Des centaines d’artistes et d’universitaires belges exhortent leur gouvernement à mettre fin à sa participation dans l’UE au projet de coopération avec la police nationale israélienne

En Belgique, 482 professeurs et chercheurs et plus de 190 artistes ont écrit une lettre ouverte demandant à leurs autorités de se retirer de leur participation à un projet de….

En Belgique, 482 professeurs et chercheurs et plus de 190 artistes ont écrit une lettre ouverte demandant à leurs autorités de se retirer de leur participation à un projet de recherche financé par l’Union Européenne et appelé “Law-Train” dans lequel la Belgique et l’Espagne coopèrent avec la police nationale d’Israël. Ce projet, qui vise à développer des méthodes de questionnement collectif, est coordonné par une université israélienne particulièrement liée à l’armée et aux services de sécurité d’Israël tristement célèbres. Les signataires de cette lettre ouverte soulignent que les méthodes israéliennes sont testées sur les Palestiniens. La détention illégale des prisonniers politiques palestiniens pratiquée par Israël et les abus et tortures systématiquement perpétrés par les forces israéliennes de sécurité pendant les interrogatoires remplissent de copieux dossiers. Dans la seule année 2016, les Israéliens ont soumis à interrogatoire au moins 7.000 Palestiniens, dont plus de 400 enfants.

Cette lettre ouverte fait partie de plus vastes efforts de la Coalition Belge pour Stopper le “Law-Train” et de plus vastes efforts de toute l’Europe contre la participation d’Israël via son armée, sa sécurité nationale et son secteur de la police en recherche et développement financé par l’Union Européenne. Parmi les autres actions de mobilisation, il y a eu des actions directes, des conférences et du lobbying. En juillet 2016, a société civile portugaise a, avec succès, fait pression sur ses dirigeants pour qu’ils se retirent du projet “Law-Train” – toute première fois où un gouvernement s’est retiré d’un projet financé par l’UE sous pression de la société civile en soutien aux droits des Palestiniens. La société civile Belge veut atteindre le même résultat.

Nous saluons les efforts des auteurs de cette lettre, la Campagne Belge pour un Boycott Académique et Culturel d’Israël (BACBI) et toutes les personnes qui ont signé cette lettre en solidarité avec la lutte des Palestiniens pour la liberté, la justice et l’égalité. Merci d’avoir dit au gouvernement belge qu’organiser un partenariat avec la police israélienne, c’est mal, et qu’il devrait suivre l’exemple des dirigeants portugais et se retirer de ce projet qui n’est « ni moralement ni juridiquement défendable »