Victoire : une enseignante palestinienne gagne contre les diffamations d’un lobby pro-Israël

L’université de Sheffield Hallam a abandonné son enquête sur Shahd Abusalama, une militante et enseignante adjointe qui était accusée à tort par des groupes de pression pro-Israël de fanatisme anti-juif…..

L’université de Sheffield Hallam a abandonné son enquête sur Shahd Abusalama, une militante et enseignante adjointe qui était accusée à tort par des groupes de pression pro-Israël de fanatisme anti-juif.

Abusalama s’est aussi vu offrir un contrat plus sûr à l’université, qui est au nord de l’Angleterre. Elle a repris son enseignement.

Nous célébrons une fantastique victoire pour la Palestine aujourd’hui 🇵🇸🎉 @sheffhallamuni ne poursuivra pas son investigation sur les diffamations malveillantes qui ont été formulées contre moi . 1/3#FreePalestine #InSupportOfShahd pic.twitter.com/n2zq4L7BdN

— ShahdAbusalama (@ShahdAbusalama) 3 février 2022

L’université a suspendu Abusalama de son poste le 20 janvier à la suite d’une campagne de diffamation par des supporters d’Israël. Des administrateurs ont lancé une enquête après une plainte à propos de posts sur ses réseaux sociaux qui critiquaient Israël et son idéologie d’Etat, le sionisme.

Mais après une campagne de soutien massive et devant l’indignation publique, l’université l’a réintégrée le 27 janvier.

Abusalama n’a pas accepté immédiatement l’offre de réintégration, demandant que l’investigation soit abandonnée auparavant, puisqu’elle était suscitée par des diffamations malveillantes.

L’université n’a toujours pas publié de détails sur les personnes — ou les groupes — qui avaient déposé une réclamation contre Abusalama.

Cependant, jeudi, les administrateurs de l’université ont dit à Abusalama qu’ils ne poursuivraient aucune investigation et elle est retournée à son enseignement.

Un précédent

La victoire crée un précédent pour les universitaires et les militants palestiniens qui sont constamment ciblés par des groupes de pression pro-Israël qui essaient de détruire leurs carrières, à cause de leur critique des violations des droits humains par Israël ou parce qu’ils rejettent son idéologie politique sioniste.

Le cas de Shahd est représentatif des schémas endurés par beaucoup de défenseurs pour les réduire au silence. Cela doit nous pousser encore plus à défier les instruments existants utilisés pour déshumaniser de manière malveillante les défenseurs des droits palestiniens. Continuons sur cette lancée !

Lisez l’article de @MaliaBouattia👇🏽

3/3https://t.co/FcfS7v5E6p

— European Legal Support Center (ELSC) (@elsclegal) 4 février 2022

Elle sape aussi largement l’impact de la « définition » de l’antisémitisme de l’IHRA, qui est constamment utilisée par les groupes de pression pro-Israël pour diffamer et censurer les supporters des droits palestiniens en identifiant critique d’Israël et fanatisme anti-juif.

Des représentants de l’University and College Union [UCU, syndicat britannique des personnels universitaires] ont déclaré qu’Abusalama «  a été totalement exonérée des fausses charges d’antisémitisme, amenées par la définition de l’IHRA, qui est inadéquate pour cet usage ».

Mercredi, la branche de l’UCU à l’université de Sheffield Hallam a voté une motion à la quasi- unanimité pour défendre Abusalama et appeler à un moratoire sur l’utilisation de la définition de l’IHRA dans le cadre d’une procédure disciplinaire de l’université.

📢Souvenez-vous de cette date 02/02/2022 #insupportofshahd🇵🇸

Mon @UCUHallam a tenu une réunion d’urgence pour discuter d’une motion en ma défense. Je me suis d’abord adressée à mes collègues. Ensuite, Bob Jeffery a présenté la motion & beaucoup l’ont soutenue. 97% ont voté oui – 3% ont parlé en faveur de l’apartheid israélien et de ses propagandistes. pic.twitter.com/PpWYuteWJn

— ShahdAbusalama (@ShahdAbusalama) 2 février 2022

Bien que la lutte continue à propos de la définition de l’ IHRA, la défense d’Abusalama par le syndicat, son équipe juridique et ses soutiens dans le monde entier « [lui] ont permis de [se] sentir capable d’aller aux réunions avec les responsables de l’université et de revendiquer le rôle de l’accusatrice, et non de l’accusée, et de GAGNER ! », a-t-elle écrit sur Instagram.

«  Le soutien était incroyable et vous avez rendu tolérable d’avoir à passer par une telle mascarade de justice. »