Sciences Po, l’école du débat et de la liberté d’expression… Sauf pour Gaza.
Chasse aux sorcières à Sciences Po Grenoble : l’équipe masculine de football de l’école ne pourra pas participer aux Jeux inter-Sciences Po et un élève, membre de l’équipe, en est exclu pour un mois. Ces sanctions font suite à un évènement intervenu le 22 mars à la fin d’un match. L’équipe avait posé pour une photo avec un drapeau palestinien et une banderole, avec ce message : « SCPO l’ouverture au monde s’arrête à Gaza ». Le texte était accompagné de dessins de mains rouges, symbolisant le sang des Palestiniens massacrés par Israël. Le cliché a ensuite été partagé sur le compte Instagram d’un des joueurs, sanctionné à titre individuel.
Face à un message perçu comme un affront par la direction de l’école, le comité directeur de l’association sportive, composé paritairement de membres de l’association et de membres de la direction de Sciences Po, s’est réuni le 10 avril pour acter les sanctions. Et, la photo d’une banderole pro-palestinienne semblant être d’une gravité absolue, une enquête administrative a été ouverte.
Afin que tous les étudiants soient informés de la fermeté de l’école à l’égard des élèves qui osent soutenir la cause palestinienne, le directeur de Sciences Po, fraîchement arrivé à ce poste, s’est fendu d’un mail adressé à l’intégralité des étudiants. Dans cette missive, il s’offusque de faits qui « portent atteinte à la réputation de l’établissement » et rappelle l’engagement de l’école « contre toute forme de haine, de violence et de discrimination ». Un sous-entendu qui, une fois de plus, assimile sans le dire explicitement le soutien à la Palestine à une forme d’antisémitisme.
Sciences Po, l’école du débat et de la liberté d’expression… Sauf pour Gaza.