Stop à la répression des étudiant·es dans nos universités !

Nous, enseignant·es, chercheur·ses et autres personnels des universités, condamnons fermement le recours aux forces de l’ordre et l’intensification de la violence face aux étudiant·es mobilisé·es en faveur d’un cessez-le-feu et du respect du droit international à Gaza.

Nous, enseignant·es, chercheur·ses et autres personnels des universités, condamnons fermement le recours aux forces de l’ordre et l’intensification de la violence face aux étudiant·es mobilisé·es en faveur d’un cessez-le-feu et du respect du droit international à Gaza.

Nous exprimons notre vive inquiétude face à la présence croissante des forces de police dans l’enceinte des universités, en violation de la tradition de franchise universitaire visant à préserver la liberté et l’autonomie de la pensée. Les universités doivent rester des espaces où la liberté académique et la liberté d’expression peuvent pleinement se déployer.

Nous condamnons également les dizaines d’interpellations effectuées lors des évacuations d’universités, qui visent avant tout à freiner l’engagement d’une jeunesse informée et indignée.

Nous exprimons en outre notre indignation face aux violences verbales, physiques et sexuelles constatées au cours des évacuations d’occupant·es, notamment à Sciences Po Toulouse, Sciences Po Lyon,  Sciences Po Paris et à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. 

Nous dénonçons enfin les nombreuses irrégularités constatées durant les gardes à vue des étudiant·es interpellé·es : refus par les policiers de contacter certain·es avocat·es proposé·es par les interpellé·es, privation du droit de prévenir un·e proche, non distribution de kits d’hygiène, impossibilité d’avoir accès à un médecin… 

Quelles que soient nos divergences d’opinion et d’analyse, nous sommes uni·es pour condamner le climat délétère qui règne actuellement dans les espaces publics, notamment universitaires. Les mobilisations étudiantes et leur répression font suite à des phénomènes de censure et d’autocensure au sein des universités, alors même que l’analyse des violences extrêmes et de leurs contextes historiques constitue l’un des sujets majeurs des sciences sociales. 

Nous appelons les autorités des universités à engager un véritable dialogue avec les étudiant·es et, de manière générale, à favoriser les interventions tant scientifiques que publiques sur les sujets qui préoccupent la communauté universitaire dans son ensemble ainsi que les citoyen·nes. Nous demandons instamment aux autorités universitaires de ne pas s’associer à la répression à laquelle appelle le gouvernement, en refusant aux forces de l’ordre l’accès aux institutions d’enseignement supérieur et en rappelant à leurs agents de sécurité les règles élémentaires devant encadrer leur intervention. Nous demandons la libération immédiate des étudiant·es interpellé·es lors de ces mobilisations et la levée d’éventuelles poursuites à leur encontre.

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