Lundi matin, 1er février 2021, les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont conduit une opération de démolition à grande échelle contre les propriétés de civils dans la région de Hemsa al-Foqa,….
Lundi matin, 1er février 2021, les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont conduit une opération de démolition à grande échelle contre les propriétés de civils dans la région de Hemsa al-Foqa, au nord de la Vallée du Jourdain, à l‘est de Tubas. 28 logements et installations ont été démolis, déplaçant 85 Palestiniens, dont 45 enfants dans cette opération. Ces démolitions font partie d’une campagne accélérée des FOI pour démolir et détruire les logements et propriétés des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem Est, dans le cadre de programmes israéliens d’annexion et d’expansion coloniale dans ce qu’on ne peut considérer que comme un acte de nettoyage ethnique contre la population palestinienne autochtone.
D’après les enquêtes du PCHR, lundi vers 8 H.45, les FOI, accompagnées de 4×4 et d’engins de construction de l’Administration Civile, sont entrées dans Kherbet Hemsa al-Foqa, au nord de la Vallée du Jourdain, à l’est de Tubas. Immédiatement, les ouvriers qui accompagnaient les FOI ont procédé à la démolition et au démantèlement des logements des civils et des étables des moutons, les ont chargés sur des camions et ont confisqué leur contenu. Dans cette démolition, il y avait 14 tentes d’habitation, 7 tentes et 5 baraquements pour le bétail ; les structures détruites appartenaient à 11 familles (85 civils, dont 45 enfants) qui se sont retrouvées sans abri . Les FOI ont dit aux résidents affectés de cette zone de les accompagner pour qu’ils soient transférés dans la zone d’Ein Shibley, à l’ouest du checkpoint d’Al-Hamra, au centre de la Vallée du Jourdain ; toutefois, ceux-ci ont refusé de quitter la zone. Les FOI ont menacé les résidents de revenir le lendemain et de les expulser de Hemsa al-Foqa. Il faudrait faire remarquer que, le 3 novembre 2020, les FOI avaient conduit une campagne de démolition à grande échelle dans la même zone, qui avait causé la démolition de 70 logements et installations et le déplacement de 60 Palestiniens (principalement des enfants).
Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme condamne les démolitions et la confiscation des propriétés palestiniennes par Israël et met en garde contre la menace de tentatives constantes d’Israël de déplacer les Palestiniens et de les déloger de leurs terres en détruisant leurs maisons et en confisquant/démolissant leurs propriétés. C’est une politique systématique d’Israël d’imposer un fait accompli pour faire valoir son contrôle et sa souveraineté sur des parties de la Cisjordanie.
Le PCHR rappelle que l’Article 49 de la Quatrième Convention de Genève de 1949 interdit « les transferts forcés, individuels ou massifs, ainsi que les expulsions de personnes protégées… » sauf si « la sécurité de la population ou des raisons militaires impératives l’exigent ». Par ailleurs, l’Article 7.1.d du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale stipule que « L’expulsion ou le transfert forcé de population quand ils sont commis dans le cadre d’une attaque générale ou systématique dirigée contre n’importe quelle population civile est un crime contre l’humanité ». Et aussi, les articles 6, 7 et 8 du Statut de Rome affirment que « L’expulsion ou le transfert forcé de population » est un crime de guerre.
Le PCHR appelle les organes de la communauté internationale et des Nations Unies à respecter leurs obligations juridiques et morales et à intervenir en urgence pour mettre fin au crime de l’occupation israélienne contre les Palestiniens et garantir leur protection.