L’Irlande en discussion avec plusieurs États membres sur une révision de l’accord UE-Israël – Taoiseach

Le Taoiseach [chef du gouvernement irlandais] a dit que l’Irlande est en discussion avec plusieurs États membres de l’Union européenne qui veulent une révision de l’Accord d’association UE-Israël sur la base qu’Israël violerait la clause de l’accord portant sur les droits humains.

Le Taoiseach [chef du gouvernement irlandais] a dit que l’Irlande est en discussion avec plusieurs États membres de l’Union européenne qui veulent une révision de l’Accord d’association UE-Israël sur la base qu’Israël violerait la clause de l’accord portant sur les droits humains.

Leo Varadkar [le Taoiseach] a dit que l’Irlande est aussi en discussion sur la création d’un groupe d’États membres de l’UE pour reconnaître conjointement l’État de Palestine, afin de créer un système de négociations plus équitable avec Israël dans le cadre de l’après-guerre.

Ses commentaires suivaient un sommet d’urgence de l’UE, aujourd’hui, pendant lequel les dirigeants ont discuté le cas de génocide porté par l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice et les allégations selon lesquelles le personnel de l’UNRWA aurait été impliqué dans les attaques du 7 octobre.

Il n’y a eu aucun communiqué formel (annonce officielle) après la réunion.

« Les relations entre l’UE et Israël sont fondés sur un accord qui a une clause concernant les droits humains, et beaucoup d’entre nous croient qu’Israël pourrait l’enfreindre », a-t-il dit aux journalistes. « C’est quelque chose dont nous avons discuté ».

 « Nous ne sommes pas complètement d’accord, mais c’est quelque chose à quoi j’ai appelé aujourd’hui et je l’avais déjà fait en décembre dernier ».

Il a dit qu’une révision de l’accord exigerait initialement une évaluation de la Commission européenne pour déterminer si oui ou non la clause sur les droits humains avait été violée.

« Une des valeurs sur lesquelles est fondée l’Union européenne, ce sont les droits humains et d’un pays comme Israël, qui se voit comme une démocratie occidentale et progressiste, nous nous attendons à ce qu’il respecte ces standards », a-t-il déclaré.

L’Accord d’association entre l’UE et Israël est entré en vigueur en 2000. L’article 2 stipule que les relations entre les parties « seront basées sur le respect des droits humains et les principes démocratiques ».

Le financement de l’UNRWA par l’UE sous examen – Taoiseach

Le Taoiseach a déclaré que le financement par l’UE de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient [United Nations Relief and Works Agency for Palestinian refugees, UNRWA] était sous examen après des allégations selon lesquelles 12 membres de son personnel avaient été impliqués dans les attaques du Hamas le 7 octobre.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a dit à des dirigeants lors du sommet d’aujourd’hui que le prochain paiement des subventions de l’UE à l’UNRWA était prévu pour ce mois-ci.

« Ce paiement pourrait bien être fait, il se pourrait qu’il n’y ait pas de gel des subventions de l’UE, mais ils voudront des assurances des Nations Unies que tout soit fait pour garantir que s’il y avait des agents ou personnel des Nations Unies collaborant avec le Hamas, on s’en soit occupé » a dit le Taoiseach aux journalistes.

L’Irlande ne reconnaît pas actuellement l’État de Palestine, bien les deux Chambres de l’Oireachtas [le Parlement d’Irlande] ont voté en faveur de cette idée.

Le Taoiseach a déclaré que l’Irlande est favorable à le reconnaître dans le cadre d’un groupe plus large d’États membres de l’UE (neuf États membres reconnaissent actuellement la Palestine).

Il a dit : « Simplement, nous ne voulons pas le faire sous la forme d’un communiqué de presse qui n’ait aucun résultat significatif deux ou trois jours plus tard, et ensuite, vous êtes appelé à participer à encore autre chose qui n’a aucun objectif significatif  deux ou trois jours plus tard».

« Ce n’est pas l’approche que nous voulons. Ce à quoi nous voulons travailler, c’est à une situation où il y ait un cessez-le-feu à Gaza, où la tuerie s’arrête, où les otages soient relâchés, où l’aide humanitaire entre et où une autorité palestinienne renouvelée ou réformée puisse prendre le contrôle à Gaza.

Nous pouvons soutenir cela et ensuite le reconnaître comme État palestinien. Plusieurs États membres de l’UE agissant ensemble pour reconnaître la Palestine pourraient favoriser une négociation plus égalitaire lorsque la guerre sera terminée ».