Dans une déclaration, la star d’Hollywood déclare que « des évènements récents en Israël avaient été extrêmement bouleversants pour elle et qu’elle ne se sent pas à l’aise d’avoir à participer à quelque évènement public en Israël », et qu’ « elle ne peut pas, en toute conscience, aller s’engager dans cette cérémonie ».
19 avril 2018 – Après des décennies de flagrantes violations des droits humains contre les Palestiniens, le récent massacre par Israël de manifestants pacifiques à Gaza a rendu son image si toxique que même des personnalités culturelles israélo-américaines de grand renom, comme Natalie Portman, refusent maintenant de blanchir ouvertement, ou par l’art, Israël de ses crimes et de sa politique d’apartheid.
Le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) pour les droits des Palestiniens, conduit par les Palestiniens et nominé pour le prix Nobel de la paix, s’est grandement développé dans le courant culturel dominant au cours de ces dernières années. Sur les 26 nominés aux Oscars en 2016, aucun n’a accepté de faire ce voyage de la propagande israélienne, tous frais payés.
Vers la fin 2017, la star néo-zélandaise Lorde a bien pris en compte les appels de militants BDS et elle a annoncé qu’elle annulait son concert de rock à Tel Aviv. Réagissant à une campagne hideuse de dénigrement lancée contre elle par des personnalités du lobby pro-Israël aux États-Unis, plus d’une centaine d’artistes, dont des stars d’Hollywood, ont signé une lettre dans The Guardian afin de la soutenir.
Comme le conclut un article du Washington Post à propos de l’acte de solidarité de Lorde envers les Palestiniens :
« Lorde aura été très probablement l’une des dernières grandes artistes à prévoir une date de concert en Israël sans en avoir préalablement, semble-t-il, pleinement considéré les implications mondiales. Désormais… le simple fait de programmer une date de concert en Israël sera considéré comme un acte politique ».
Le refus des honneurs d’Israël par Portman vient appuyer cette conclusion.
Comme ce fut le cas dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, le mouvement BDS appelle tous les artistes et toutes les personnalités culturelles à respecter la ligne de protestation non violente des Palestiniens et à se tenir à l’écart de l’apartheid d’Israël jusqu’à ce que les droits des Palestiniens, instaurés par les Nations-Unies, soient pleinement respectés.