Motion adoptée par la Société Italienne des Études sur le Moyen Orient le 1er février 2019.
– À la suite de l’intégration de l’Université d’Ariel au sein des institutions accréditées par le Conseil des Études Supérieures d’Israël, alors que sa localisation dans les territoires palestiniens occupés est une violation flagrante du droit international, quelques membres de SeSaMo manifestent le désir de clarifier la relation entre les organes étatiques qui représentent les institutions universitaires et de recherche italiennes et leurs homologues israéliennes ;
– Cette motion invite la Présidence de SeSaMo et son Conseil d’administration à :
- Adresser une lettre au Ministère Italien de l’Éducation, des Universités et de la Recherche (MIUR) lui demandant de clarifier la nature des relations que le MIUR entend nouer à l’avenir avec le Conseil des Études Supérieures d’Israël, à la lumière de la loi récemment votée par le parlement israélien (Knesset) qui inscrit l’Université d’Ariel, située dans les territoires occupés de Cisjordanie, sur la liste des universités sous autorité juridique directe de l’État d’Israël via son Conseil des Études Supérieures ;
- D’insister dans le texte de la lettre sur l’aspect critique de la décision qui repose sur le fait que l’Université d’Ariel, tout comme la colonie illégale dans laquelle elle se situe, est construite dans un territoire palestinien occupé, ouvertement en violation du droit international. La Quatrième Convention de Genève interdit bien le transfert de la population civile et la construction de colonies dans des territoires occupés militairement. En 1998, le Cour Pénale Internationale a statué en définissant ces actes comme « crimes de guerre » ;
- D’exhorter avant tout le MIUR à ne pas accréditer ni reconnaître en aucune façon (diplômes universitaires, accords-cadres, collaborations inter universitaires) l’Université d’Ariel ou d’autres institutions d’éducation supérieure situées dans des colonies israéliennes illégales, en accord avec la politique du gouvernement italien et de l’Union Européenne dans les territoires et conformément aux règles du droit international ;
- Ensuite, de demander si, étant donnée l’extension de l’autorité légale de l’État d’Israël sur l’Université d’Ariel située en Cisjordanie occupée, et aussi du fait de l’inscription de cette université sur la liste des institutions accréditées par le Conseil des Études Supérieures d’Israël, le MIUR entend maintenir des relations de reconnaissance égale et réciproque avec une institution, le Conseil des Études Supérieures d’Israël qui, suivant la récente approbation de la loi mentionnée, incluse effectivement au sein de ses propres universités, une université dont la présence dans les territoires palestiniens occupés est le résultat de crimes de guerre et de violations répétées du droit international par les autorités israéliennes ;
– Enfin, par cette motion, nous demandons formellement à SeSaMo de continuer à s’abstenir de relations avec l’Université d’Ariel, en conformité avec le droit international.