa dernière session à discuter des moyens de mise en réseau et de coopération entre chercheurs, juristes, avocats et experts qui s’intéressent à la cause des Palestiniens, puisque la conférence est venue célébrer la fin de la première session du Forum des Juristes pour la Palestine, l’un des projets novateurs du Droit pour la Palestine (LFP), qui comporte, jusqu’ici, d’après Adel, 1.000 membres appartenant à différents pays à travers le monde. A la fin de cette session, le Professeur Ahmed Khalifa, membre du comité d’experts de LFP, a annoncé que la deuxième session du Forum a été lancée en complet partenariat avec la Renaissance Arabe pour la Démocratie et le Développement (RADD).
Khalifa a poursuivi pour annoncer que les actes de la conférence seraient consignés, rassemblés et publiés dans un rapport de conférence, à côté des 10 sessions importantes avec les experts internationaux tenues par le Forum dans sa première saison. Ce rapport sera téléchargé gratuitement sur le site internet de LFP pour servir de référence aux responsables, académiciens et juristes intéressés par la Palestine et le droit international.
Dans sa pause artistique, la conférence a accueilli l’artiste Aya Khalaf, du village de Jat Al-Mothalath, qui est régulièrement présente dans le quartier de Sheikh Jarrah sous menace d’expulsion. La prestation d’Aya comportait des chansons du folklore palestinien.
En reconnaissance des grands efforts et contributions à la cause de la justice en Palestine, le Droit en Palestine, en partenariat avec l’université de Birzeit, a tenu une séance pour hnorer les Professeurs Falk et Dugard, leur attribuant le titre de « Professeur Émérite » à l’Université de Birzeit, tout en leur remettant le blason d’honneur de l’université. LFP a présenté un portrait symbolique avec cette légende : « La Palestine commémore vos avancées sur le chemin de l’émancipation. »
Adel a fait remarquer que cette conférence internationale sur la question de la Palestine est l’une des conférences exceptionnelles qui traitent de la question de la Palestine d’un point de vue juridique, à la fois en Arabe et en Anglais.
Adel a indiqué que cet événement est arrivé à la lumière de ce que la Palestine a été l’un des sujets les plus importants traités dans la littérature juridique internationale, depuis sa première apparition en 1974 aux Nations Unies (en tant qu’Organisation de Libération) jusqu’à ce qu’elle soit élevée au statut d’État observateur non-membre, et enfin dans sa démarche actuelle devant la CPI.
Et alors, Adel a poursuivi en expliquant que la conférence a discuté des moyens et des perspectives pour une mise en réseau et une coopération conjointe entre toutes les parties concernées afin d’atteindre une meilleure efficacité du droit international en ce qui concerne la cause des Palestiniens, particulièrement sur les questions de Jérusalem, des prisonniers et de la constitution d’un État.
Enfin, au nom de LFP et de ses partenaires, le Professeur Khalifa a remercié tous ceux qui avaient participé à l’événement et a appelé à davantage d’action pour atteindre les meilleurs résultats sur lesquels on puisse s’appuyer afin d’améliorer et de développer la scène juridique internationale pour la cause palestinienne.
L’organisation Le Droit pour la Palestine, enregistrée au Royaume Uni et en Suède, est une ONG dont le but est de faire progresser le droit international en Palestine, enrichir en profondeur la littérature internationale objective, et renforcer les capacités juridiques des avocats et des spécialistes du droit qui s’intéressent à la Palestine.