Dans le cadre de leur examen de la situation en Cisjordanie, les États-Unis envisagent le rejet des demandes de visa pour ceux qui sont soupçonnés de violence et d’incitation à commettre des crimes contre les Palestiniens, même s’ils ne sont pas reconnus coupables par un tribunal.
L’ambassade des États-Unis envisage de refuser les visas aux Israéliens soupçonnés de violence envers les Palestiniens, a rapporté mercredi le quotidien Israël Hayom.
Dans le cadre de son examen continu de la situation en Cisjordanie, l’ambassade des États-Unis envisage de refuser les demandes de visa à ceux qui sont soupçonnés d’implication dans la violence, de tentatives d’intimidation ou d’incitation à des crimes contre les Palestiniens, même s’ils n’ont été reconnus coupables d’aucun acte répréhensible par un tribunal.
Le but de ce possible changement de politique est d’encourager le gouvernement israélien à agir de façon à limiter les affrontements potentiels et à réduire la propension des Israéliens à participer à de violents incidents.
La réglementation américaine sur les visas pour entrer dans le pays stipule que ceux qui ont commis des actions violentes ou incité à la violence peuvent ne pas avoir droit à un visa, même s’ils ne sont pas poursuivis ou condamnés. Ces règles ont été rarement utilisées contre les Israéliens, mais maintenant, l’ambassade envisage de les appliquer contre ceux qui sont soupçonnés de violence contre les Palestiniens.
A ce stade, on ne sait pas très bien sur quelles sources d’information les autorités américaines d’immigration fonderont leurs décisions ni si elles se contenteront de plaintes venant d’organisations qui contrôlent ce genre d’incidents. On ne sait pas très bien non plus si cette nouvelle politique s’appliquera aux cas qui impliquent une enquête en cours des autorités israéliennes.
En réponse aux nouvelles sur ce possible changement de politique, l’ambassade américaine a dit mercredi : « Nous ne faisons pas de commentaires sur des questions consulaires. »
On s’attend à ce que l’administration Biden annonce dans les jours qui viennent si Israël remplit les conditions essentielles pour entrer dans le programme d’exemption de visas.
La semaine dernière dans une interview avec Haaretz, l’ambassadeur américain en Israël Tom Nides a dit : « Je ne sais pas ce qui va se passer. C’est une boîte noire », ajoutant que, lorsque nous saurons si Israël remplit les conditions, la Knesset devra encore compléter, d’ici la fin de l’année fiscale, les trois projets de loi pertinents qui sont bloqués dans les tubes en période électorale.
Nides cherche actuellement à réaliser une autre demande de l’administration, sur laquelle les parties se sont déjà accordées : permettre aux Palestiniens qui ont la citoyenneté américaine d’atterrir à l’Aéroport International Ben Gourion et de se déplacer librement vers et hors de Cisjordanie, plutôt que de devoir passer par le Pont Allenby sur le Jourdain.
« Il existe un accord, mais un nouveau gouvernement va être formé (en Israël) et je veux le vérifier… La situation maintenant est que les Américains palestiniens nous harcèlent pour pouvoir aller en Cisjordanie par l’Aéroport Ben Gourion. Ça ne va pas et ça n’ira pas pour nous. Je pense que le nouveau gouvernement le comprend », a dit Nides.