La communauté internationale a une responsabilité et une obligation juridique de contraindre Israël à mettre fin à ses 52 ans « d’occup-annexion » du territoire palestinien et de supprimer les obstacles qui empêchent les Palestiniens d’accéder à l’autodétermination, a dit un expert indépendant en droits de l’Homme de l’ONU mercredi à l’Assemblée Générale.
Michael Lynk a fait cet appel dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés : la Cisjordanie, dont Jérusalem Est, et la Bande de Gaza.
« Le statu quo de ‘l’occup-annexion’ israélienne durera éternellement sans une intervention internationale décisive à cause de l’équilibre exagérément asymétrique des forces sur le terrain », a dit Mr. Lynk, Rapporteur Spécial qui informe le Conseil de l’ONU sur les Droits de l’Homme à ce sujet.
« La responsabilité est la clé qui ouvrira la cage de titane qu’est l’occupation permanente. La communauté internationale a émis d’innombrables résolutions et déclarations critiques de l’éternelle occupation israélienne. Cela fait bien longtemps qu’on attend que ces critiques soient assorties de suites effectives. »
Pour y remédier, Mr. Lynk a recommandé que la communauté internationale dresse une liste de contre-mesures efficaces qui seraient « adaptées et proportionnelles » aux circonstances.
Son rapport esquisse quelques exemples modernes de pressions utilisées, telles que des déclarations diplomatiques publiques, des sanctions commerciales, des interdictions de vols en avion, des restrictions sur des voyages et la réduction ou la suspension de l’aide.
« Si Israël restait impassible, (la communauté internationale) devrait appliquer et augmenter l’étendue de ses contre-mesures jusqu’à obtenir sa soumission », a-t-il dit.
Mr. Lynk a dit que cette occupation est la plus longue du monde moderne. Elle s’est caractérisée par ce qu’il a décrit comme « un très fort sentiment d’impunité » par Israël.
« Cette occupation ne mourra pas de vieillesse », a-t-il déclaré.
« Les Palestiniens, à côté des Israéliens de conscience, n’ont cessé de demander à la communauté internationale d’agir de façon décisive en soutien au droit international pour obliger Israël à mettre fin à l’occupation et permettre aux Palestiniens d’atteindre l’autodétermination. Nous ne pouvons nous permettre d’ignorer leur demande. »
Les Rapporteurs Spéciaux font partie de ce que l’on connaît sous le nom de Procédures Spéciales du Conseil des Droits de l’Homme. Ils travaillent sur la base du volontariat et ne sont pas salariés pour leur travail. Ils ne sont dépendants d’aucun gouvernement ni organisation et siègent à titre individuel.